Rochegrand à partir d’Allos (2409m), en boucle

La sortie en quelques chiffres :

• Période conseillée : Sortie effectuée en avril 2014. Réalisable à partir du moment où l’itinéraire de montée (Versant Sud-Ouest de Rochegrand) est suffisamment dégagé en neige, soit mi-avril.

Le départ, facile :

Départ de la balise près des containers semi-enterrés. On passe la passerelle de l’enclos puis on monte rapidement par des virages assez courts dans une forêt de pins sylvestres. On atteint assez rapidement une zone de replat (point coté 1637 sur la carte). La grimpette reprend dans une zone plus clairsemée, dans des roches marno-calcaires émiettées.

En atteignant la crête on franchit une nouvelle passerelle. C’est à partir de là qu’il va falloir quitter le sentier continuant vers Montgros et poursuivre sur la crête, au milieu des aubépines, des épine-vinette, et des genévriers, le tout sous l’ombre légère des mélèzes. Vous pouvez vous guider avec le fil de fer de l’enclos qui délimite la ligne de crête jusqu’à une certaine altitude.

On finit par sortir de la zone boisée vers le point coté 1855. Continuer à progresser sur la crête en direction du Nord-Nord-Ouest.

La montée au sommet, moins facile :

On se retrouve devant la principale difficulté de la sortie, à savoir le passage à travers les barres Sud-Est de Rochegrand. En gardant les yeux levés sur la paroi devant soi, on parvient à distinguer le couloir d’accès. Il va falloir naviguer entre les mottes de terre, les passages sur des marches de pierres et le franchissement de petits pierriers. Le passage aérien est toutefois assez court. Une fois cette difficulté franchie, une descente par ce même itinéraire pourrait s’avérer très problématique (pas de visibilité du passage et désescalade compliquée), c’est pourquoi il me paraît impératif de poursuivre jusqu’au sommet.

La suite est plus simple, bien qu’il faille rester très vigilant et garder son cap à cause des barres rocheuses de la face Sud qui ceinturent le sommet en-dessous de notre position. Si le sommet est bien dégagé, suivre la crête droit vers le sommet plein Nord. A cause de névés persistants, je n’ai pas pu suivre cette voie directe et il m’a fallu chercher un itinéraire entre les plaques de neige en continuant vers le Nord-Est avant de revenir par le Nord-Ouest pour atteindre le sommet.

Deux options pour la descente :

Une fois le sommet atteint, et selon les conditions d’enneigement et votre habileté à vous déplacer dans le blanc manteau dans des pentes assez marquées, deux options s’offrent à vous : soit suivre le sentier "normal" (c’est à dire le PR, via la crête puis la baisse de Cheirouèche puis en longeant le ravin de Chanceleye jusqu’à retrouver les habitations de la Haute Colette), soit suivre une route plus directe telle que décrite dans le topo n°2873, à savoir couper par les pentes les plus douces possibles à partir du sommet, option que j’ai choisi afin de profiter d’une descente ludique dans la neige bien présente sur ces flancs orientés au Nord.

Pour ce faire, prendre une direction Nord-Est en restant bien entendu à distance respectable de la corniche de neige formée au sommet. Incurver sa trajectoire vers l’Est, et descendre la croupe parsemée de mélèzes jusqu’à croiser le sentier PR. Attention au franchissement de certains vallons au dévers difficile à franchir, et aux grandes épaisseurs de neige où il est facile d’enfourner sa jambe !

On finit par atteindre des portions de sentier plus ou moins libres de neige. Vous apercevrez à main droite en sortant de la traversée du ravin de Chanceleye la prairie de la Chaup sous les contreforts Sud-Est de Rochegrand avec la cabane du même nom. Il ne vous restera plus qu’à bien suivre les rectangles jaunes pour regagner la Haute Colette, puis rejoindre le GR qui croise la piste à plusieurs reprises.

Ensuite, passer devant la chapelle Saint-Pierre, et au choix dévaler le pierrier dans le dernier virage ou passer prudemment par la piste, et vous voilà à nouveau devant le bâtiment du V.T.F. et votre voiture !