Sortie du 22 mai 2020 par gegers Traversée du Sommet de Montaveilla (1979m) par le Pas de la Selle et le Pas des Bachassons

Celui-ci se nomme Sommet de Tourte-Barreaux, mais il pourrait tout aussi bien s’appeler Dôme de la tarte Tatin ou Sommet du Flan qui Rit, que cela n’aurait guère d’importance et ne changerait rien. Car ce sommet est un prétexte, rien d’autre qu’un prétexte pour déambuler sur les hauts plateaux du Vercors, parmi les marmottes, à travers les combes fleuries et les vaste prairies bariolées de fleurs aux teintes violettes, jaunes, bleues et blanches.

Le sommet de Tourte-Barreaux est tellement un prétexte que je décide finalement de ne pas faire son ascension. J’étais pourtant motivé, lorsque j’entamai à 7h la montée en direction du Pas des Bachassons, déjà baigné de soleil. Néanmoins, j’ai encore la randonnée de la veille dans les pattes, et mon enthousiasme s’émousse à mesure que je progresse. Et puis, de collines en vallons, le plateau est loin d’être plat ! Je préfère finalement déambuler au gré du vent, regardant les marmottes s’affairer dans les pentes herbeuses, et me trouve un poste d’observation solitaire et privilégié sous les pentes du sommet un temps convoité. D’ici, la vue s’étend du Grand Veymont, au nord, jusqu’aux sommets lointains du Devoluy.

Finalement, je prends la direction de l’est et m’embarque en direction du Sommet de Montaveilla, qui surplombe le Pas des Bachassons. Le cheminement est long, et je m’arrête casser une graine en chemin, sur un promontoire offrant une vue imprenable sur la plaine de la Queyrie. Soudain, des bruits de chute de pierres attisent ma curiosité. Prenant mon appareil photo, je me dirige à couvert en direction de la source du bruit, et découvre alors une harde de bouquetins, constituée d’une douzaine d’individus, qui effectuent une traversée sous le sommets. Peut-être une escapade formatrice, car il n’y a là que des jeunes.

Un dernier effort et je retrouve le sympathique Sommet de Montaveilla qui offre une vue panoramique sur le secteur. C’est à la descente que je verrai les bouquetins, adultes cette fois, postés à l’entrée du Pas des Bachassons. Contrairement à son voisin, le pas de la Selle, les Bachassons se font rudes à la montée mais agréables à la descente, les parois encadrent le sentier donnant à la randonnée un air dévoluard.