Les Cros de Sirac (2924m) en boucle par le col de Vallonpierre et Mourière

Difficulté :
Difficile
Dénivelé :
1750m
Durée :
9h30

Longue randonnée dans un environnement haute montagne avec des vues panoramiques sur des géants des Écrins, et l'omniprésence de l'impressionnant Sirac. Sont également de la première partie du voyage, la magnifique Aiguille de Morges et les riches couleurs du secteur. La montée se fait par Vallonpierre, le retour par Chabournéou et Baume Rousse. – Auteur :

Accès

De la route Napoléon, prendre Saint Firmin pour rentrer dans le Valgaudemard.
Aller quasiment au bout au parking du Crépon.

Précisions sur la difficulté

Sur sentier sauf pour l’accès au sommet du col de Vallonpierre et la descente par la Mourière.
Le sentier reliant les refuges de Vallonpierre et Chabournéou est cairné, avec deux passages câblés dont, l’un en descente sur des dalles raides un peu délicat.
L’arête nord-ouest du sommet comporte un très raide ressaut exposé en terrain friable.
Ensuite, un petit passage de lames de pierres à surmonter, et enfin un petit ressaut final en II, non exposé.
La descente par Mourière se fait dans des zones de gros blocs rocheux et de pentes herbo-rocheuses raides où il faut savoir lire le terrain.

Les infos essentielles

  • Carte IGN : 3437 OT CHAMPSAUR et 3437 ET ORCIERES-MERLETTE
  • Altitude minimale : 1550 m
  • Altitude maximale : 2924 m
  • Distance (A/R) : 24 km
  • Balisage : GR rouge et blanc jusqu’au col de Vallonpierre, cairns entre les deux refuges, pas de balisage mais sentier bien visible à partir du refuge de Chabournéou pour la descente
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Itinéraire

Genèse du topo :

Dimanche en partant pour la sortie à Faraut, j’avais fermé la voiture en oubliant les clefs à l’intérieur...
Ayant fini par trouver une solution pour rentrer à Grenoble, la voiture était restée sur place.

Un ami me propose de faire l’aller-retour pour la récupérer, j’y retourne donc le lundi soir après les cours.
Comme je n’ai pas d’obligation le lendemain, je profite bien sûr de l’occasion d’être déjà dans le sud pour filer dans le Valgau, avec en tête le projet que j’avais initialement prévu pour samedi dernier, avant que je ne puisse me rallier à la sortie à Bure.

L’idée était donc de monter au col de Vallonpierre et rallier les Cros de Sirac par la crête, et descendre par le tranquille creux de Mourière. (j’étais déjà passée par là à skis pour faire ce même sommet, la neige cache bien les cailloux !)

Bien sûr, déjà à la lecture de la carte, on devine qu’il y a un problème potentiel pour passer le point 2638...

En passant au refuge, l’aide gardienne est sur la terrasse et je lui demande par curiosité si elle sait si mon entreprise est viable.
Il faudrait que j’attende le gardien, alors je file, surtout que je n’avais aucune envie qu’il me dise "non". Je crois que même avec cette réponse je serais allée voir quand même, mais j’aurais peut-être eu plus de doutes et renoncé au pied de l’obstacle tant il est impressionnant !

Vous connaissez la suite puisque le topo est en ligne.

topo :

Du parking, suivre le sentier menant au refuge puis au col de Vallonpierre, les intersections sont bien indiquées par des panneaux.

On traverse de nombreux bras de torrents lors de cette rando, tous surmontés d’une passerelle, mais certaines sont susceptibles d’être enlevées entre l’automne et la fin du printemps, ce qui rendra l’excursion bien plus compliquée.

Une fois au col, on suit l’arête à gauche. Un premier petit ressaut peut se contourner par la droite.

Un ressaut très impressionnant se présente alors, ce sera de loin le crux de la sortie !

Il faut remonter la pente très raide et exposée sur son flanc droit (versant sud donc), à proximité immédiate du fil.
Le terrain se compose de schiste noir relativement adhérent mais comme la pente est extrêmement raide, il faut s’aider des mains en trouvant quelques maigres bouts de roche plus claire dont la tenue n’est pas garantie.

Après avoir gravi la dizaine de mètres, on trouve un paquet de cordelettes entourant un becquet friable et tranchant... Je ne sais pas qui a eu l’idée d’installer ce "relais" ici, et dans quel but vu que la descente se fait très bien par Mourière !

La suite est beaucoup plus tranquille.

On rencontrera successivement un autre large ressaut feuilleté qui se contourne très facilement dans la pente à gauche (ne pas s’engager sur la trace qui semble vouloir contourner par la droite), puis quelques lames rocheuses à enjamber, et enfin un petit ressaut en II pour le bastion final.

Descente :

Du sommet, reprendre l’arête en sens inverse puis obliquer sur la branche de droite menant au petit lac aperçu en contrebas lors de la montée.

Ne pas descendre jusqu’au lac et s’engager dans la vaste zone de blocs rocheux qu’il faudra traverser au mieux.

Il y a alors trois options :

  • descendre à droite dans le creux de Mourière :
    C’est un vaste chaos rocheux, sans doute pas très confortable, mais je n’ai pas testé.
    Il semblerait que la ligne de cairns aperçue en bas en fin de descente y mène.
  • rester complètement à gauche, dans la partie la plus herbeuse.
    On se retrouve sans doute à longer les barres rocheuses plissées aperçues à la montée, je n’ai pas testé non plus mais visuellement ça a l’air le plus confortable.
    Il y aura quand même une partie raide à descendre pour rejoindre le petit lac asséché (photo ).
  • rester entre les deux en commençant dans une zone de blocs puis en cherchant au maximum les parties herbeuses.
    La pente n’est pas raide et la zone de blocs finalement pas si difficile à négocier et relativement courte.
    C’est l’option que j’ai prise.

Hormis la première option, on se retrouve donc sur un replat où trône un petit lac ( asséché ce jour).

De là, on peut descendre plus ou moins directement sur le vaste replat à l’étage en dessous, (le Peytraou sur la carte) en prenant un des petits couloirs herbo-rocheux entaillant la barre rocheuse.

On traverse le grand replat pour rejoindre le sentier menant au refuge de Chabournéou.
Du refuge des panneaux indiquent la cabane du Pis, et de là c’est à nouveau fléché vers Gioberney puis le parking du Crépon.

Récit de la sortie :

La veille au soir les deux principaux modèles météo ne sont pas d’accord :

  • GFS indique pluie le matin jusqu’à 8h puis couvert toute la journée avec encore quelques gouttes vers 17h
  • AROME indique juste soleil voilé toute la journée et un peu de pluie après 20h

Je me dis que c’est donc jouable, même si j’appréhende les rochers mouillés.
Par expérience en général la météo réelle est entre les deux, barycentre avec un coefficient 2 pour AROME et 1 pour GFS 😉
Sauf que les prévis ont changé pendant la nuit, au réveil GFS annonce petite pluie toute la journée, et AROME s’est aussi un peu dégradé.

Pour bien confirmer tout ça, une belle averse se déclenche juste à mon réveil !
Je temporise donc un peu, mais j’ai trop besoin de me ressourcer avec toute la tristesse que je traine depuis quelques jours pour renoncer à marcher...

C’est donc à 8h30 que je commence ma balade, sous une petite pluie.
Les éléments se chargent tout de suite de me consoler avec un magnifique arc-en-ciel.
Celui sur la photo est insignifiant par rapport à celui qui était présent quelques minutes auparavant mais que mon téléphone a refusé d’enregistrer !

Toute la journée les jeux d’ombre et de lumière, les cieux rendus fous de nuages, les couleurs magnifiques du Vallonpierre, les imposants sommets des Ecrins, et surtout la fabuleuse Aiguille de Morges (que je n’ai pas encore gravie, dont j’aimerais partager l’ascension avec qui se reconnaitra), ont été un pur enchantement et un merveilleux remède grâce à l’extrême sensibilité qui est la mienne et me sort du trou autant qu’elle peut m’y plonger.

Ajouté à ça le piment du ressaut qui vous fait entrer dans un autre monde et absolument tout oublier l’espace d’un court instant.

J’avais aussi dans un petit coin de la tête l’idée de commencer par aller voir la crête à droite, voire gravir le Montagnon par celle-ci en aller-retour avant d’aller vers les Cros, mais l’entreprise semblait assez longue, alors je me suis concentrée sur le projet initial, d’autant plus que j’avais décidé de rentrer par Chabournéou puisque je ne connaissais pas le sentier de jonction entre les deux refuges.

Et ayant rattrapé deux personnes le matin sur le sentier du ministre qui y allaient, ils m’ont inspiré l’idée de faire une quasi boucle complète en rentrant par Baume Rousse.

Le sentier de jonction est assez joli, remonte beaucoup je trouve pour rejoindre un refuge plus bas, et fait passer au ras de la face nord du Sirac, où j’ai aussi de bons souvenirs à skis.

Pendant une partie de la journée j’ai aussi regardé du mieux possible (je n’ai pas de jumelles) le piton de la Viaclose, qui m’avait attirée comme projet potentiel en examinant la carte pour chercher une deuxième balade pour dimanche dernier si j’étais allée dans le Valgau à ce moment comme initialement prévu.

Bon, c’est sûr que les rares photos que j’ai pu voir sur le net ne sont pas vraiment engageantes pour de la rando !
Mais de visu je trouve que ça mériterait quand même d’aller voir de plus près...
L’année prochaine peut-être, plus l’énergie en ce moment pour tenter ce genre de truc engagé.

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 12 septembre 2023

Dernière modification : 9 octobre 2023

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Avis et commentaires

Coucou Laurence ! Ce que tu appelles le Mourre de Clausis est en fait le Puy des Auberts (2715m) que j’ai gravi tout récemment. J’ai cherché sur l’IGN, le Mourre de Clausis se situe plus à l’ouest au pied sud de la crête qui monte jusqu’au pic de Vallonpierre, et juste au dessus du profond torrent de Vallon Plat.

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