Tete de Couleau (3038m) en boucle par le vallon du Distroit

Préface

La Tète de Couleau, je suis sûr que vous ne la connaissiez pas auparavant ? C’est normal, personne n’ose s’y aventurer ! Je comprends bien pourquoi maintenant, mais en revanche il est plus intéressant de s’y oser par cet itinéraire qui constitue une variante de la voie normale, en moins pénible et plus esthétique. En plus d’une approche des plus merveilleuses !!

L’itinéraire

Au départ indiqué (petit parking), suivre a main droite le raide sentier forestier, vers les Cascades du Distroit, qui s’élève dans des pentes plutôt soutenues.

On passe devant ces cascades au bout d’un certain temps ; l’occasion de se rafraîchir, le décor est époustouflant devant ce spectacle !!

On continue alors de s’élever vers le vallon secret et suspendu du Distroit (cabanes d’alpages et tourbières en bas).

La pente se radoucit franchement au début du vallon fait principalement de prairies... S’élever a l’aide du sentier discret, longuement dans ce vallon avec quelques verrous plus raides, mais jamais trop éreintants.

Repérer une grande croix au sommet d’un promontoire, la Croix de Razinette : il faut passer juste derrière et c’est le point duquel on se dirigera plein nord-est vers une zone plus minérale, ainsi que le Col de Ruffy (2782m), point d’attache de la crête d’ascension, avec a sa gauche le Roc Blanc (2897m).

Sortir son casque au col car la suite est particulièrement instable et exposée aux chutes de pierres !

Suivre un moment la ligne fracturée de crête, avec gros blocs à enchaîner.

On butera sous des rochers verticaux : prendre à droite un couloir détritique et le remonter (II/II+), attention au rocher très instable. Une cinquantaine de mètres au-dessus de ce couloir, quelques rochers raides toujours à main droite mènent dans une facette suspendue d’éboulis raides sous l’antecime de Couleau.

Une courte crête devenue moins détritique mène à cette antecime.

De là-haut, le final du sommet est qu’évident en suivant plus ou moins le fil bosselé, mais moins technique et instable.

Nous voici après quelques instants sur les culmens.

Le panorama et l’ambiance sont saisissants et l’on sent vraiment que l’on n’est pas les bienvenus ici, mais je dois avouer que l’on s’y sent bien malgré tout !!

La descente...

Elle se fait par l’arête Sud sur la moitié de sa longueur, puis en repérant un large couloir versant Distroit qui replonge directement dans les alpages du vallon suspendu... Faire attention au terrain très instable et quelque peu pénible dans cette face d’éboulis raides et rugueux... Ensuite descendre par les alpages et retrouver le sentier de montée avant de le suivre comme à l’aller...

En somme, une longue bambée qui fait découvrir un coin très sauvage et dépaysant dans ce sublime massif des Écrins ; qui porte d’ailleurs bien son nom.