Sortie du 9 août 2020 par Jicépé Le Petit Vallon (3236m) par le vallon d’Étache

Quoi de mieux pour échapper à la canicule, que de prendre un peu de hauteur ?
Ce dimanche, direction la Haute Maurienne pour la découverte des massifs d’Etache et d’Ambin, au fond des longs vallons partant de Bramans.

Départ de la Chapelle St-Barthélémy, remontée de la Combe et du Fond d’Etache en profitant de l’ombre. Je choisis de monter par le Sentier des Glaces (au balisage fraichement ... et abondamment retracé), qui côtoie les cascades et permet de se hisser rapidement à Plan des Eaux.

Paysage d’un seul coup riant au soleil, la remontée de belles roches moutonnées puis de moins agréables moraines glaciaires amène à Plan d’Etache et son premier lac pour une petite pause. Délaissant le balisage, je contourne le lac par la droite pour commencer à monter par les terrasses herbeuses et, instruit par les remarques des sorties, rejoindre le sentier sous la crête du Pas de la Coche, atteint par une montée finalement assez brève.

La suite est hors sentier : la pente versant Ambin est sévère. Je suis un peu la crête vers le nord puis passe versant Ambin pour atteindre des pentes certes encore raides mais praticables. Je traverse en contournant les rochers par le bas, en veillant à perdre le moins d’altitude, puis remonte facilement les vallonnements jusqu’au col au pied de l’arête finale.

Elle paraît relevée et m’impressionne (la fatigue aidant) mais finalement, elle se gravit bien : il y a toujours un versant peu exposé dans la première moitié rocheuse. Puis au pied du névé triangulaire toujours présent, la pente d’éboulis sera pratique à la descente, mais pour la montée, il faut choisi les blocs chaotiques sur ses rives. Je contourne le névé par la gauche et au-dessus, la pente est un peu moindre, avant le replat du sommet.

La vue, déjà belle du Pas, est magnifique : Rognosa d’Etache, Pointe Sommeiller, Pointe Ferrand, Mont et Dents d’Ambin au premier plan, et , plus loin, le Queyras, les Ecrins, la Vanoise, le Mont Blanc, le Grand Paradis...

Pour la descente, revenu au col, je coupe directement par des éboulis vers le Plan d’Etache, puis le Plan des Eaux, où j’opte pour la descente moins escarpée et plus herbeuse par la Perche à Neige. Cette descente est assez interminable, car je progresse assez lentement, l’âge m’incitant à ménager les genoux...

Bref, une journée magnifique, assez longue. En ces temps de surfréquentation de certains sites, en choisissant un peu de dénivelé et des vallons moins connus, on peut retrouver facilement de la solitude en tête-à-tête avec Dame Nature (quelques randonneurs jusqu’au Pas de la Coche, après, seul jusqu’au sommet puis dans la descente).