Pic ouest de Vallon Clos (2683m) par le Col des Chevrettes

Vers le refuge de Vallonpierre

Départ du parking se situant juste en-dessous du chalet-hôtel du Gioberney, à moins d’un kilomètre du terminus de la route (1572m).

Après une première passerelle, emprunter le sentier du Ministre (sud-est).
Cette longue approche progressive autorise un échauffement en douceur.

Aux bifurcations, ignorer les sentiers qui s’élèvent en direction du refuge de Chabournéou (poteaux indicateurs).

L’itinéraire franchit le Torrent du Pis Baumette (passerelle), puis longe la Côte de la Ramette en suivant peu ou prou les courbes de niveau.

Après une courte descente, traverser le Torrent de la Séveraisse (passerelle - 1644m).

Au Pré de Surette, le sentier se heurte enfin au relief. Plein sud, il décrit de nombreux lacets (GR.54).

Lorsque les nuages se dissipent, le majestueux Sirac se montre. J’observe l’arête sommitale crénelée qui domine son imposante face nord. Rares sont les sommets de cette altitude qui forcent autant l’admiration. On le connait, on s’y attend, mais à chaque fois la même impression.

Parvenu au cirque de Vallonpierre, on y découvre une belle prairie d’alpage délimitée par un amoncellement de gros blocs. Le refuge se fond dans un magnifique décor de carte postale !

• Refuge de Vallonpierre (2271m).

Vers le sommet

Grimper à vue en visant la pointe 2585 (nord-ouest). Flanqué au beau milieu du vallon, ce piton rocheux évoque le relief si caractéristique des westerns !

Ce jour, je passe à gauche du monticule où quelques névés subsistent.
Après un raidillon, on atteint rapidement le Col des Chevrettes et son cairn (2592m).

Quel spectacle !
Je découvre la beauté sauvage du Cros des Chevrettes.
Situé à quelques encablures du refuge, cet itinéraire est curieusement peu fréquenté. Quelle délicieuse sensation de solitude et de liberté !

« Parfois un renard, souvent un chamois, presque jamais les hommes ! »

D’ici, j’admire les contreforts du Pic de Vallon Clos où des rubanements rouges émergent des roches sédimentaires.

Le sommet ouest se dévoile, et l’on peut commencer à déchiffrer les subtilités du terrain.

Perdre une cinquantaine de mètres en suivant au mieux le flanc de la montagne pour venir buter sur un escarpement rocheux.

Le longer un instant pour trouver des pentes rocheuses/herbeuses plus abordables.
Escalader cette courte partie très escarpée en s’équipant d’un piolet. (présence possible de névés tardifs).

Parvenir à l’étroit col sans nom, coincé entre les deux grands pics qui dominent le secteur.

La vue se dégage progressivement et l’ultime grimpette permet d’accéder au sommet occidental de la petite cordière.

À cette période de l’année le panorama est grandiose, et il n’y a pas de mots pour décrire le paysage que l’on découvre. C’est la claque !
Comme je l’écrivais déjà ici :

Si le Sirac s’impose en maître incontestable des lieux, l’Aiguille de Morges et le Montagnon ne déméritent pas. Leurs splendides faces nord ne laisseront personne indifférent.

Le retour se fait par le même itinéraire.

« Un jour, les sentiers se vengeront d’avoir été battus. » Sylvain Tesson