Tête de la Cavale (2697m) par sa face sud
- Randonnée
- Dévoluy / Isère / Saint-Disdier
- Difficulté :
- Difficile
- Dénivelé :
- 1700m
- Durée :
- 1 jour
Le massif du Dévoluy est un magnifique terrain d’aventure qui recèle de nombreux vallons secrets. Lorsque l’on s’élève, l’herbe s’épuise et les sentiers se font plus discrets. Le relief tourmenté et l’omniprésence de la pierraille n’attirent plus que les randonneurs avides d'espaces sauvages et de solitude. – Auteur : michel
Accès
- Départ du hameau du Mas : 1203m
Du sud : prendre direction Veynes, Col du Festre, Agnieres-en-Dévoluy, Saint-Disdier, D.217
Du Nord : prendre direction Corps, Pellafol, Saint-Disdier, D.217
Au carrefour de Saint-Disdier, bifurquer en suivant la D.217 et après quelques épingles prendre à droite (Petit écriteau). Un parking se trouve à l’entrée du hameau.
Précisions sur la difficulté
- Randonnée alpine qui requiert de solides notions de tout-terrain.
- Rampes minérales typiques du Dévoluy (gradins parfois raides).
- Casque utile à partir de la Combe de la Prison.
Nota : le tracé sur fond de carte est donné à titre indicatif et doit servir uniquement de repère à la lecture de la carte.
Photos
Les infos essentielles
- Carte : TOP 25 3337 OT Dévoluy Obiou - Pic de Bure
- Altitude de départ : 1203m
- Sommets atteints :
- La Tête de la Cavale (2697m)
- Le Bonnet de l’Evêque (2663m)
- Distance du parcours : environ 17 km
- Dénivelée cumulée : 1700m
- Balisage : Jaune sur le bas du parcours, aucun par la suite
Attention : tout ou partie de l'itinéraire se trouve hors-sentier. Cela nécessite un bon sens de l'orientation.
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Itinéraire
Carnet de voyage
C’est du sommet du Nid que j’ai découvert pour la première fois cette magnifique face sud de la Tête de la Cavale.
« La montagne nous offre le décor ... A nous d’inventer l’histoire qui va avec ! » Nicolas Helmbache
Hameau du Mas à Pierre Baudinard
À la sortie du hameau, prendre un chemin qui s’élève au nord-ouest et passe à proximité de deux petits chalets jusqu’à un abreuvoir.
De l’abreuvoir, continuer plein ouest sur des dalles calcaires, suivre les traces jaunes puis quelques cairns.
Rejoindre une piste vers 1290m, facile à suivre jusqu’au point coté 1485m (poteau indicateur). Laisser à main droite le chemin et prendre sud-ouest en direction de Pierre Oisel et Pierre Baudinard.
Vers le Col de Lapras
Atteindre un collet se trouvant sur la gauche d’un petit mamelon délimitant le Vallon du Mas.
On débouche sur un replat occupé par une vaste pelouse alpine et quelques sapins clairsemés. Après ce répit bucolique, grimper le long d’un vallon bosselé par une succession de petits escarpements.
- La trace se fait parfois discrète mais la traversée ascendante reste intuitive.
Vers 2150m, on atteint le bord d’une dépression. Se diriger d’abord vers une cabane pastorale puis obliquer au sud-ouest afin de contourner la combe.
Un passage caillouteux surplombant celle-ci permet d’atteindre le vallon supérieur. Une petite descente de quelques gradins rocheux ouvre l’accès au vallon.
S’élever sur la gauche d’un vallon pierreux, quelques traces longent une rampe herbeuse. Poursuivre au nord-ouest en direction du col de Lapras. (2335m)
- Ce col est le point de jonction avec l’itinéraire de retour.
Si le Nid et le Rougnou semblent à portée de semelle, lorsque l’on regarde en direction de la Tête de la Cavale, l’impression d’éloignement est tout autre.
Il y a aussi cette dépression au visuel impressionnant. La Combe de la Prison ne facilite pas l’accès aux vallons voisins et les velléités d’ascension dans ce secteur se font plus rares.
Vers le col du Portail
Contourner le Nid sans descendre au fond de la combe, ainsi on ne perd pas le bénéfice de l’altitude élevée du col.
Ne pas trop s’éloigner du pied de la falaise qui ceinture le versant est du Nid. Progresser sur une pente à forte déclivité.
- Il faut franchir ce tapis roulant pierreux au prix d’un effort permanent !
Remonter au nord-ouest en suivant un talweg marqué à droite par une pente d’éboulis.
Je butte sur des barres rocheuses qui forment une couronne quasi-infranchissable. Elles masquent le col qui se révèle tardivement.
Je reste un instant dubitatif, où se trouve le trou de serrure de ce fameux col du Portail ?
- On peut rejoindre le (très confidentiel) col du Portail en remontant un couloir étriqué. Sur sa gauche se trouve un petit éperon rocheux sur lequel il est possible de grimper. De là-haut, on prend toute la mesure du spectacle qui nous attend !
- Attention, pour revenir sur l’itinéraire principal, la descente est glissante.
Vers la Tête de la Cavale
Longer les barres rocheuses à l’aspect ruiniforme. Quitter ce passage assez raide en obliquant à l’est. Une sente providentielle permet de traverser des éboulis pentus et de prendre pied sur un versant très sauvage.
- À la sortie de cette zone d’éboulis, emprunter de préférence les gradins herbeux.
Poursuivre sur le grand plan incliné de la face sud de la Tête de la Cavale, la combe en contrebas accentue l’impression de profondeur.
Quelques deux cent mètres de gradins plutôt raides se succèdent dans un couloir de progression relativement étroit.
Dans le final, la pente s’adoucit mais la roche se dégrade et se révèle particulièrement délitée. On sort sur un épaulement assez proche du sommet.
Seul un petit cairn coiffe la Tête de la Cavale, un sommet isolé et presque idéalement dépouillé de tous signes ostensibles d’humanité.
La vue est immense mais on ne peut s’empêcher de scruter l’ Obiou désormais tout proche.
Vers le Bonnet de l’Evêque, somptueuse récompense
Suivre le fil d’une belle arête. La pente est douce et la crête plutôt large, on profite de cet élan d’enthousiasme pour grimper sur une petite bosse peu proéminente : le Bonnet de l’Evêque (2663m).
D’autres échappatoires possibles
- Vers l’arête de Fluchaire (délicat, repérer un cairn sur l’arête).
- Vers le Rattier (itinéraire très exposé).
- Le Malpasset (voir la description du passage sur le lien).
Le retour
Du Bonnet de l’Evêque, se lancer dans une pente assez raide.
Le trajet s’oriente d’abord au sud-est (vers la Combe de la Fuvelle) puis s’infléchit plein sud.
Traverser une gigantesque zone d’éboulis pour atteindre le col de la Fuvelle. (2413m)
- Cette fois ci, on n’évitera pas la descente dans la Combe de la Prison !
Du Col, repérer une petite zone herbeuse. Dévaler dans une superbe pente d’éboulis qui tombe sur la Combe de la Prison puis remonter au Col de Lapras.
Descente par l’itinéraire de montée.
Auteur : michel
Avis et commentaires
Coucou Michel, merci pour ton retour !!
Mon commentaire n’avait absolument pas pour but de remettre en cause ton topo ou tes infos à Cyril ! Je parlais par rapport à ce que j’ai lu sur C2C ou skitour... Et également d’autres blogs... Car les gradins sur l’éperon de la voie estivale se termine au niveau d’une croupe conduisant à l’épaule, et la zone la plus raide du couloir se situe bien plus a gauche (donc ouest).
Il est exact que nous avons emprunté le grand couloir central grosso modo dans sa partie gauche en montant.
Pour les 48 degrés annoncé c’est effectivement sur une partie du couloir et non ds son intégralité ! C’est zone fait environ 60m (ce qui n’est pas négligeable pour qui s’attend à du 40...) et n’est pas juste une impression, nous avons belle et bien mesuré à plusieurs reprises sur le terrain cette déclivité ! Je pense que comme pour une cotation en alpinisme la partie la plus délicate se doit d’être signaler, car même sur une seule zone cela change tout... 40 degrés un piolet de marche suffit, 48 deux piolets indispensable, surtout ds une face Sud où la neige chauffe rapidement...
Après 60m sur l’intégralité de la face avec un départ de couloir peut raide doit certainement donner une moyenne de 42 degrés (le calcul et l’orthographe ne sont pas mon fort...😅).
En tout cas il est exact que tout ceci ne change absolument rien à la satisfaction d’avoir réalisé cette superbe course, que d’ailleurs je te recommande vivement !!!! Quand il aura neigé de nouveau...
A+😀
Hello Sylvain,
Bravo pour cette ascension qui de mon point de vue aurait mérité un topo !
D’abord les conditions d’ascension ne sont pas identiques, ensuite le couloir que tu empruntes est décalé à l’ouest (il me semble).
Je suis en accord avec les topos neige, j’ai calculé la pente avec un outil sur géoportail et j’obtiens 40° en moyenne. J’ai refait un calcul manuel et j’obtiens 42°. Il s’agit d’une pente moyenne sachant que certaines portions sont localement plus raides et que la neige en lissant la pente réhausse l’impression générale.
Cela n’enlève rien a ton ascension et j’espère au plaisir que tu as éprouvé !
Bonjour à tous !
Course réalisée avant hier en hivernale ! Grandiose !
Cyril tu avais raison, le couloir est plus raide qu’annoncé sur tous les topos en neige que j’ai pu lire. Avec Mika nous avons mesuré un bon 48 degrés sur une très longue section !
Enfin peu importe, ce qui compte c’est que cette course est grandiose !!
La sortie arrive !
A+
PS : meilleures vœux à tous !
Hé Salut !
La face sud de la Cavale est impressionnante mais pas aussi raide ! Peut-être 40° en moyenne. Bien sûr, cela nécessitera l’utilisation des crampons/piolet en présence de neige.
Si tu veux du 45/50°, il faut t’essayer à la face sud de Vachères qui est plus raide.
Pour ce qui est du Couravou, il s’agit d’un itinéraire que j’ai préféré classer en alpinisme (points d’assurance).
Les conditions d’accès à la Combe de la Fuvelle sont très particulières. Que ce soit le Couravou ou la Fuvelle, il vaut mieux ne pas s’engager sans corde à la descente (j’ai vu ton post sur le topo d’Arnaud).
Coucou Michel ! j’ai renoncé aujourd’hui à monter à la Tête de la Cavale, l’ascension de la face sud-est présentée sur ton topo, encore enneigée nous a paru trop risquée. Nous nous sommes contenté de monter au Rougnoux et au Nid. Mais dis moi ! tu as gravi cette face sans matériel ??? c’est vraiment impressionnant, il y des passages à 50° non ?
Si je reviens dans le Dévoluy, cette année, ça sera pour cette Tête de la cavale !!
Surréaliste et imposant Dévoluy, superbe.
Par une nuit sans lune ce doit pas être évident, même en connaissant le secteur Michel. En tout cas superbes tes photos, CHAPEAU L’ARTISTE !
Hé oui Alain !
Environ 400 mètres de dénivelée dans le silence étourdissant d’une nuit sans lune !
Heureusement, je pourrai redescendre les yeux fermés ! Je pense que pour Patrice, ce doit être la même chose. 🙂
Bravo Michel. Je l’attendais celle là.
C’est magnifique Michel.
Es-tu rentré à la frontale ?
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