Pic de Rulhe (2783m) par l’étang de Joclar

Difficulté :
Difficile
Dénivelé :
1070m
Durée :
7h

Perdu au fin fond de la vallée d'Aston, le Pic de Rulhe fait partie de ces sommets pyrénéens méconnus qu'il faut gravir au moins une fois pour son fabuleux panorama. Si son accès par la voie normale est déjà superbe, celui plus confidentiel par l'étang de Joclar rendra cette ascension beaucoup plus "ariégeoise" ! – Auteurs : et

Accès

De Tarascon-sur-Ariège, poursuivre vers l’Hospitalet-près-l’Andore et tourner rapidement en direction de Aulos et les Cabannes jusqu’à Aston. D’Aston prendre la D520a en direction du barrage de Laparan et poursuivre jusqu’au terminus de la route au Pla de las Peyres où un parking est présent.

Précisions sur la difficulté

  • Randonnée sans réelle difficulté mais nécessitant une certaine habitude des terrains ariégeois et un bon pied montagnard.
  • Une partie du parcours se déroule en hors sentier, sens de l’orientation nécessaire.
  • Raide couloir atteignant les 45° dans sa partie la plus redressée (gispet), suivit d’une traversée en dévers pour rejoindre la crête finale qui nécessite l’usage des mains.
  • Deux des trois sommets du Pic de Rulhe s’atteignent sans difficulté, le troisième est un peu plus exposé avec quelques pas de II.
  • Parcours à n’entreprendre que par météo stable et en l’absence d’humidité.

Les infos essentielles

  • Carte IGN : TOP 25 - 2249 OT Bourg-Madame/Col de Puymorens-Pic Carlit
  • Altitude minimale : 1690 m
  • Altitude maximale : 2783 m
  • Distance (A/R) : environ 12 km
  • Balisage : type PR, GR et partie hors sentier sans balisage mais avec quelques cairns.
  • Attention : le tracé est approximatif et doit uniquement servir de repère à la lecture de carte.
  • Randonnée réalisée avec Mika le 8 octobre 2023.
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Itinéraire

Du parking du Pla de las Peyres, suivre le sentier plein Sud et ensuite Sud-Est en restant en rive droite du ruisseau, en direction de la cabane de Garsan. À un carrefour de sentier, peu avant cette dernière et aux environs du point IGN 1843, prendre à droite en direction des étangs de Fontargente.

Le sentier conduit rapidement à une passerelle qu’il faut ignorer et au niveau de laquelle il faut quitter la trace principale. Poursuivre tout droit (Est) en restant en rive droite du ruisseau de l’Estagnol et ensuite Sud-Est afin de rentrer dans le vallon homonyme.

La trace passe ensuite en rive droite d’une vaste et plate dépression marécageuse, et se redresse légèrement jusqu’à un petit lac sans nom à la cote 2099.

Poursuivre vers le Sud le long du GR arrivant du refuge du Rulhe en restant sur la gauche du petit lac et arriver rapidement au lac de l’Estagnol. Longer ce dernier par la droite et remonter un raide verrou rocheux au-dessus duquel est lové l’étang de Joclar.

Longer l’étang de Joclar par sa gauche (plein Est) et quitter le GR. Remonter au mieux une raide pente typique des terrains ariégeois (gispet, blocs de granite) afin de rejoindre un petit étang à la cote 2454.

De l’étang prendre le temps de repérer le bon couloir conduisant à la crête sommitale du Pic de Rulhe. Ce dernier est celui sur la droite d’un grand éperon rocheux caractéristique et à la base duquel est présent un grand cône d’éboulis. Il se situe juste en face du petit étang.

Contourner le petit étang par la gauche, traverser un pierrier et remonter au mieux le cône d’éboulis (quelques cairns indiquent le meilleur itinéraire).

Les éboulis cèdent la place au gispet et la pente se redresse fortement. Une trace discontinue est présente dans le couloir, mais celle-ci est parfois glissante, mieux vaut l’éviter et choisir son propre cheminement en s’aidant des "marches" formées par les mottes de gispet.

Peu après être passé à la base d’une belle aiguille caractéristique ajoutant encore un peu plus d’ambiance au lieu, la déclivité s’accentue pour atteindre les 45° avant de s’atténuer et de se redresser encore une fois à 45°. Le final est à nouveau moins raide.

Le couloir se termine sur une magnifique selle aérienne, continuer sur la gauche afin d’atteindre un petit col cairné.

Du col, par une raide traversée déversante et ascendante rejoindre une brèche évidente sur la crête. Ne pas poursuivre jusqu’à un second couloir blanchâtre derrière un éperon. De la brèche continuer en traversée toujours ascendante vers la gauche au-dessus de l’éperon et du couloir précité.

Arriver très rapidement au col entre les deux sommets principaux du Pic de Rulhe. Par des petits pas d’escalade aisés rejoindre très facilement celui de droite. Puis revenir au col afin de longer l’arête de blocs facile jusqu’à la cime principale à 2783m.

De la cime principale un troisième sommet tout proche est accessible, sans être difficile, celui-ci est un peu plus délicat et nécessite la désescalade et la remontée de quelques ressauts en II. C’est de cette cime que la vue sur les lacs en contrebas est la plus belle !

Retour : afin d’effectuer une boucle, il est intéressant de redescendre par la voie normale, qui n’est pas balisée mais très bien tracée et cairnée.

Revenir au col situé entre les deux sommets principaux et plonger plein Nord dans une raide combe constituée de chaos. Le cheminement part en traversée descendante vers la droite, contourne un éperon et reviens vers la gauche afin de récupérer une trace très bien marquée.

Par une succession de vires, le sentier se dirige de nouveau vers la droite et conduit facilement en haut d’un grand couloir. De confortables lacets permettent de descendre ce dernier et conduisent à une zone d’éboulis qu’il faut traverser plein Nord en direction du col des Calmettes.

Du col, récupérer le GR et le suivre vers la gauche (Ouest) jusqu’au refuge du Rulhe, à partir duquel il n’y a plus qu’à suivre le PR en direction de la cabane de Garsan et du Pla de las Peyres.

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 8 octobre 2023

Dernière modification : 24 novembre 2023

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Avis et commentaires
( 4 | 1 avis )

4 / 5

De très beaux décors qui font oublier qu’il s’agit d’une randonnée exigeante (pierriers, pentes très raides dans le gispet)

Un commando en plus, ça ne me fait pas peur !! 💪 Haha !
Coucou Pierre, merci !

Superbes photos ! Ça donne bien envie de se joindre au commando !! 😄

Et bien félicitations à ta maman !!
Je me souviens également avoir vu cette pancarte en m’arrêtant au retour pour manger une tarte aux myrtilles.
A+

Ha ha ! non, pas de futur topo. C’était déjà beau que ma maman, à 77 ans et sans aucun entraînement à la montagne, monte vaillamment plus de 1000m de D+ tous les jours : nos ambitions sont restées modestes...

Pour l’ours, figure-toi que ça m’a soudain traversé l’esprit lorsque j’ai bivouaqué sous le Balaïtous : "Mais ? je n’avais pas dit que je ne bivouaquerais jamais dans les Pyrénées, à cause des ours ?" Ça m’était sorti de la tête...(plus tard, j’ai lu au refuge de Larribet qu’on n’avait pas vu d’ours depuis plus de dix ans dans cette vallée).

Hello !
@CourtePatte : qu’as tu fais de beau dans cette magnifique vallée, peut-être un futur topo ? 🙂
@la photo de couve est de Mika ! Jamais vu d’ours depuis le temps que j’y randonne, et je crois que j’aime autant... ou alors de très loin...
Je suis très heureux d’avoir vu le loup en Dévoluy, autant un ours je n’oserai plus jamais partir à la frontale...
Une anecdote : lors d’un voyage en Pologne en 2004 et d’une étape dans les Tatras (Mika faisait parti du voyage), nous étions rentrés de nuit d’une rando, et sur le chemin il y avait régulièrement des panneaux "beware of bears". Chaque bruit suspect dans la forêt était l’occasion d’une petite montée d’adrénaline... haha !

Une photo de présentation qui motive à cliquer … et à braver les ours 😁

Amusant : j’ai découvert cette vallée d’Aston il y a...dix jours au cours d’une petite expédition familiale en Ariège. Et l’une de nous, qui a randonné dans les Pyrénées dans les années 70, m’a raconté qu’à l’époque le barrage de Laparan n’existait pas encore (il date en effet des années 80) et qu’il n’y avait donc pas de route sur le plus gros de la vallée. Il leur avait fallu une journée de marche juste pour s’enfoncer jusqu’au Plat des Peyres !

Je vous attends de pieds fermes !!!

@Rabah, chute on s’organise bien volontiers ! je prévois une incursion prochainement...

Thierry je suis entièrement d’accord avec toi pour le Tarbésou que je crois avoir fait 4 fois...😅

Haha, j’adore l’idée de l’opération commando 🤣😂, quand vous voulez !!
Et merci à tous pour vos retours bien sympathiques !
Et pour ceux qui hésitent un peu, les Pyrénées valent vraiment le déplacement, c’est vraiment très beau et différent des Alpes !

Salut Thierry, faudrait faire une opération commando chez Sylvain ! 😁

@Rabah, pourquoi toujours attendre !!
@Arnaud pour ma part l’Ariège c’est comme la Haute Ubaye, simplement magnifique, tu ne seras pas déçu, c’est somptueux
J’ai toujours en exemple le Tarbésou (altituderando.com/rando15...), sommet modeste d’accès facile peu "intéressant" quand on le voit, mais au sommet quelle vue !! quel spectacle...
Pour ce topo quelle vue du sommet !

Un jour, vous me ferez découvrir l’Ariège... c’est magnifique !

Salut les potes ! Superbe plan b ! Une petite merveille cette course !!
Va falloir que je me motive sérieusement, pour en faire quelques-unes avec vous l’année prochaine ! A+

Encore un joli topo pyrénéen.
Je pense que l’on ne mets pas assez en valeur les Pyrénées qui méritent vraiment le "détour".
Avec James (o2rando), tu proposes toujours de bien belles randos (et photos !) de cette magnifique chaine.
Thierry

Bonjour Sylvain
superbe rando et point de vue. Cela me donne de plus en plus envie de randos dans les Pyrénées !

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