Sortie du 16 janvier 2020 par valverco Pas de l’Aiguille (1632m) par Richardière

Le Pas de l’Aiguille et ses environs

-3°, 8h20, je suis dans l’ombre seul dans la prairie des Fourchaux, le soleil n’éclaire pas encore les Rochers du Parquet, il a l’air de passer derrière les contreforts, verrou fermant le vallon de Chevalière. Mon parking va-t-il seulement le voir de la journée ?
Je remarque une plaque de neige durcie au départ de la prairie, je choisis de mettre les crampons dans le sac, je laisse donc les raquettes dans le coffre je regretterai ce choix plus tard.

J’ai besoin de revenir sur ce plateau par un pas ou un autre, ma dernière ce fut le 20/04/2019. J’avais effectué un petit tour au-dessus de la grotte aux maquisards. Sans les raquettes, je m’enfonçais jusqu’aux mollets parfois, alors j’avais écourté la sortie.

Je remonte la plaque durcie, joue les patineurs. Je chausserai les crampons plus haut, m’étant aperçu que le chemin au-dessus était bien sec. En sortant du sous-bois je chausse mes petits crampons adaptables sur toutes sortes de chaussures et poursuis ma montée vers la première croix métallique. Le chemin, devenu sentier, bordant la combe de l’Aiguille est en totalité recouvert de glace. Je franchis la coulée habituelle et rejoint la petite plate-forme dominant la combe et la vallée, emplacement de la belle croix en bois.

Je sors sur le plateau bien enneigé, je remonte directement vers la grotte, son couloir au-dessus laisse entrevoir des parcelles de terre. Je garde mes crampons et remonte sur le plateau. Je tourne autour des pins, et remarque de nombreuses traces de raquettes en contrebas. La neige est croutée en surface et molle dessous. Tous les trois pas, comme ma dernière venue, je m’enfonce jusqu’aux mollets.

Après avoir effectué mon petit tour autour des pins, je rejoins la Cabane de Chaumailloux dans sa prairie. Vide, le poêle est froid, le soleil n’est pas encore passé par-dessus la crête, je suis dans l’ombre ici aussi. Un gars remonte à skis le vallon et vire sur l’itinéraire de la Bergerie de Jasneuf. Je repars vers le Pas de l’Aiguille, le monument est au soleil j’en profite pour me poser un peu. Je dévale prudemment le sentier du Pas de l’Aiguille, déchausse les crampons et regagne mon parking.

6°, 11h15, je casse la croûte dans l’ombre, je papoterai 5 minutes avec le skieur avant de reprendre la route. Finalement je n’ai rencontré que 3 personnes mais aucun animal, simplement de nombreuses traces.