Réserve naturelle des Hauts Plateaux du Vercors
- Ski de randonnée
- Vercors / Isère / Chichilianne
- Difficulté :
- Moyen
- Dénivelé :
- 1350m
- Durée :
- 3 jours et plus
Hiver 2006 : 4 jours de fous dans un décor toujours aussi sublime avec un temps effroyable. Quelques jours sur les Hauts Plateaux du Vercors. Aux éternels Voutvout et Nono, viennent s'ajouter cette année l'ami Miguel et son sourire ravageur, et l'ami Titi dont on espère que le niveau de blague sera réhaussé d'un ton. La moitié du groupe, sous l'impulsion de l'expérience nordique de Miguel et la motivation de Voutvout, s'équipe cette année en ski nordique (plus large, plus stable), l'autre en ski de fond traditionnel à écailles. – Auteurs : Moustik et Vince
Accès
De Grenoble, prendre A51 direction Monestier de Clermont (40 kms).
Prendre ensuite la direction de Chichilianne (D1075) puis La Richardière - (25 kms)
Départ de La Richardière au pied du Mont Aiguille pour un aller-retour vers le Nord, pour finalement arriver au col de Rousset.
Photos
Les infos essentielles
- Altitude minimale : 1058 m
- Altitude maximale : 1691 m
- Distance (A/R) : 35 km
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Itinéraire
Jour1
Pour changer un peu, départ cette année de Chichilianne, au pied du Mont Aiguille. Objectif, rejoindre le refuge de Chamailloux par le Pas de l’Aiguille.
De la Richardière, prendre les pistes raquettes en laissant le ruisseau à gauche.Le chemin est relativement plat puis monte légérement.
On s’enfonce ensuite dans la forêt, puis montée plus raide.
On met rapidement les skis sur les sacs. Les derniers mètres jusqu’au Pas de l’Aiguille sont assez raide (1622m).
On arrive ensuite au refuge de Chamailloux (1669m).
On découvre un refuge bondé malgré un temps exécrable. On décide alors, malgré l’arrivée de la nuit, de rejoindre la bergerie de Pré Peyret espérant y trouver plus de tranquilité.
Les 2h de ski qui s’en suivent se font bientôt à la frontale et boussole avec une neige qui tombe à l’horizontale. On tire vers le Sud Ouest pour trouver une bergerie (GR 91-93), puis plein Ouest pour rejoindre le col du Pison (1655m) et ensuite plein Nord en laissant la Tête du Pison (1757m) à droite puis la montagne de Peyre rouge.
On laisse le Pas de Chabrinel sur la gauche pour rejoindre Pré Peyret (1590m).
On arrive finallement à Pré Peyret à 22h. A notre grand désarroi, le refuge est plein comme un oeuf. On finira sur les planches du premier à quelques centimètres du toit dont l’étanchéité est quelque peu douteuse.
Jour2
Le lendemain, départ pour la Jasse du Play, le temps est toujours aussi exécrable.
On prend plein Nord par le GR91, direction la Grande Cabane (1550m).
La progression est assez lente, dans 30 cm de poudreuse, on alterne pour faire la trace, Nono et Miguel tirant irrémédiablement leur épingle du jeu en prétextant une légère baisse de forme (que l’on mettra sur le compte du cognac de la veille).
Petite pause peu après la Grande Cabanne, après avoir croisé un groupe de raquetteurs venant du Pas de Chattons et de la Cabane de l’Aiguillette.
Enfin une acalmie ...
L’après midi aurait pu se dérouler sans trop de souci, quand Nono, voulant tenter, je pense, le grand écart facial, explosa sa fixation.
Alors que pour le reste du groupe, la solution de le laisser, là, seul dans un trou de neige s’impose d’emblai, Voutvout prouvant encore là son incroyable ingéniosité et intelligence d’esprit répare l’objet au prix d’efforts insensés.
Cette exploit nous régaillardit.
On rejoint la Nouvelle Jasse de la Chau (1614m) - Le Grand Veymont se trouve à droite - où l’on coupe le sentier central.
Titi, au top de sa forme, fait la trace et nous emmène avec Voutcout comme GPS à la Jasse du Play.
Puis, on file sur la Plaine de la Chau ( sommet de Pierre Blanche et Roche Rousse sur votre droite). On arrive vite sur la Jasse du Pley (1629m)
Personne, c’est du bonheur.
Deux équipes, une qui part à la chasse au bois, l’autre qui prépare l’apéro. Inutile de préciser quel groupe choisit Nono.
Plus tard, un groupe de Nantais forts sympathiques arrivent pour nous tenir compagnie.
Titi pousse la chansonnette "L’eau ne fait rien que pourrir le poumon". le poele tire bien, c’est le bonheur.
Jour3
Le lendemain, journée terrible : brouillard de fou, et neige drue. On décide de rejoindre Pré Peyret, d’y passer la nuit, et de décider ensuite la suite donner à notre périple.
Repas à la Grande Cabane, ça commence à cailler sec.
Arrivée à Pré Peyret, bien avant la nuit et déjà le refuge plein. On sent que la nuit va être courte. Deux randonneurs venant le Chamailloux nous explique que la descente par le Pas de l’Aiguille est un peu exposé avec ce qu’il a neigé pendant 4 jours.
Grosses tergiversations dans l’équipe, sachant que l’on n’a même pas un brin de corde.
Miguel, dans un éclair de folie (le pauvre bougre n’a mangé que de la soupe chinoise depuis 4 jours, lui qui est plutôt habitué aux coqs au vin et autres lapins chasseurs) propose même de se fabriquer un piolet maison. Sans commentaires.
Nuit inoubliable, l’eau dans les gammelles gele. -5°C au petit matin dans le refuge.
Les couvertures de survie déployées pour l’occasion nous ont permis de dormir quelques petites heures.
Jour4
Surprise au lever du soleil, il fait beau. On en profite pour faire quelques clichés.
Pleins de sagesse, on décide de rejoindre le Col de Rousset et de récupérer les voitures par un moyen encore inconnu. Le calvaire continu avec des vents violents et des températures polaires.
L’arrivée au Col de Rousset est épique avec des débuts de gelure pour Titi et Miguel. On se rue sur le premier bar de la station s’empiffrant de frites accompagné d’un bon vin chaud.
Encore une expérience de 4 jours inoubliables qui restera gravé dans les coeurs de chacun. C’est beau l’amitié !!
Avis et commentaires
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