Tour du vallon de la Jarjatte par les balcons
- Randonnée
- Dévoluy / Drôme / Lus-la-Croix-Haute
- Difficulté :
- Difficile
- Dénivelé :
- 1300m
- Durée :
- 8h30
Voici une boucle d'ampleur : celle du tour du vallon de la Jarjatte par ses balcons. Des crêtes du Pic de l'Aigle aux doux alpages en passant par les sentiers en forêts d'ubac, elle permettra de découvrir les somptueux panoramas que ce vallon si singulier recèle, tout particulièrement ses immenses falaises ceinturant son cirque et ses aiguilles emblématiques des plus acérées... – Auteur : Dyn’s
Accès
De Lus-la-Croix-Haute, suivre en direction du vallon de la Jarjatte, se garer à l’entrée du vallon sur la droite juste avant la pancarte "Vallon de la Jarjatte".
Précisions sur la difficulté
Longue boucle avec un dénivelé relativement conséquent : 23km pour 1300m de D+.
Bien que la randonnée s’effectue en grande partie sur sentiers balisés, une section sauvage se déroule en hors sentier : la crête de Côte Belle et sa descente sur le col de Priau.
- Crête parfois aérienne.
- Un raide ressaut à la descente sur la crête.
- Un mur de 3m à désescalader sur la crête également.
- Descente hors sentier parfois raide en forêt : sens de l’orientation nécessaire.
- Cette section est évitable par un sentier non balisé ralliant directement le collet du Pic de l’Aigle au col de Priau.
La variante par la vire de la Montagne de Paille est quelques fois aérienne mais reste sans difficultés majeures.
Photos
Les infos essentielles
Carte IGN : TOP 25 3337 OT Dévoluy - Obiou - Pic de Bure
Carte IGN : TOP 25 3237 OT Glandasse - Col de la Croix-Haute
Altitudes :
- Départ : 1056m
- Montagne de Clairet : 1736m
- Pic de l’Aigle : 1739m
- Côte Belle : 1738m
- Col de Priau : 1548m
- Montagne de Paille : 1790m env.
- Col Lachaup : 1622m
- La Roche : 1679m
- Col de la Croix : 1497m
- La Côte : 1605m
- Cabane du Fleyrard : 1594m
- Traversée du Buech : 1288m
- Mougious : 1475m
- Point haut vers le permafrost : 1560m
Dénivelé total cumulé : 1300m
Distance : 23km
Nota : le tracé sur fond de carte est donné à titre indicatif (ce n’est pas une trace GPS) et doit servir uniquement de repère à la lecture de la carte.
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
Montagne de Clairet - Pic de l’Aigle - Côte Belle - Col de Priau
Traverser la route et récupérer en face le sentier balisé jaune et vert en direction de la Montagne de Clairet (pancarte au départ).
Le sentier s’élève vigoureusement dans les bois, coupe une piste forestière à l’intersection de Calandre (pancarte), puis trois autres chemins de débardage.
Il finit par sortir sur la prairie clairsemée en pente sous le sommet. Traverser en dévers dans les herbes où le sentier est moins marqué, puis bifurquer sur la droite pour gagner la cime de la Montagne de Clairet (pancarte).
Poursuivre jusqu’au Pic de l’Aigle. Sa descente s’effectue sur un court passage aérien.
Atteindre le collet du Pic de l’Aigle. Continuer sur la crête de Côte Belle. Cette traversée enchaîne un raide ressaut à la descente, une partie étroite plus aérienne et un mur facile de 3m à désescalader. Rejoindre le sommet de la cote 1738m.
Descendre plein nord en visant la crête en forêt des points cotés 1682m et 1681m. Passer un collet entre ces deux cotes et remonter en face. À noter la présence de marques blanches sur des arbres ainsi qu’une plaque avec le numéro 111.
Suivre un court moment une autre crête s’infléchissant au nord-est. Un sapin est venu s’échoué entre deux autres pratiquement collés.
Lorsque la vue se dégage sur la crête de Côte Belle et les Garnesiers, plonger en visant le col de Priau.
- Cette section sauvage de la crête de Côte Belle et sa descente sur le col de Priau est évitable à partir du collet du Pic de l’Aigle en empruntant un sentier non balisé qui rejoint par une traversée dans le versant nord de la montagne le col de Priau.
(Variante orange sur le tracé.)
Col de Priau - Montagne de Paille - Col de la Croix - Cabane du Fleyrard
Du col de Priau, remonter plein nord par un sentier non balisé bien marqué, puis la crête sur la droite surplombant une grande barre rocheuse.
Arriver face à la Montagne de Paille. On est alors aux premières loges pour apprécier le gros bourrelet de la falaise. La vire, qui n’en ai pas une véritablement, passe en dessous de ce surplomb rocheux, et se franchit sans grandes difficultés majeures, juste le départ est aérien sur quelques mètres.
- Il est bien sûr possible d’éviter la vire en passant par la crête sommitale et le GR 93.
De la sortie de la vire (ou du sommet), descendre au nord-est la crête d’alpage sur le col Lachaup. Enchaîner avec le sommet de la Roche en traversée, puis la descente sur le col de la Croix.
Poursuivre en direction du lac du Lauzon par le GR 94. On longe alors la lisière d’une hétraie. Lorsque le GR s’en écarte, tourner à droite dans les bois sur un autre sentier (non répertorié sur IGN mais bien existant).
Ce dernier traverse directement vers l’alpage de la Côte. En rejoindre son sommet.
Retrouver le sentier balisé jaune et vert. Il traverse intégralement les Prés de Ferrand en direction de la cabane du Fleyrard.
Cabane du Fleyrard - Mougious - Domaine de la Jarjatte - Sentier des Gardes
La descente s’effectue par la piste d’alpage qui marque deux courts lacets précédant une grande ligne droite et un dernier virage, un sentier coupe directement sur le vallon de la Jarjatte en restant en rive droite du ravin du Fleyrard (pancarte).
Une fois en bas, franchir à gué le torrent du Buech au niveau de l’ancien pont.
Coller à gauche sur le chemin d’alpage de Mougious que l’on rejoint après un long lacet de presque deux kilomètres. La partie du chemin longeant le Buech a été entièrement dévastée par les pluies diluviennes de septembre 2020 donnant l’impression de remonter un lit de torrent à sec...
- Ce chemin est évitable, en prenant alors à droite, après la traversée du Buech, la direction du Chargeoir. Au ravin de la Chaumette (pancarte), récupérer le sentier qui monte en forêt vers le pâturage de Mougious (nouvelle pancarte au départ du sentier de la cascade).
(Variante orange sur le tracé.)
De Mougious, traverser l’alpage en récupérant (ou restant) sur le sentier balisé jaune et vert.
Il effectue une grande traversée en forêt d’ubac par le permafrost de Combe Obscure, la combe Bertin, puis la combe de Maujas.
À l’intersection de la cote 1423m marquée par une plateforme, laisser le sentier balisé pour descendre sur la gauche une piste. Celle-ci parcourt le domaine skiable de la Jarjatte, en franchissant le torrent des Aiguilles au niveau d’un radier.
Après une grande ligne droite, au niveau d’un lacet, quitter la piste et descendre pour traverser à gué le torrent de Corps.
Prendre sur la droite un ancien chemin de débardage plus ou moins envahi par la végétation. Il rejoint plus loin, au niveau d’un virage, l’ancien GR encore balisé rouge et blanc. Le suivre sur la gauche.
- On peut éviter cette partie non balisée et ce vieux chemin de débardage. De l’intersection cotée 1423m, partir tout droit en suivant toujours le balisage jaune et vert. Le sentier descend sur une croupe dans les bois, puis traverse une piste de ski au niveau du lieu-dit de Champ Tondu. Un peu plus loin, laisser le GR 94, et rejoindre la route de la station. Celle-ci effectue un virage sur la droite. 100m après, bifurquer à gauche par l’ancien GR. Remonter jusqu’à un lacet où l’on suivra le balisage encore présent.
(Variante orange sur le tracé.)
Nommé « le sentier des Gardes », il exécute une grande traversée dans le flanc nord de Chamousset.
À plus de la moitié du parcours, il descend d’un étage à l’aide de deux lacets. À la fin, quelques autres mènent au bord du Buech. Le sentier finit par gagner le pont du Trabuech à quelques encablures du parking. La boucle est bouclée !
Auteur : Dyn’s
Avis et commentaires
Flo, vous pouvez toujours ouvrir le fichier GPX sur Géoportail (le site de l’IGN).
Dans l’onglet en haut à gauche "Cartes", vous sélectionnez "Carte topographique IGN".
À droite, vous cliquez sur l’outil "clé", puis sur l’onglet "Importer des données", choisissez le format GPX, le fichier à ouvrir, puis cliquez sur "Importer".
La trace s’affichera alors sur le fond carte TOP 25 (comme celle papier).
Aucune carte n’est plus précise que celle-ci.
Imaginez qu’un éboulement intervienne sur cet itinéraire, et qu’il n’est plus possible de suivre la trace GPS sur le terrain, avez-vous sur votre appareil les autres sentiers existants ? Un fond de carte qui décrit assez précisément le relief ? Ou vous retrouvez-vous à improviser un plan B sans aucune idée de ce que vous réserve le terrain ?
Merci Dyn’s pour le conseil, c’est bien noté !
Ayant acheté le livre altituderando "mini-treks dans les alpes", j’ai scanné le QR Code depuis la page et le profil altimétrique apparait, je suis une triple buse !!!
Dommage pas de carte IGN avec
Encore merci pour vos conseils !
Je ne pourrais donner qu’un conseil, très important, lorsque vous partez en montagne : préparez votre itinéraire (et partez) avec une carte IGN. C’est la base !
Vous auriez déjà vu que le gros du dénivelé s’effectue sur la première partie de la boucle. Et qu’il n’y a pas de source avant la cabane du Fleyrard. Vous auriez remarqué aussi qu’il n’y a qu’un seul sentier dans le versant nord après le collet du Pic de l’Aigle, ainsi vous l’auriez identifié directement.
Le GPS (ni un profil altimétrique) ne devrait pas avoir vocation à remplacer une bonne lecture de carte.
Bonjour Dyn’s, tout d’abord merci pour votre réponse 🙂
Je suis d’accord avec vous, le topo ne doit pas apprendre a gérer la consommation d’eau du randonneur. Mais une indication type profil altimétrique me parait être intéressante pour connaître la répartition des difficultés, ainsi le randonneur connaissant son niveau et sa consommation sait s’il trouvera de l’eau avant de poser la tente ou non.
Pour être précis nous sommes parti avec 2L par personne, pensant (naïvement) trouver de l’eau, au pire au bout des 13km avec un petit 700m d+, au mieux au milieu de cette étape dans un petit cours d’eau (et on n’en a pas trouvé). Mais on s’attendait pas a faire pas loin de 1200m d+ sur les 1300 du total de la boucle sur les 13 premiers km pour 23km au total.
Effectivement il faisait un peu chaud et ça n’a pas aidé. Et il est aussi possible que l’on boive + que la moyenne, aucune idée honnêtement. A préciser que le midi nous avons utilisé environ 0,6L pour chauffer des lyophilisés, mais a priori ces 0.6L se retrouvent dans notre organisme in fine.
Nous avons essayé de suivre le tracé GPS avec les indications textuelles données sur cette page. La première source d’eau que l’on a trouvé semble être le "Lauzon", qui descend au premier virage qui nous dirige vers le ravin du fleyard. Je pense que la cabane du fleyard est la petite maisonnette non loin du Lauzon, mais nous avons coupé ce petit détour en tournant directement en direction du ravin du fleyard.
Je précise également que si je suis un randonneur habitué, le bivouac est totalement nouveau pour nous et il s’agissait là de notre baptême de la discipline. Nous avons appris de nos erreurs (du moins j’espère) et je voulais simplement donner mon retour d’expérience pour les futurs débutants qui se pencheraient sur cette boucle 🙂
Bonjour Flo, merci pour votre retour.
Un topo n’a pas vraiment vocation à vous apprendre à gérer votre consommation d’eau. Deux litres par temps chaud pour 23 km/1300m D+ c’est peu. Surtout que vous m’avez l’air de gros buveurs et de n’être pas partis à la fraîche. De plus, c’est un massif calcaire et le mois de mai a été incroyablement sec... La source à proximité de la cabane du Fleyrard ne coulait déjà plus ?
Etes-vous partis avec la carte IGN ou avez-vous suivi la trace avec un GPS ?
Bonjour,
merci pour ce topo !
Cette rando est simplement magnifique, bien que difficile comme annoncé.
Il me semblerait judicieux de préciser que le premier point d’eau que l’on croise est a environ 12 ou 13km après au moins 1100d+. Nous sommes partis début juin (température plutôt chaude) avec 2L par personne et arrivés à la montagne de paille nous étions à sec (sachant qu’on a commencé a l’économiser depuis Priau). La marche sans eau fut longue jusqu’a ce que l’on croise le Buech !
De même, le chemin en descente entre le pic de l’aigle et Priau est assez difficile a trouver, du moins nous ne sommes parvenu à identifier que nous étions sur la bonne voie qu’à partir du pied de Priau.
Peut être qu’un profil altimétrique serait un vrai + pour permettre aux randonneurs de mieux préparer cette boucle, et mieux se rendre compte des difficultés à passer avant de pouvoir se réapprovisionner en eau.
Encore merci pour ce topo dans ce lieu magique !
Photos et topos superbe !
Bravo ! La Jarjatte est vraiment un coin extraordinaire .
Merci Nadine.
Le rêve serait de faire ce tour intégralement par les crêtes du cirque et les sommets, mais l’entièreté de l’arête nord du Roc de Garnesier pose un gros soucis... De même pour la grande traversée de la barrière du Dévoluy...
Je comptais explorer la face nord du Petit Ferrand cet automne mais les restes de neige en compromettent fortement l’ascension. C’est l’un des passages les plus corsés sur les crêtes de la grande barrière mais relativement accessible, au contraire de cette fameuse arête nord du Roc destinée aux plus fous... (Peut-être Rémi !) Je tiens de P. Sombardier que c’est la chose la plus horrible qu’il ait vu : « De la terre verticale ! À éviter. »
Sûrement qu’avec des amis chevronnés, on s’attaquera un jour à la face nord-ouest de la Tête de Vachères, mon ultime itinéraire d’envergure du vallon de la Jarjatte...
Magnifique topo, Arnaud, dont j’ai réalisé presque tout le parcours....en plusieurs fois ! Et toujours avec le même plaisir. Il me manque quand même un ou deux tronçons, et faire l’intégralité en une fois est une riche idée...
Tu vis dans un pays sublime !
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