Refuge Chabod (2710m) et refuge Victor Emmanuel II (2719m) en boucle par Pravieux
- Randonnée
- Italie Grand Paradis
- Difficulté :
- Moyen
- Dénivelé :
- 1250m
- Durée :
- 8h30
L'un des circuits les plus classiques du Valsavarenche, sous le Gran Paradiso et ses prestigieux satellites : Herbetet, Piccolo Paradiso, Becca di Montcorvé, Tresenta, Ciarforon... – Auteur : Marcadau
Accès
D’Aoste ou de Courmayeur, prendre la SS26. La quitter à Arvier ou à Villeneuve pour emprunter la SR23 en direction de Valsavarenche.
Passer Dégioz, chef-lieu de la commune de Valsavarenche, puis Eau-Rousses, pour stationner environ 3km après ce dernier hameau, au lieudit Pravieux (parking triangulaire à gauche de la route, comportant une bonne trentaine de places).
Précisions sur la difficulté
- Distance relativement importante, mais sans difficulté. Itinéraire balisé de bout en bout.
- Quelques pierriers, sous la tête de Moncorvé, exigent cependant un minimum d’attention et de prudence.
- Les deux derniers kilomètres se font sur la route (à moins que l’on dispose de deux véhicules, l’un stationné à Pravieux, l’autre au parking du Pont-Breuil).
Photos
Les infos essentielles
- Carte : L’Escursionista (1:25000) : n° 3 "Valgrisenche - Val di Rhêmes - Valsavarenche", ou n° 9 "Valsavarenche - Gran Paradiso"
- Altitude minimale : 1829m
- Altitude maximale : 2759m
- Distance (A/R) : 19km
- Balisage : jaune (itinéraires 5 / 5A / 1A / 1)
- Possibilité de faire la randonnée sur deux jours en passant la nuit soit au refuge Chabod, soit au refuge Victor Emmanuel II.
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Itinéraire
Du parking de Pravieux Dessous (ou Praviou Desot), prendre le pont qui franchit la Savara et suivre l’itinéraire n°5 (panneau) en direction du refuge Chabod.
La piste muletière, très ouvragée, s’élève dans la forêt de résineux et gagne le chalet de Lavassey (2194m).
Juste au dessus de celui-ci, une option est proposée : on peut soit poursuivre, à droite, sur l’itinéraire n° 5, le plus direct, qui s’élève dans le vallon de la Côte Savolère, soit prendre à gauche l’itinéraire 5a, vers le vallon et l’alpage de Montandayné.
Le tracé du présent topo adopte la seconde proposition : le sentier 5A impose un petit détour, avec un dénivelé supplémentaire (car il aboutit une quarantaine de mètres au dessus du refuge Chabod), mais est moins fréquenté et offre un paysage plus ouvert.
Le sentier 5a gagne le hameau de Montandayné, avec sa longue étable de pierre sèche désormais abandonnée, puis se réoriente vers le sud-est, traverse un torrent (passerelle) et atteint, à la cote 2759m, le point haut du circuit, d’où part, en direction du nord, l’itinéraire 10A (sentier du passage du Grand Neyron).
Prendre alors à gauche en direction du refuge Chabod, encore invisible quoique situé juste en contrebas.
Passer devant le refuge (2710m), enlaidi par son extension de 2015, et descendre vers le torrent de la Côte Savolère.
Là, pendre à gauche et traverser immédiatement le torrent (passerelle) en suivant désormais l’itinéraire 1A en direction du refuge Victor Emmanuel II.
Le sentier, parfois discret (il traverse des dalles glacière et des pierriers) est en revanche parfaitement balisé.
Il commence par perdre de l’altitude (plus de 200m) en se dirigeant vers le sud-ouest, afin de contourner l’arête ouest de la Tête de Montcorvé, et marque ensuite de multiples ondulations. La traversée de plusieurs pierriers requiert un peu d’attention afin de bien assurer ses pas, même si les blocs sont généralement stables.
Une fois passés les contreforts de la Tête de Montcorvé, le sentier se réoriente vers le sud-est et regagne toute l’altitude perdue pour monter vers le refuge Victor Emmanuel II (rifugio Vittorio Emanuele II, 2719m).
Celui-ci, édifié en sa forme actuelle en 1961, se voit d’assez loin, d’autant que son bardage métallique luit au soleil. Il jouxte un petit plan d’eau, le lac de Montcorvé.
Descendre par l’itinéraire n°1, en direction du refuge du Tétras-Lyre et du hameau du Pont : sans doute le chemin le plus fréquenté du Valsavarenche.
Parvenu au refuge du Tétras-Lyre, prendre l’une des pistes qui, en rive gauche ou droite de la Savara, descend vers les hameaux du Pont et du Breuil.
Regagner Pravieux par la route (environ 2km qui, naturellement, ne sont pas les plus agréables du circuit...).
Auteur : Marcadau
Avis et commentaires
Oui, c’est ça. Pas sûr que ce soit mieux, les gradins. Entre les parties en bon rocher, où il faut mettre un peu les mains, il y a des portions raides affreusement délitées.
gulliver.it/hub/wp-conten...
J’ai plutôt suivi les traces bleues et notamment le couloir critique entouré en jaune.
A l’aller j’ai bien vu les gradins sur la gauche, ce n’est pas un terrain dans lequel je suis à l’aise habituellement, et j’avais plutôt lu des topos qui parlait du couloir. Mais rétrospectivement cet itinéraire par les gradins (grossièrement celui en rouge, c’est ça ?) est peut-être moins foireux ;)
Exact, caillou, c’est l’horreur, le socle de cette montagne.
Toutefois, je me demande si nous avons emprunté le même itinéraire. Pour ma part, je n’ai pas attaqué de front par le pierrier au plus près de l’arête NO (si on peut appeler ça une arête) mais j’ai poursuivi vers ce qui reste du glacier pour monter par une succession de gradins rocheux avant de rejoindre plus haut cette arête.
Le topo existant ne décrit absolument rien en fait ! Un vrai topo ne serait pas de trop. Ensuite conditions été sec (ce qui risque de devenir conditions normales) ou début de saison, à voir ?
Bonjour
Marcadau & Caillou
A mon avis, il faut rajouter au topo existant : variante "début de saison" et rédiger un nouveau topo "conditions estivales".
Attendez l’avis de Vincent et essayer de vous entendre
a+
alain
Salut, je suis moi aussi monté à la Tresenta cet été, le 11 août.
Pas un névé, mais surtout plus du tout de glacier à traverser : le glacier sur la trajectoire a tellement régressé qu’il est maintenant recouvert de rochers/blocs (on devine encore un peu la glace sous les cailloux).
La seule difficulté de cet itinéraire estival est maintenant le ressaut à la base de la Tresenta : c’est un empilement très raide où absolument aucun rocher, y compris les gros, ne tient en place ! J’ai rarement emprunté un éboulis aussi instable ; il faut vraiment avoir le pied léger (de chamois ?) et redoubler de prudence pour soi et pour les autres.
A propos de rédaction, le topo "Tresenta" sur AltitudeRando décrit plutôt une "hivernale", en tout cas dans le sens où tout est recouvert de neige, donc des conditions qui n’ont absolument rien à voir.
Serait-il intéressant de rédiger un nouveau topo plutôt qu’une sortie pour cette ascension estivale à sec ?
Merci Jicépé ! Oui, le Ciarforon n’est plus étincelant comme autrefois, surtout cette année où, dès juillet, le glacier était à nu. C’est assez terrifiant...
@ Yann : en effet, on ne traverse plus de glacier pour gravir la Tresenta qui, en tout cas dans les conditions où je l’ai gravie cet été (je n’ai pas encore rédigé ma sortie) ne relève plus vraiment de l’alpinisme. Son ascension reste quand même exigeante (et loooongue !).
Effectivement. Triste.
Photo 33 : la Tresenta est accessible sans mettre un pied dans la neige ou sur la glace, non ?
Bel itinéraire.
Le pauvre Ciarforon n’a plus grand chose à voir avec la magnifique calotte glaciaire que j’avais admirée dans les années 60 en faisant le Grand Paradis...
Jicépé.
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