Le Mourre Froid (2993m) par les crêtes

J1 Traverser le village de Prapic et suivre le large sentier jusqu’à l’oratoire où on prend à droite vers les Côtes du Comte et la Cabane de Basset.

Quitter le sentier vers le point 2051m et atteindre le point 2298m (col pas nommé) via un vague sentier en évitant au mieux le troupeau (et ses chiens) si on fait la rando en période d’estive.
On se trouve au pied de la difficulté du jour, le versant nord du Garabrut 2917m, c’est donc 619m d+ de réponses à trouver à la question : « où est-ce que je mets mes pieds ? ».

La direction principale est le fil de la crête en visant au plus court vers le haut.
Ça passe bien sans faire de détour y compris dans les petites barres du haut qui nécessitent de mettre les 2 mains sur 2 mètres.
Un seul cairn à mi-pente bien posé sur un gros bloc plat.
La pente reste soutenue quasiment jusqu’au sommet, sans être vertigineuse.

Arrivé au sommet, on voit le lac Reyna et la Pointe Reyna qu’on rejoint sans difficulté par la crête avant de descendre pour le bivouac. Il y a de l’eau et des espaces plats, dont un emplacement de bivouac parfaitement aménagé.

J2 Attention pas d’eau sur le parcours jusqu’au retour dans les pâturages sous le col des Tourettes.
Prendre la pente sous la montée vers la Pointe de la Diablée pour rejoindre en traversée ascendante l’altitude 2600m via un pierrier peu confortable. Il y a souvent dans ce genre de terrain des passages d’animaux qui ont tracé des simili sentiers qu’il faut savoir repérer.
Ce choix présente l’avantage de trouver rapidement le soleil sur un terrain pas trop raide.

Apprécier le petit replat avec un résidu de lac qui pourrait aussi être un bon bivouac (plat et de l’eau).
La suite du parcours se fait au plus près du fil de la crête pour profiter de la vue à droite et à gauche !!!, via l’Homme 2872m, le Col de Charges 2678m, le Pain de Sucre 2788m, le col de la Montagne Haute 2782m, jusqu’au Mourre Froid 2993m.

La vue de la crête du Pain de Sucre interroge sur la suite, côté les Grands Creux, on voit que ça ne passe pas. La bonne surprise est que côté sud-ouest ça passe très bien en tout confort la main gauche sur le rocher, les 2 pieds à plat et la main droite à la poche.

La prochaine difficulté se trouve au-dessus du col de la Montagne Haute dans une partie d’éboulis de gros blocs qui doivent changer dans le courant de l’année avec les intempéries. Donc à négocier au mieux à vue.

Profiter de la vue en 360• au sommet puis poursuivre vers la Crête de la Dent jusqu’au Col des Tourettes sans difficulté, quelques cairns ici et là sans intérêt majeur.

Du col, rejoindre les prairies (côte 2529m hors sentier) via le sentier qui passe au-dessus de la Barre des Rougnous. Le premier torrent qui propose un fil d’eau sera le bon pour la pose déjeuner et le plein d’eau.

À partir de là, on peut suivre le sentier jusqu’à Prapic via le Saut du Laire.
J’ai préféré le quitter et rejoindre le torrent de la Bruyère, puis la cabane de Vallon Cros, les cabanes de la Terce, le tout en hors sentier via des traversées descentes dans les herbes ou les éboulis.

Sous les cabanes de la Terce le torrent de Jartoux offre des baignoires plutôt tempérées dans la pierre noire polie, avec vue sur le Mourre Froid. C’est la pose balnéothérapie, une merveille, la meilleure de toutes mes expériences sauvages de ce type.