Le Grand Galbert (2561m) par Ornon
- Difficulté :
- Moyen
- Dénivelé :
- 1200m
- Durée :
- 1 jour
Une longue marche sur une montagne débonnaire mais où l'ambiance peut prendre, selon la saison et les conditions, celle des steppes d'Asie, de la toundra canadienne, ou même des étendues glacées de l'Antarctique... – Auteur : Pascal
Accès
Route de Bourg d’Oisans - Route du col d’Ornon, au pont des Oulles bifurquer vers la Poyat, Ornon et le Grenonière, parking au terminus de la route goudronnée au-dessus du village.
Précisions sur la difficulté
L’été, il s’agit d’une assez longue randonnée principalement sur sentiers balisés, puis hors-sentier sur terrain dégagé et débonnaire où le parcours est évident par bonne visibilité.
L’hiver, la difficulté dépend essentiellement des conditions de neige. On se méfiera particulièrement des raides pentes herbeuses dominant le chemin au départ qui, enneigées, peuvent produire des coulées, notamment en cas de redoux. Plus haut sur les crêtes, la neige peut avoir été travaillée par le vent rendant pénible la traversée à skis du long faux-plat. En raquettes, l’itinéraire long, sauvage et pas forcément tracé peut être pénible par neige molle.
L’orientation peut être très délicate sur le plateau en cas de brouillard, notamment l’hiver.
Photos
Les infos essentielles
- Altitude départ : 1390m.
- Altitude sommet : 2561m.
- Durée : 5h.
- Carte : IGN TOP25 3335OT Grenoble - Chamrousse - Belledonne.
Période
Praticable aussi bien en conditions estivales qu’hivernales, à ski ou avec des raquettes. On fera attention au risque de coulées dans les raides pentes herbeuses orientées sud-est dominant le chemin de départ si celles-ci sont enneigées.
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Itinéraire
Ascension
Depuis le terminus de la route, poursuivre le chemin faisant suite. Après une traversées sous de raides pentes herbeuses (attention aux risques d’avalanches l’hiver), on aboutit à deux bifurcations de sentiers balisées se faisant suite. À partir de là, plusieurs options sont possibles.
La première option, la plus courte et uniquement praticable lorsque les raides pentes traversées sont déneigées, est de prendre la première bifurcation montant à droite en direction des alpages du Carrelet. Après un passage traversant des pentes raides dominant un gros précipice (attention en cas de neige dure ou instable), on rejoint un sentier en provenance d’Oulles. Poursuivre l’ascension sur le sentier, ou, l’hiver, droit dans la pente maintenant débonnaire en direction d’une grosse bâtisse, le chalet communal du Carrelet. Tirer ensuite en traversée vers la gauche pour rejoindre le refuge du Taillefer.
Une autre option est d’emprunter le second sentier montant au-dessus du chemin, qui, par de longues traversées boisées à flanc, permet de rejoindre le refuge du Taillefer par des pentes plus modestes.
L’hiver, les skieurs préfèreront certainement poursuivre le chemin en pente douce qui, après quelques lacets, finit par rejoindre le sentier précédent où, par de belles pentes, il sera ensuite possible de poursuivre l’ascension en direction du refuge.
En fonction des conditions, la suite du périple peut se poursuivre de plusieurs manières. Le plus court est de quitter le sentier un peu avant le refuge pour monter au mieux au sommet de la croupe vers le nord. L’autre manière, plus longue mais moins raide, est de quitter le sentier un peu après le refuge pour monter dans une combe vers le nord et, par des pentes plus tranquilles, monter à flanc pour rejoindre la croupe.
Cette croupe se prolonge en une longue et large crête en faux-plat formant le rebord oriental du grand plateau, qui se termine au nord par les dernières pentes montant au Grand Galbert. L’itinéraire est évident sur un terrain facile et dégagé, et on pourra tirer à l’envie en direction du sommet.
Descente
Le retour s’effectue par le même itinéraire, ou au choix en fonction des conditions et de l’envie. Pour peu que la neige soit suffisamment dure, les skieurs pourront franchir le long faux-plat sans avoir à trop pousser sur les cannes avant de plonger dans les belles pentes à l’est du refuge.
L’été, Il est particulièrement intéressant de parcourir le plateau au gré des envies pour aller découvrir les multiples lacs qui le parsème. On pourra ensuite prolonger le parcours jusqu’au pas de l’Envious, puis poursuivre vers les lacs Fourchu, Noir, de l’Agneau, de la Vèche, pour finalement descendre vers le chemin sans avoir à repasser par le refuge.
Détail de la sortie du 24 janvier 2019
La météo... Semblant infirmer les prévisions d’éclaircies, le matin s’est passé sous la grisaille avec des flocons de neige virevoltants. D’ailleurs, la webcam de la Croix de Chamrousse ne montrait que du gris. Que faire dans ces conditions ? Un petit tour d’après-midi dans les forêts de Chartreuse pour aller voir la neige fraîche ?
Ce n’est qu’en toute fin de matinée qu’on daigne jeter un œil aux webcams de l’Alpe d’Huez. Et là, surprise... On vérifie bien les dates des vues, car certaines stations "oublient" de mettre à jour les images des webcams les jours de mauvais temps pour ne pas décourager les potentiels clients. Mais il faut se rendre à l’évidence : l’Oisans baigne de soleil, les nuées semblant arrêtées par les barrières de Belledonne et du Taillefer...
Mais où aller ? Visiblement, point de salut côté préalpes sous 2300m, il faut aller en Oisans pour voir le bleu du ciel. Et vu l’heure, pas le temps de faire des heures de route pour aller marcher. D’ailleurs, comment monter en si peu de temps au-dessus de 2400m tout en évitant la cohue des stations de ski ?
Le Grand Galbert est un des rares objectifs semblant résoudre toutes les contraintes de cette équation. D’ailleurs, ce sera l’occasion de découvrir cette ascension versant Ornon, et de plus en hiver, alors que l’habitude est de partir du Poursollet pour une marche estivale.
13h30 au départ de la Grenonière, en espérant que les conditions soient suffisamment bonnes pour faire l’ascension en 3h. Mais la neige, si abondante de l’autre côté de la montagne, semblait avoir délaissé l’Oisans, et les pentes versant sud sont plutôt déneigées. Tant mieux, cela permettra de monter directement par le Carrelet, ignorant même le sentier pour monter les raides pentes droit dans l’herbe, évitant ainsi au mieux la neige.
Ce n’est qu’en abordant l’alpage du Carrelet qu’on peut enfin chausser les raquettes. On alterne neige dure et neige soufflée molle, et en choisissant bien les points de passage, on ne s’enfonce pas trop. Les nuages vont et viennent, offrant une belle ambiance... On atteint ainsi le chalet communal, et on retrouve derrière quelques traces de skieurs qui faciliteront le raide final sous la crête.
Et c’est parti sur l’immense faux-plat de la crête en direction du Grand Galbert. Alors que vers l’est, on a la vue belle mais classique sur l’Oisans, les Grandes Rousses et les Écrins, vers l’ouest l’immense plateau s’étale tout en dunes blanches parcourues par les nuées poussées par le vent, alors que juste derrière, l’océan de nuages s’étale jusqu’à l’horizon, ayant totalement submergé le Vercors. N’est-ce pas la traversée du Groenland ? Ou de l’Antarctique ? Longue marche dans un monde blanc de clarté incroyable... Heureusement, le vent a pas mal déneigé la poudre des crêtes, et la progression n’est pas vraiment pénible malgré la longueur.
On reprend la montée pour les pentes finales vers le sommet. Le vent se fait plus fort et plus froid, poussant des embruns de neige et sculptant les pentes... Montée vers la crête, et le paysage s’ouvre se le bord d’une mer agitée de grosses vagues cotonneuses. Petit parcours de crêtes sculptées dans la neige, et voilà le sommet. Il est 16h, et la vue est magnifique...
16h30, il faut déjà penser au retour. Cette fois, on cherche la neige molle, qui se laisse agréablement dévaler. Retour sur le long faux-plat dans la lumière du soleil descendant, prenant de plus en plus de couleurs... Progression ralentie par nombre de pauses photo...
Le soleil finit par se coucher alors qu’on aborde la descente vers le Carrelet. Petite couche de neige légère sur fond dur, super-agréable à dévaler en raquettes, même si on ne dirait pas non pour une paire de skis. La nuit tombe, les villages s’illuminent au fond des vallées, alors qu’il ne reste qu’à descendre tranquillement le sentier dans le vallon d’Ornon... Fin de la balade vers 18h30.
Auteur : Pascal
Avis et commentaires
Idem, les mêmes grosses taches.
J’ai du le ramener aussi, mais cela a pris beaucoup de temps car il était encore sous garantie, il est reparti au SAV. Ils m’on prêté un appareil en attendant !
Jean-Claude
Bonjour Pascal, j’ai eu le même problème que toi à force de changer les objectifs en montagne.
Je suis allé dans un magasin spécialisé (Camara) et j’ai fait faire un nettoyage complet pour pas grand chose.
Stephanie
Si quelqu’un sait comment faire dégager les poussières qui se sont faufilé à l’intérieur de l’objectif de mon compact, je suis preneur !
Dommage ces taches sur l’objectif.
C’est vrai. Lorsque l’Antarctique fait le déplacement pour venir si près de la maison, il faut en profiter !
Quelle ambiance ! Superbes photos qui font rêver (perso je ne monterais pas là-haut avec la neige, pas assez en confiance, mais oui ça fait rêver !)
Merci pour ce beau topo.
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