Le tour de l’Aubrac en cinq jours

Difficulté :
Moyen
Dénivelé :
2240m
Durée :
3 jours et plus

Le descriptif rapide d'un tour des Monts Aubrac en cinq jours (topo-guide GR de pays "Tour des Monts d'Aubrac", ref.616,carte IGN 1/25000 de Nasbinals 2537OT). Je me suis contenté du topo-guide à mon avis largement suffisant pour ce parcours facile et bien balisé, aux faibles dénivelés, évoluant à des altitudes comprises entre 750m et 1375m. Il offre de fabuleux paysages de pâturages et de forêts désertiques à perte de vue, évoquant tour à tour (pour peu qu'on ait un peu d'imagination) l'ouest américain, la steppe mongole ou la taïga... Il emprunte également à l'envers deux étapes du sentier de Saint-Jacques de Compostelle. Idéal pour une ballade pépère en toutes saisons sauf en hiver (ou alors, en raquettes). Liens vers un blog de l'auteur (recommandé par la FFR sur son site) beaucoup plus détaillé pour chaque étape . – Auteur :

Accès

Le point de départ officiel est Aumont-Aubrac, accessible facilement par le train ou l’autoroute A75. Mais si l’on est motorisé, on peut commencer par n’importe quel village du parcours. Tous sont desservis par la route.

Les infos essentielles

  • Carte IGN TOP25 2537 OT
  • Altitude minimale : 800 m (St Chély d’Aubrac)
  • Altitude maximale : 1400 m (près de la Croix de Rode)
  • Distance : environ 102.8 km
  • Horaires : itinéraire en 5 jours
  • Balisage : GRP tour des Monts d’Aubrac + GR65
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Itinéraire

Prologue - L’arrivée à Aumont-Aubrac et premier bivouac à la Croix de Bastide

  • Kilométrage : 4 km
  • Dénivelé : inférieur à 100 mètres
  • Hébergement : bivouac

Descriptif : une entrée en douceur dans un Aubrac encore très agricole et assez densément peuplé. La sauvagerie attendra...

Étape 1 - De la croix de Bastide à Saint-Laurent-de-Muret

  • Kilométrage : 25 km
  • Dénivelé : 200 m
  • Hébergement : Gîte municipal ou bivouac

Descriptif : on entre enfin dans l’Aubrac sauvage après Prinsuéjols. Préférer la variante par Usanges au tracé officiel, pour la beauté du paysage, et accessoirement éviter des kilomètres de goudron.

Étape 2 - De Saint-Laurent-de-Muret au refuge des Rajas

  • Kilométrage : 14 km
  • Dénivelé : 200 m
  • Hébergement : refuge ou bivouac

Descriptif : Une très belle étape, faisant traverser des terrains et des paysages d’une grande variété. Une virée dans l’Aubrac profond, on commence à ressentir l’ambiance...

Étape 3 - Du refuge des Rajas à Saint-Chély-d’Aubrac

  • Kilométrage : 18 km
  • Dénivelé : positif, moins de 100m, négatif 600m
  • Hébergement : camping, hôtels, gîte

Descriptif : la magie continue, dans des registres divers : pâturages à foison, forêts enchantées, sentiers de murets... Jonction avec le chemin de Saint-Jacques de Compostelle à Saint-Chély-d’Aubrac. Fin de la solitude.

Étape 4 - De Saint-Chély-d’Aubrac à la ferme des Gentianes

  • Kilométrage : 25 km
  • Dénivelé : 400m
  • Hébergement : gîte, camping

Descriptif : la remontée du sentier de Saint-Jacques de Compostelle, comme on prend l’autoroute à contre-sens. Une traversée en plein cœur de l’Aubrac, qui ravira les amateurs d’étendues vallonnées à perte de vue, comme la houle de l’océan ou les dunes du Sahara.

Étape 5 - De la Ferme des Gentianes à Aumont-Aubrac

  • Kilométrage : 14 km
  • Dénivelé négatif : 150m
  • Hébergement : camping, gîtes, hôtels.

Descriptif : La fin de la traversée du désert, rendu fantasmagorique par la brume du petit matin. Mirages et sortilèges de l’Aubrac...

Avertissements et Droits d'auteur

Dernière modification : 21 août 2023

40 membres ont cette randonnée en favori !

Auteur :

Avis et commentaires
( 5 | 1 avis )

Jérôme

Bonjour Anita,
Merci de ce retour. Pour répondre à votre question, il y a relativement peu de goudron sur le parcours que j’ai suivi (voir par étapes sur mon blog), par contre, on y trouve pas mal de pistes. De fait, c’est l’Aubrac, donc ne pas s’attendre à une farandole interrompue de sentiers, même s’il y en a de fort mignons. Ça reste bien sauvage au final !
Bon trek éventuel dans le coin, il le vaut bien,
Jérôme

Bonjour Jérôme
Merci pour ce topo inspirant.
Quelques questions :
Y a-t-il beaucoup de goudron sur ces étapes ?
Merci beaucoup
Bonne soirée
Annie

Bonjour Gérard,
Oui, il est possible de fractionner les étapes vu qu’il y a pléthore d’hébergements dans la région, mais il serait plus prudent de réserver, particulièrement sur le chemin de Saint Jacques. Après, si vous êtes en autonomie avec tente, le bivouac est possible presque partout.
Quant à finir les étapes en voiture, c’est également envisageable dans la plupart des cas, sous réserve de modifications d’itinéraires. Voir le topo de la FFR ou le gps au cas par cas ! Par contre, les bus ne sont pas légion...
Bonne rando,
Jérôme

Gérard Belletti

Pour nous les étapes de + de 10 km ne sont pas possibles peut on avoir des étapes plus courtes , ou serait-il possible de finir les étapes en véhicule quel qu’il soit : voiture, bus ou autre
Merci

Bonjour Charles,
A priori, si l’on reste discret, on peut bivouaquer à toutes les étapes, pourvu qu’on ait 2 litres d’eau potable sur soi.
Le faire en 4 jours est possible, mais ça suppose des étapes bien denses...
Bonne rando !

Charles

Bonjour, vous semble-i-il faisaible de réaliser tout l’itinéraire en restant en bivouac (cette option n’est pas mentionnée dans votre description pour certaines étapes) ? Par ailleurs, vous semble-t-il possible de réaliser cette randonné en 4 jours uniquement ?

Bonjour Edwige,
A priori, il ne devrait pas y avoir beaucoup de patous sur la route, mais je ne peux pas garantir.qu’il n’y en aura aucun ! Point d’ours dans le massif central, peu de loups et beaucoup de fréquentation, le problème est mineur à mon avis... Surtout que les vaches Aubrac sont bien équipées pour se défendre toutes seules, ça ne concernerait éventuellement que les troupeaux de moutons. Au cas où, suivre les conseils habituels : contourner les troupeaux, et en cas de "charge", ne pas courir, faire face sans gestes brusques (bâtons légèrement en avant), parler doucement mais fermement... Il parait que crier "au troupeau !" ou "aux brebis" en désignant les moutons peut marcher aussi. En général, le patou ne cherche qu’à effaroucher et à éloigner, et il y réussit assez bien. J’en ai rencontré pas mal en haute montagne, aucune morsure à déplorer pour l’instant malgré quelques sueurs froides !
Bref, bon trek !

Edwige

Bonjour, ce topo m’inspire beaucoup et j’aimerai le faire sans doute au printemps. Est ce que sur cet itinéraire risque-t-on de croiser des patous ?
Merci pour votre réponse

Salut Laurent,
Désolé pour cette réponse tardive, j’étais en montagne ! A mon avis, le bivouac est possible partout, il suffit de trouver un endroit plat et discret, de préférence en milieu boisé, ce qui ne manque pas dans ces contrées sauvages...
Bon trek !

Laurent

Bonjour Jerome, le parcours que vous nous décrivez m inspire beaucoup et j aimerais faire toutes les nuits en bivouac sous tente, à votre avis et avec vôtre expérience pensez vous que cela soit réalisable ?

Laurent

Bonjour Jerome, le parcours que vous nous décrivez m inspire beaucoup et j aimerais faire toutes les nuits en bivouac sous tente, à votre avis et avec vôtre expérience pensez vous que cela soit réalisable ?

Bonjour François,
merci pour ce résumé alerte de ton périple, et les compléments d’information qu’il comporte, ça devrait rendre service aux suivants ! Et heureux d’avoir pu susciter des vocations... Bon prochain trek !

François

Mes excuses, j’ai oublié de te rendre ton chapeau Jérôme...

François

Bonjour Jérome, ça y est moi aussi je viens de faire mon tour des monts d’Aubrac ! Il y quelques temps déjà que j’y pensais et ton récit a fini par me décider, merci pour ton coup de plume.

Venant d’Albi dans le Tarn, j’ai démarré la boucle à l’opposé de toi, à savoir depuis St Chély d’Aubrac en direction de Laguiole. Premier bivouac dans la forêt domaniale de la Roquette Bonneval près de la cascade du Devès.

Je dois reconnaître le côté flippant de se retrouver à la tombée de la nuit en septembre dans une forêt sombre, humide et froide avec le brame des cerfs comme berceuse. Mais finalement bien installé au chaud et au sec dans mon sac de couchage protégé par un sursac imperméable, je me suis endormi sans problème pour me réveiller vers 2h du matin toujours bercé par les brames. Ces foutus animaux sont pires que des coqs à se répondre de leur voix « mélodieuse » (un mélange entre le meuglement d’une vache et l’aboiement du chien) d’un côté à l’autre de la vallée à qui mieux mieux.
Bref, ça restera une première nuit mémorable que j’aurai eu tort de rater.

Je ne referai pas le descriptif des paysages traversés, tu as su le faire mieux que quiconque avec de belles photos.

En revanche, j’ai eu la chance de rencontrer la propriétaire du refuge des Rajas, Mme PIGNOL, une charmante dame qui m’a servi un thé avec des petits gâteaux secs de sa fabrication, humm ! Tu as raté quelque chose… On a parlé de toi et elle est allée chercher un classeur dans lequel tes articles figuraient en bonne place. Si je n’y suis pas resté car je voulais profiter de ma dernière nuit à la belle étoile et écouter le brame des cerfs une dernière fois dans la forêt domaniale du côté de Brameloup, je me promets d’y revenir un de ces quatre pour une veillée au feu de bois.

J’ai fait également étape à Fau de Peyre où il y a un petit hôtel restaurant ainsi qu’un gite. Je recommande les deux car si j’ai passé la nuit au gite en compagnie de deux ramasseurs de champignons, l’hôtel étant complet, j’ai diné au restaurant où l’on savoure la bonne cuisine de pays.
Au matin je suis reparti en laissant le règlement à mes colocataires, connaissances de longue date de la propriétaire absente, une certaine Yolande. J’aurai pu aussi le laisser à la patronne de restaurant car tout le monde se connait dans ce petit coin d’Aubrac et c’est ma foi très sympathique.

Tu n’as pas eu l’occasion de visiter le château de la Baume et c’est regrettable car sous l’apparence austère de ses façades en pierre de granit, il abrite des pièces remarquables et chargées d’Histoire. Il te faudra revenir…

Je confirme aussi que le topo guide de la FFR est très bien fait et suffisant. Simplement pour ceux qui sont habitués aux cartes série bleue, il faut faire attention à l’échelle des extraits de carte qui sont au 1/50000ème au lieu du 1/25000ème. Pour ma part et pour ne pas avoir voulu mettre mes lunettes, ça m’a valu de bifurquer sur le GRP de St Flour à St Juèry où les deux sentiers se côtoient de près et ont les mêmes couleurs de balisage.
Quand je m’en suis aperçu au bout d’une demi-heure soit 2 kms environ, et n’ayant pas le courage de revenir sur mes pas comme toi, j’ai coupé pour rattraper le bon chemin à Courbepeyre avec un passage à gué obligé du Bès en aval du barrage (ce que je ne recommande pas).
Ne pas hésiter de s’écarter du chemin pour visiter les promontoires comme le rocher de Cheylaret ou le pic de Mus à St Laurent de Muret et d’où on a une vue superbe.
Enfin j’ai trouvé l’ancienne voie romaine « Via Agrippa » magnifique avec ses pavages bien conservés par endroit dans la forêt d’Aubrac et ses ponts bâtis en pierres sèches au Truc de l’Eglise et à Blatte

En conclusion, Dieu a bien fait de créer l’Aubrac…

Isabelle

Merci pour les renseignements, je vais essayer d’entrainer mes troupes !

Bonjour Isabelle,
Pour quatre jours, l’idéal serait de partir de Saint-Laurent de Muret jusqu’à Aumont Aubrac, en suivant mes propres étapes 2, 3,4 et 5. Dans ce sens ou à l’envers, ce qui éviterait de prendre le Chemin de Saint Jacques à contre-sens, selon son goût. Évidemment, ça ne fait pas une boucle, d’où l’obligation de prévoir un taxi pour récupérer son véhicule le cas échéant...
Pour trois jours, les étapes 2,3,et 4 me paraissent les plus "aubraciennes", en s’arrêtant éventuellement à Nasbinals.
Après, il y a sûrement des variantes plus ou moins goudronnées pour raccourcir le parcours si besoin est, il y a des hébergements partout !
Voilà, bonne rando !

Isabelle

Cette randonnée et les photos qui l’accompagne me font rêver et j’aimerais pouvoir en faire une partie (3/4 jours maximum) en septembre 2016. Mais en dormant dans des hébergements propices à la sexagénaire que je suis depuis peu..
Quelles sont les étapes à privilégier à votre avis ?
Merci en tous cas pour ce reportage et ces superbes photos.

Agnès

Merci beaucoup Jérôme, je viens (avec qq difficultés car réédition en avril 2016 !) de trouver le topoguide qui va bien, alors à moi de bosser sur l’organisation 🙂
Je reviens vers toi avec d’autres questions si besoin…

Bonne semaine et bonnes virées à venir !

Agnès

Bonjour (thin) Agnès,
je te confirme que le "tour" de l’Aubrac peut se faire à la carte, comme je l’ai fait moi-même. Le parcours officiel intégral s’effectue en 7 ou 8 jours, mais je l’ai (très opportunément) raccourci en quatre jours et demi, en empruntant le chemin de Saint Jacques les deux derniers jours (GR65), lequel traverse le cœur de l’Aubrac. Pas besoin de double étape à priori, il te suffirait donc de suivre mon propre itinéraire pour coller à tes quatre jours et demi. Ce n’est qu’un exemple de parcours alternatif, il y a tant de chemins et de routes qu’on peut composer son trek sur mesure. Et si en plus vous n’êtes que légèrement chargées et hébergées en dur, ça devrait le faire sans problème, sauf épisodes météo extrêmes 😉
L’avantage de mon parcours, évidemment, c’est qu’il est très minutieusement décrit dans mon blog à grand renfort de photos, incluant les possibilités d’hébergement, ça permet de savoir où on met les pieds ! Après, en avril, il est plus prudent de se renseigner sur les hébergements, certes, et de réserver au préalable, particulièrement sur le tronçon du GR65.
Dernière précision, il est aussi possible de faire mon parcours à l’envers, si on veut éviter de prendre l’autoroute de Saint-Jacques à l’envers...
En espérant que ces conseils te seront utiles, bon trek !

Agnès

Bonsoir Jérôme,
nous envisageons de faire moi et ma fifille une ptite rando en Aubrac mi-avril, plutôt un tour car nous arrivons en voiture. Par contre, nous n’avons que 4 jours et demi, il va falloir mettre les bouchées doubles car d’après ce que j’ai pu lire sur le sujet, c’est plutôt 5 jours…
Est-il faisable de faire deux étapes en une seule journée, à ton avis, et si oui lesquelles ?
Je précise qu’on fera pas bivouac mais étapes "grand confort" 😉 dans un lit douillet et avec un plat chaud (si les hébergements sont ouverts !)…
Merci d’avance pour tes conseils et bonne soirée !
Agnès (moins big que ta tente, enfin j’espère…)

@Savinien. J’avoue mon ignorance à ce sujet, mais je présume que cela dépend des étapes. Sur le chemin de Saint Jacques, fréquenté toute l’année, il ne devrait pas y avoir de problème pour l’hébergement. Par contre, partout ailleurs, je pense qu’il est plus sage de se renseigner... Certains n’ouvrent que l’été.

Savinien

Savez-vous si les gîtes où on peut manger et dormir sont ouverts au mois d’avril sur l’Aubrac ?

oups, fausse manœuvre, je continue : ... si l’on ne craint ni la boue ni d’avoir les pieds mouillés par temps humide, on peut le faire sans problème en chaussures basses, il n’y a que très peu de passages délicats dans la rocaille. Par contre, si l’on veut garder les pieds au chaud et au sec, les chaussures hautes sont obligatoires, surtout en cette saison. Personnellement, je préfère cette dernière option sur tous les types de sentiers, même si c’est plus lourd et moins confortable. Ça protège aussi des bestioles type vipère, des inévitables chocs sur les pieds et ça tient mieux les chevilles. Enfin, certains ne les supportent pas, ils assument en se trempant les pieds régulièrement... Choisis ton camps, camarade !
Bon trek,
Jérôme

Bonjour David,
pour répondre à tes questions :

  • A mon sens, ce type de parcours n’est pas loin d’être idéal pour un marcheur en solo débutant : terrain facile tout en restant relativement sauvage, risque d’accident très limité, ravitaillement et hébergement à gogo. Peut-être même trop facile si on a déjà l’habitude de la marche en montagne, mais au mois d’octobre, il ne faut pas faire le difficile. Début octobre, l’Aubrac reste aisément praticable, sauf chutes de neiges ultra-précoces peu probables à cette altitude n’excédant pas les 1300m. Par contre, il risque de faire froid et humide, mieux vaut s’équiper en conséquence, particulièrement si l’on ose le bivouac. Il est prudent aussi de se renseigner sur l’ouverture des hébergements en dur, dont beaucoup ferment après septembre.
  • Pour les chaussures, c’est une affaire de goût et de courage. Si l’on ne cr
David

Bonjour,
j’ai quelques questions à vous poser concernant ce tour des monts :

  • est ce que cette rando début octobre est accessible pour un marcheur solitaire débutant (mais sportif) ?
  • est ce qu’une paire de patagonia drifter tige basse fait l’affaire pour ce type de rando ou faut il investir dans destiges hautes ?
    merci de votre réponse
    DAVID

Bonsoir Thibaut,
L’Aubrac a beau avoir la réputation d’être un château d’eau, il n’y a pas des masses d’eau limpides et fraîches dans lesquelles barboter en toute quiétude... Les quelques ruisseaux et rivières comme le Bes que j’ai croisés ne se prêtent guère à la baignade. Outre que le débit peut être assez bas l’été, il ne faut pas oublier qu’on est dans une zone de pâturage, et qu’à ce titre les berges sont souvent souillées et défoncées par le bétail. Après, sans se baigner ni en boire, on peut généralement dégotter un filet d’eau claire pour y faire une toilette sommaire. Par contre, on trouve de l’eau potable sans problème aux fontaines et aux bars des villages, inutile d’en porter quatre litres.
Voilà, bonne rando !

Thibaut

Bonjour,
Vraiment tentant ce tour ! Et bravo pour les photos. Mon idée serait de bivouaquer. Peut-on compter en cet été chaud sur quelques rivières, ruisseaux, lacs, fontaines, nous laissant l’assurance d’un petit bain bien utile pour l’hygiène du marcheur ?
Merci de ta réponse.

Salut l’Occitan,
Heureux si mon blog peut te faciliter ton trek. Sinon, le parcours est faisable en gros de Mars à novembre, si on a le temps, si on n’a pas la patience d’attendre l’été et si on n’est pas trop frileux !
Coralament

occitan83

salut à toi Jérôme
j’ai le projet de suivre ta trace (ou à peu près) l’été prochain....merci pour ce topo...de quoi réver pdt ces longs mois d’attente.....
bonne continuation
Coralament (cordialement en langue d’oc)

De rien, à ton service, c’est l’esprit altitude rando !

isa

Merci de tout coeur Jérôme pour tes conseils très pertinents et connaisseurs ! à moi le bivouac alors...

J’utilise depuis trois ans une tente deux places Big Agnes achetée au Vieux Campeur,et qui m’a donné toute satisfaction. Légèreté imbattable (1,2 kilo, auquel il vaut mieux ajouter les 100 grammes d’une couverture de survie renforcée à placer dessous pour éviter tout accroc), étanchéité certifiée par des nuits entières sous la flotte, ventilation garantie par la moustiquaire, solidité éprouvée par moult bivouacs, et enfin, confort d’un espace intérieur autoporté (elle tient debout toute seule) qui permet de se tenir assis, et de dormir à deux sans problème. Seul inconvénient, son prix : compter 350 euros.
Après, pour un peu de poids supplémentaire (2kgs), il y a des tentes deux places Décathlon à moins de cent euros, tout aussi étanches, mais pas autoportantes et donc moins faciles à planter. Ou alors, solution extrême, le tarp (une seule toile autour d’un bâton), à moins de 50 euros, mais ouvert à tous les vents et à toutes les bestioles ! Bref, chaque gramme en moins se paie cash, tout est une question de budget. A toi de voir. En tout cas, limite ton poids au max, conseil d’ami !

isa

bonjour, je voudrais savoir quel genre de petite tente vous avez pour le bivouac, et surtout son poids, merci et bonne randos !

Bonjour Alain
Pour répondre à ta question, je te confirme que le balisage fonctionne dans les deux sens, comme il est d’usage pour tout GR ou GRP. La preuve, je l’ai pris à l’envers une fois par inadvertance !
L’ayant fait trois fois, tu dois le connaitre comme ta poche, de toute façon, bien mieux que moi !
Au pire, mon blog fournit tous les détails souhaités pour s’orienter dans les deux sens, photos à l’appui.
Bonne rando !
A +

klinkenberg alain

J’ai trois reprises effectués le tour en cinq jours. Voulant faire partager cette belle région à d’autres randonneurs, pouvez-vous m’indiquer s’il est possible d’effectuer le même itinéraire mais dans le sens inverse. En un mot, le balisage va t’il dans les deux sens ? J’aimerai recevoir une réponse rapide car notre rando est prévue pour le premier mai prochain et je dois réserver les places pour quatre personnes. Voici mon adresse mail : a. klinkenberg@skynet.be Merci à vous.

En avril, ne te découvre pas d’un fil, surtout sur l’Aubrac ! Si le soleil est de la partie, c’est encore un autre Aubrac que tu découvriras, il y a autant d’Aubrac que de saisons, ou même de demi-saison...
Bonne rando, si tu peux, prends des photos et partage !

jean michel 83

et bien moi je vais faire cette rando au mois d’avril de cette année quand je vois ces photos magnifiques il me tarde de partir je suis déjà imprégné de ces paysages et je crois que vais revenir la tete vidée ! wahou

@ special20 Merci, et bon vent !

Voilà un bien beau topo qui donne envie de se lancer dans l’aventure cet été... Et pourquoi attendre cet été d’ailleurs ?

Merci pour tous ces détails pittoresques et très instructifs, je crois bien que le record du commentaire le plus long d’ Altitude rando vient d’être battu sur mon topo ! Une érudition digne d’un moine copiste qui atteste d’une connaissance très pointue du lieu... Autant de détails bons à savoir avant de partir, avis aux amateurs, pour ressentir pleinement l’ambiance du Nom de la Rose en passant dans le coin. C’est fou ce qu’on peut apprendre en randonnant, avant, pendant et après la marche !
Je suppose que Bartoloméo a eu la mauvaise idée de traverser l’Aubrac en hiver, il n’y a pas de miracles... J’aimerais bien lire son récit intégralement, mais je parle pas l’italien, hélas...
Quant au roi Eulalius, quelle santé, et quelle incroyable manque de bol : 17naissances et pas un seul héritier mâle ! On imagine l’état de la pauvre Reine, mais à mon avis, il devait y avoir quelques bâtardes dans le nombre, conçues avec des concubines, au vu des mœurs de l’époque (qui n’ont pas tant changé depuis 😉
Hélas, je n’ai pas eu l’occasion de gouter l’aligot ( je croyais que le mot venait d’ail), ce plat d’hiver peu engageant dans la lourde chaleur du mois d’Aout... Et puis, je tiens pas à rentrer de rando plus gras que je ne suis parti !

hereme

Histoire et Légendes.

Entre Aubrac, pèlerins et Hôpital, on retrouve quelque peu l’ambiance suggérée par les photographies.

  • Hôpital-Dômerie d’Aubrac (alto braco = lieu élevé).

Fondé en 1120 par Adalard, vicomte de Flandre, sur le chemin de Compostelle. Légende ou histoire car le premier texte connu est daté de quelque deux siècles plus tard.

Adalard traversait l’Aubrac en revenant de Compostelle. Cherchant un abri pour la nuit, il pénétra dans une grotte dans laquelle il trouva des restes hyumains, logiquement des pèlerins. Le Christ apparut alors et demanda à Adalard de fonder un hôpital en cet endroit. Son pèlerinage terminé, Adelard revint établir l’hôpital.

" ... Cette habitation est un lieu d’horreur et de vaste solitude (in loco horriris et vastaea solutidinis, traduit aussi par "dans une solitude aux effroyables hurlements" ou "une terre déserte, dans le chaos, les hurlements des terres sauvages"), terrible, désert, ténébreux et inhabitable, où ne croît aucun fruit, et où on ne trouve aucune nourriture pour l’homme dans un rayon de 2 ou 3 lieues, et où sont les limites des trois évêchés de Rodez, Mende et Clermont. Ce lieu, on le nomme Albrac.
Alard ... ce très heureux serviteur de Dieu, commença à y bâtir une église et un hôpital ... Il a établi un ordre et une règle : que tous les frères et sœurs du susdit hôpital obéissent au Ministre Majeur ...
De plus il a été ordonné que le Ministre Majeur de la maison serve le premier tous les pauvres et les pèlerins ... Ensuite que tous les frères et sœurs servent les susdits dans tout ce qui est convenable et dans tout ce qu’il faut ... ".

Archives départementales de l’Aveyron, G. 406, n° 9 et 11, copies au XVIIe siècle d’un vidimus (copie certifiée d’un acte antérieur) fait par l’official de Rodez en 1324 d’une bulle d’Honorius III (21 mai 1216 confirmant une bulle d’Innocent III (avril 1216) à Me Etienne, le second successeur d’Alard (cela fait beaucoup de copies).
Extrait de Documents sur l’ancien hôpital d’Aubrac, aux éditions. J.L. Rigal et P.A. Verlaguet, Rodez, 1913-1917, t.I doc. 17 p.24 et sqq.

Adalard est un illustre inconnu, mais la dômerie existe bien depuis 1120 environ, le premier dom (abbé - cf dom Balaguère et son illustre frère Gaucher) étant bien appelé Adalard. Aubrac est maintenant sis à la frontière des trois diocèses de Rodez, Mende et Saint-Flour.

  • Autre récit sur la traversée de l’Aubrac

De Bartolomeo Fontana au XVI siècle : L’itinerario di Bartolomeo Fontana d’Antonietta Fucelli aux Edizioni Scientifiche Italiane, 1987, Perugia.

unilibro.it/libro/fucelli...

" ... nous partîmes d’Espaliu (espalion en occitan) accompagnés de la bise, un vent si cruel que quand il souffle, personne n’ose passer ces grandes montagnes ... nous avons failli mourir ... Au sommet de la montagne, il y a une hôtellerie tenues par de très riches moines. Nous y sommes restés trois jours, jusqu’à ce que cesse ce vent qui a frappé et tué plus d’un voyageur ".

  • Création de l’Aligot (étymologie proposée : le pèlerin demandait en latin "aliquid" = qq chose à manger).
    sunfrance.com/made_in_lan...

" Il nous faut remonter au temps des mérovingiens, en l’an 590.
A Clermont Ferrand, le roi Eulalius avait des démêlés avec sa femme (17 filles, pour la descendance, y’aurait comme un problème), aussi les évêques des diocèses d’Auvergne, du Rouergue et du Gévaudan se réunirent pour statuer sur ce cas. Ils se retrouvèrent sur un point de jonction des trois départements, sur l’Aubrac .
Après moultes discussions et palabres, l’air vivifiant du plateau donna faim à nos comparses. Celui de l’Auvergne avait apporté des pommes de terre, celui du Rouergue, du fromage frais (tome), beurre et lait et celui du Gévaudan de l’ail et du sel en provenance du commerce espagnol.
Ils donnèrent les marchandises à un buronnier, qui mélangea le tout dans un grand chaudron et le réchauffa dans la cheminée, le remuant de temps en temps avec une cuillère en bois. Il porta ceci dans le pré où nos évêques affamés entreprirent la dégustation. Ils furent tant ravis que chacun voulut en emporter un bol. Mais ils avaient beau planter leur cuiller, la pâte s’étirait mais ne cédait pas (ce qui donne lieu à une autre origine proposée : ancien français harigoter "déchirer, mettre en lambeaux", harigote "lambeau, chiffon". L’aligot présente un aspect de lambeaux lorsqu’on l’étire).
Ils décidèrent donc de laisser ce mets nouveau qui est devenu la spécialité culinaire de l’Aubrac .
Vous pouvez aller voir la croix des trois évêques sur l’Aubrac (aurelle-verlac.com/crx3ev...).

Nota. Avant l’aligot, on servait, dit-on, la patranque, mélange de pain et de tome fondue. Quant au buronnier, c’est peut-être celui de la photo 22.

et dire qu’on s’em... à acheter des appareils photos numériques hors de prix et passer des heures à faire des réglages plus ou moins aboutis...pfff c’est trop injuste 🙂 superbes photos en tous cas

@Vince C’est censé pouvoir se faire en VTT, en dehors de rares passages où il faudra mettre la bécane sur l’épaule, mais je n’ ai croisé aucun vététiste sur les pistes comme sur les sentiers, malgré le balisage idoine. On trouve quand même des blogs de gens qui l’ont fait.
@hereme
L’Ankou ne se sentirait guère dépaysé, dans ce paysage de landes désolées, je lui recommanderais plutôt une destination plus exotique, ou un topo plus montagnard 😉
Sinon, j’ai eu effectivement la sensation de visiter le musée d’Orsay le dernier jour, comme je le raconte sur mon blog. D’abord les Impressionnistes (Impression soleil levant en 3D), puis les réalistes de Barbizon, bien vu. Je n’avais pas pensé à l’Angelus, en l’absence de personnages, et puis, c’est un crépuscule, pas une aube ! Un petit air de Turner aussi, pour le début, une sorte de marine végétale..
Hélas, mon talent de peintre est bien caché. Dans ce paysage fantastique (gros coup de chance pour la brume), il suffisait de cadrer proprement pour marquer, comme au foot ! Photos d’I-phone entièrement automatique, sans filtre ni réglage... Tel quel !

hereme

L’Ankou en vacances en Aubrac ? Diable !

Affirmatif quant à la 4e photo en partant de la fin (et un peu la 3ème) : un mélange de Corot et de Millet. Il ne manque plus que le couple de paysans abandonnant fourche et brouette pour se recueiiir à l’heure de l’Angélus.

Mais pour l’ensemble, on retrouve étrangement l’école de Barbizon.

Je soupçonne quelque talent de peintre. Me trompe-je ?

houlà, mais ça doit envoyer en VTT ça !

On a les mêmes goûts, c’est devenu mon fond d’écran !

Tu te sous-estimes, la quatrième photo en partant de la fin est sublime.
Le coup d’oeil fait le reste !

Onirique est le mot. Mais il faut se lever tôt, et espérer un peu de brouillard. L’Aubrac fait le reste.

Il y a quelque chose d’onirique dans ces 6 derniers clichés, on se sent esseulé rien qu’à les regarder ! On aurait envie de les suivre, à la découverte d’autre bout du monde...

Pas le même décor ni les mêmes sensations que dans les Alpes, mais ça lave la tête tout aussi bien, sans casser les jambes. Idéal pour un Lapin Farceur 😉

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  • Sortie du 9 mai 2018 par special_20

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