Sortie du 24 octobre 2018 par vermatoiz Le Grand Serre (2141m) par le tracé de l’Aigle et sa crête est

Beaucoup de route en ce moment pour raisons familiales, donc je vais choisir pour aujourd’hui une balade pas trop gourmande en kilomètres (enfin pour moi...), direction La Morte et le Grand Serre.

Je pars une nouvelle fois avec un topo de l’ami Patrice, je vais donc me laisser guider sans souci, sauf pour le retour où je vais changer un peu l’itinéraire.

Départ du Désert à 9h 30, il fait beau mais un petit vent frais laisse bien augurer de la suite....ça va cailler !
Je rejoins rapidement les drailles à franchir, sans problème en cette saison, puis le chemin s’engage en sous-bois, très agréable, avec quelques fenêtres pour la vue.

Personne dehors aujourd’hui ? Le silence sera troué uniquement par un aboiement et un coup de feu au loin, un seul heureusement......
A part un chasseur avec ses 2 chiens très courtois (les chiens, et le chasseur aussi !) et 4 personnes sur le chemin du retour, je ne croiserai pas âme qui vive (même pas une marmotte) de toute la journée. La montagne est à moi !

Je vais bientôt rejoindre la moche piste en Z qui défigure le versant Ouest du Grand Serre, et après les longs lacets fastidieux gagner la cabane du berger où je pourrai manger un morceau à l’abri (relatif) du vent.

Adossée à la porte d’entrée plein Sud et en plein soleil (il faut bien ça !), je me régale du paysage et de ma solitude.
Bien longtemps que je n’étais pas sortie seule, et j’avoue que j’apprécie, même si j’aime aussi mes compagnes- (gnons) de rando !

La suite m’est connue, j’ai souvent fait ce retour par les crêtes et c’est toujours un plaisir, même si aujourd’hui le vent est un peu pénible......

Au niveau du télésiège du Serriou, je pars un peu sur ma gauche et me dirige vers une trace dans l’alpage qui m’emmène à travers les Vallons, vers la piste de ski du même nom.
Je ne suis pas la piste, mais un chemin dans l’herbe qui va me conduire je ne sais où, mais en tout cas dans la direction de mon chemin de ce matin.
Qu’à cela ne tienne, je ne reviendrai pas par la station, mais par le chemin du départ.

Après une longue traversée de ces beaux vallons et une rude descente dans une montagne à vaches transpercée de trous de marmottes et décorée de bouses, je retrouve le chemin du matin avec soulagement (et mes chevilles aussi !).

Je prends mon temps pour rentrer, le vent est tombé, il fait moins froid, je profite du soleil et du silence de la montagne, enfin, silence tout relatif puisque j’entends des oiseaux et le vent quand même encore un peu....

Le chemin est plus beau que ce matin, plus lumineux, les arbres plus colorés, on resterait bien encore un peu......