Tête d’Auferrand (1981m), montée directe par le versant sud

Difficulté :
Difficile
Dénivelé :
560m
Durée :
3h30

Une courte ascension droit dans la pente qui fait bien chauffer les mollets, à réserver à ceux qui n'ont pas peur des dévers herbeux raides... – Auteur :

Accès

Bonneville ou Thônes - Le Grand Bornand - Le Chinaillon, route du col de la Colombière, parking de la via ferrata du Jallouvre un peu avant le col.

Précisions sur la difficulté

L’itinéraire est totalement hors sentier, et se déroule essentiellement sur des dévers herbeux par endroits raides (environ 35° sur quelques centaines de mètres, atteignant presque 40° au niveau de quelques ressauts). Le terrain est relativement bon tout le long (touffes herbeuses formant des marches) et se parcourt sans trop de difficultés si le terrain est sec. On préfèrera l’herbe verte de l’été plutôt que l’herbe jaune sèche et glissante des autres saisons, surtout si elle a été couchée par la neige.

Ce parcours est à réserver aux personnes aguerries aux pentes herbeuses raides, bien chaussées. Un piolet est fortement conseillé pour sécuriser la progression dans les passages les plus raides.

Le parcours doit se faire en conditions estivales lorsque les raides pentes sont déneigées. Cependant, cette ascension est parfois aussi possible l’hiver, l’exposition de la pente faisant qu’elle se déneige et sèche rapidement durant les périodes de beau temps. Attention cependant, la descente par l’autre versant vers le col de la Colombière sera certainement en neige et peut être délicate selon les conditions.

Les infos essentielles

  • Altitude départ : 1430m.
  • Altitude sommet : 1981m.
  • Durée : 3h.
  • Carte : IGN TOP25 3430ET La Clusaz - Le Grand Bornand.
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Itinéraire

Ascension

Depuis le parking de la via ferrata, s’élever hors sentier vers l’est dans les pentes herbeuses formant l’extrémité ouest de la Tête d’Auferrand (le Chapeau), en visant une petite bosse versant sud, là où les pentes commencent à se redresser.

Plusieurs lignes semblent possibles pour effectuer l’ascension. On préfèrera les crêtes des petites croupes striant la pente, offrant un terrain plus "irrégulier" et plus prisu plutôt que les creux d’herbe plus lisse et souvent plus humide. Repérer la croupe offrant les pentes les moins raides et exemptes de ressauts, par exemple celle marquée dans la photo 1, rejoignant le crête sud-ouest montant au Chapeau.

L’ascension s’effectue droit dans la pente, en choisissant les passages où les touffes d’herbe offrent de bonnes marches pour négocier au mieux les zones les plus redressées. La crête rejointe, la progression se fait plus facile, et on débouche sur de beaux replats qu’il n’y a plus qu’à suivre vers l’est pour finalement atteindre la Tête d’Auferrand. On pourra éventuellement poursuivre la crête un peu plus loin jusqu’à la Pointe de Deux Heures.

Descente

Le retour par le même itinéraire est déconseillé, à moins d’être particulièrement à l’aise sur ce genre de terrain et de savoir à l’avance exactement par où passer pour éviter les ressauts raides peu visibles d’en haut.

On préfèrera redescendre vers le col de la Colombière par le sentier descendant vers le collet au nord de la Tête d’Auferrand, puis traversant vers l’ouest dans la combe pour contourner la Pointe de la Botte par le sud. Après une courte remontée pour rejoindre la croupe sud-ouest de la Pointe de la Botte, le sentier traverse quelques dévers raides (exposé, éventuellement glissant) pour rejoindre la petite combe en contrebas. Inutile de poursuivre vers le col de la Colombière, il suffit de descendre cette combe herbeuse pour rejoindre la route, puis le parking.

La neige peut éventuellement compliquer cet itinéraire. En début d’été, un névé barre souvent le versant nord de la Tête d’Auferrand et peut rendre la descente scabreuse. En cas de neige hivernale, le problème sera plutôt le passage exposé du sentier contournant la Pointe de la Botte. L’alternative est de suivre l’itinéraire habituel à ski poursuivant dans le lit du ruisseau jusqu’à la route. Cependant, cette combe en V encaissée est souvent malcommode, et exposée aux éventuelles coulées pouvant descendre des pentes de la Tête d’Auferrand.

Si les conditions sont trop mauvaises, il faudra poursuivre vers l’est depuis la Tête d’Auferrand pour rejoindre le fond de la combe des Fours, et de là descendre vers le nord le sentier menant aux chalet d’Auferrand puis au col de la Colombière, itinéraire facile mais beaucoup plus long.

Détail de la sortie du 22 novembre 2017

Monter à la Tête d’Auferrand sans toucher la neige ? Certes, il y en a déjà pas mal en ce début de saison froide, mais cette petite face d’herbe orientée plein sud me faisait de l’œil depuis un certain temps déjà... Un peu de temps libre pour ce court après-midi d’hiver, on aura juste le temps d’essayer...

Départ vers 15h30 de la route du col de la Colombière. Il reste 1h30 de soleil, ça devrait le faire... Par où monter ? Cette croupe m’a l’air praticable... Ou bien celle là là-bas ? Ou pourquoi pas dans cette combe ? Mais il y reste de la neige, ça peut être un peu boueux et glisser... Allons-donc pour la croupe de gauche...

Montée finalement sans trop de problèmes, pour peu qu’on se tienne éloigné des plaques de neige annonçant un terrain humide aux alentours. Le piolet, qui est toujours du voyage dans ce genre d’exploration, permet de sécuriser la montée des passages les plus raides, évitant de devoir trop chercher à les contourner...

Après une bonne heure de montée, on atteint les débonnaires replats et crêtes sommitales... La neige fait son apparition, quelques chamois gambadent... Mais il faut se dépêcher de continuer vers le sommet, car le soleil se couche bientôt... On y arrivera juste à temps pour voir les montagnes se parer de rouge avant que le soleil ne disparaisse derrière l’horizon.

Encore une dizaine de minutes d’attente pour voir les voiles nuageux bariolant le ciel s’illuminer de couleurs vives, puis il faut bien songer au retour...

Changement radical de décor, dans le versant nord c’est totalement l’hiver, avec une bonne première petite couche de neige, heureusement bien stabilisée. On chausse les raquettes et on descend tout droit entre les vernes, ignorant l’itinéraire du sentier. Et voilà qu’on se retrouve dans le lit du ruisseau. Ne cherchons pas à remonter, suivons le lit, la neige y est bonne...

Plus bas, ignorant encore le sentier remontant pour se diriger vers le col de la Colombière, on poursuit dans le lit bien encaissé, d’autant plus austère qu’il commence vraiment à faire sombre... Heureusement la neige n’est pas trop abondante et parfaitement stable, sans quoi il aurait fallu songer à faire demi-tour... Finalement, on se délivre du canyon en débouchant sur les tranquilles alpages dominant la route du col de la Colombière, le reste du parcours se fera tranquillement sous les étoiles naissantes... Fin de la balade vers 18h30.

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 22 novembre 2017

Dernière modification : 23 février 2021

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