L’Arcanier (2576m) par la Tête du Vet, la crête nord de la Tête de Loza d’Aime, la Brèche de Gary et la Cabane des Drayes de Dessous la Roche
- Difficulté :
- Difficile
- Dénivelé :
- 1920m
- Durée :
- 10h00
L’Arcanier, sommet dominant la Tête du Vet situé dans les Écrins de l’ouest, au confluent de la Vallée de la Malsanne et de la Bonne, offre un panorama spectaculaire. Très longue randonnée en majeure partie hors balisage sur les pentes raides pour atteindre la crête au nord de la Tête de Loza d’Aime. Hors sentier pour la descente de l’arête est, puis pour gagner le Lac Gary. On retrouve un sentier pour le retour par la Brèche de Gary, Roche Moutte et le Col Blanc. Il est évident que cette course demande une expérience dans ce genre de terrain. – Auteur : valverco
Accès
EN VOITURE
- Départ de la randonnée, du hameau Dessous la Roche, sur la commune du Périer.
- Peu avant la Mure en venant de Laffrey, prendre au rond point à gauche la D.114d puis la D.26 en direction de Valbonnais. Par la D.526, rejoindre Entraigues, où on gardera à gauche la D. 526 en direction du Col d’Ornon. Parcourir 3,3 km, jusqu’au hameau les Doras, où on prendra à droite point IGN 862 la petite route de Dessous la Roche. Se garer sous le panneau en bois de Dessous la Roche, emplacement d’un véhicule, ou un peu plus loin en se serrant bien sur le coté de la route avant l’entrée dans le village.
- Il semblerait que d’après les dires des habitants de Dessous le Roche, il serait préférable de se garer au bout de la route goudronnée juste avant de pénétrer en forêt.
Précisions sur la difficulté
- Le dénivelé important, la longueur conséquente, la recherche d’itinéraires, en majorité hors sentier.
- Sentier bien marqué mais non balisé dans le Pissard des Aiguilles, dessinant ses interminables lacets pour sortir de la forêt dans l’alpage du Jas des Agneaux.
- Crête non balisée et aucun sentier pour l’ascension de la Tête du Vet. Une trace longe son arête vers le Col Blanc.
- Aucun sentier pour l’ascension de l’Arcanier par la crête nord de la Tête de Loza d’Aime. Aucun sentier pour la descente de son arête est jusqu’au Lac Gary.
- On retrouve le sentier de la Brèche de Gary soutenu par des rondins en bois sur la fin.
- La descente raide du sentier de la Brèche de Gary est soutenu également par des rondins en bois.
- Repérer bien dans le versant ouest du Col Blanc, le départ de la sente. Même si aujourd’hui j’ai confectionné un petit cairn, ce n’est pas dit qu’il reste là en permanence.
- Sentier balisé sur l’IGN, mais pas entretenu sur le terrain et non balisé. Souvent dans une végétation dense, il devient mieux marqué pour atteindre la Cabane des Drayes.
- La suite n’est pas évidente, repérer le cairn sur une roche à l’est nord-est de la cabane. On retrouve une balise signalétique sur un pin, juste avant d’arriver à la source en résurgence.
- Je n’ai trouvé aucun balisage, qu’un ou deux traits jaunes et quelques poteaux fléchés, peu avant de descendre sur Chateleyre et sa passerelle.
- Le final ne pose aucun problème.
- Randonnée à réaliser impérativement par temps clair, le brouillard et la pluie sont à proscrire bien évidemment.
Photos
Les infos essentielles
- Carte : IGN TOP 25 3336 ET Les Deux Alpes Olan - Muzelle
- Altitude de départ : 890m
- Altitude atteinte : 2576m
- Distance : environ 18 km en boucle
- Positions GPS de l’Arcanier
- Longitude : 6.° - Latitude : 44.905°
- Balisage :
- Quelques poteaux fléchés au départ et à l’arrivée.
- Une balise au Jas des Agneaux, et une balise au Col Blanc.
- Poteaux directionnels à Dessous la Roche et au Clapier Noir.
- Je n’ai trouvé aucun balisage sur le haut du parcours. Aucun bien sûr pour l’Arcanier.
- Tracé GPS à main levée sur IGN.
Attention : tout ou partie de l'itinéraire se trouve hors-sentier. Cela nécessite un bon sens de l'orientation. L'imprécision du tracé peut être grande car dessiné manuellement (non relevé sur le terrain).
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
- Randonnée effectuée le 27/07/2018.
- Participants : seul.
LA TÊTE DU VET PAR LE JAS DES AGNEAUX
Monter dans le hameau Dessous la Roche, pour trouver peu après sa chapelle sa balise altitude 900m. Prendre alors la direction du Jas des Agneaux, 3h20, à 4,7 km.
Le chemin semi-bitumé s’en va vers le sud jusqu’à la Combe de la Chambre d’Ane, qu’il remonte vers l’est par un chemin jusqu’à un poteau fléché peu avant de franchir le ruisseau. Laissant la place à un sentier, il nous dirige vers la droite et remonte longuement en sous-bois.
Il franchit la Combe de la Géline où coule son ruisseau, et dessine ses innombrables lacets plus ou moins larges dans le Pissard aux Aiguilles. Il sort de la forêt dans les alpages du Jas des Agneaux, vers l’altitude de 1800 mètres.
Remonter par la trace dans l’herbage vers le sud, puis virer vers l’ouest, par une trace peu marquée pour gagner directement la crête. La suivre, alors qu’une vue remarquable sur la Vallée de la Bonne et celle de la Malsanne s’ouvre à nous, ainsi que sur la Chaîne de l’Armet et l’Obiou.
Vers 1890 mètres, gagner la balise du Jas des Agneaux, qui n’indique rien, mis à part Jas des Agneaux 1890. Rester et suivre la large arête bien visible vers le sud-est, et la remonter longuement jusqu’à atteindre la Tête du Vet point IGN 2162.
Suivre désormais sa crête est nord-est, jusqu’à son point culminant, le point IGN 2184. Continuer la crête, le point IGN 2124 du Col Blanc devient audible.
L’ARCANIER PAR LA CRÊTE NORD DE LA TÊTE DE LOZA D’AIME
Du Col Blanc, s’engager sur la trace plein est et rejoindre Roche Moutte sous la butte point IGN 2191. Partir alors hors trace au sud, pour franchir le ruisseau descendant des pentes ouest de l’Arcanier. Remonter un instant sa rive gauche, et se diriger sud-est dans les pentes en s’écartant du ruisseau.
Par des traces très raides, escalader la croupe dominant la large combe sur notre gauche, en visant et choisissant le meilleur itinéraire sur le terrain érodé.
La Tête de Loza d’Aime est visible depuis un moment, se diriger alors au nord de celle-ci, à gauche d’une petite crête rocheuse en forme de crête de poule. Ainsi on atteint la crête sud-ouest de l’Arcanier vers 2470m environ.
La suivre alors facilement, et rejoindre son sommet borné doté d’une vieille croix en bois. Rejoindre nord-est son antécime doté d’un cairn dominant le lac et la Brèche de Gary.
LE LAC GARY ET LA BRÈCHE DE GARY
Descendre son arête est, herbeuses puis rocailleuses, dominant à notre droite la combe profonde donnant naissance au Ruisseau de la Gorge descendant vers la Chapelle-en-Valjouffrey.
Viser le replat herbeux bien visible du point IGN 2432, puis virer vers le nord dans le talweg creusé par les eaux d’un ruisseau asséché, et atteindre la rive ouest du lac Gary sous la Brèche de Gary.
Monter alors nord-ouest sur des pentes plus facile, et prendre pied sur le sentier bien marqué qui traverse au-dessus de notre tête. Soutenu sur le final par des rondins en bois, sous la Brèche de Gary.
LE COL BLANC ET LA CABANE DES DRAYES
Descendre raide et en lacets son versant ouest, ici, le sentier est retracé et soutenu par des rondins en bois. Il finit par dominer Roche Moutte, revenir alors par la même trace jusqu’au Col Blanc.
Repérer sous sa balise qui n’indique rien, la sente très peu marquée de son versant ouest dessinant ses petits lacets. Un cairn en contre bas confectionné par mes soins est bientôt visible. Elle descend nord-est la Charmette dans la végétation où elle est difficile à suivre.
Elle continue nord vers le point IGN 1736, où elle vire rapidement vers l’est. Elle franchit une combe, et plus au nord la Combe de Jean Rousseau pour rejoindre finalement le point IGN 1630 emplacement d’une fontaine et la Cabane des Drayes.
LE CLAPIER NOIR PAR LE BOIS DE SOMME RUTIN
Partir nord-est en s’élevant dans la prairie, où l’itinéraire herbeux et peu visible. Un cairn sur un rocher nous guide, vers une manche herbeuse entre la forêt.
Franchir alors vers 1680 mètres la combe où coule une source en résurgence, pénétrer plus au nord en sous-bois, le sentier est mal marqué ici. Il devient mieux marqué, file vers le nord, puis très raide vers l’ouest en nombreux lacets interminables.
Il sort dans un vallon à la base de la Combe Chaux, qu’il dévale jusqu’à une passerelle enjambant un ruisseau balise Chateleyre altitude 940m point IGN 943.
Franchir le ruisseau sur la passerelle en direction du Clapier Noir. Rejoint rapidement, un poteau directionnel nous indique Dessous la Roche le point de départ.
JOURNÉE DU 27/07/2018.
Une fois de plus, je reviens dans cette vallée pour un sommet dont j’ai souvent frôlé ses pentes, mais jamais escaladé sa cime, pourtant très accessible, enfin faut voir sur place. Je parle bien sûr de l’Arcanier. J’ai souvent parcouru ses petits sommets de cette partie des Ecrins, rive gauche de la Malsanne, de la Tête des Filons, des Pales, du Grand Renaud et Petit Renaud, du Pic du Col d’Ornon du Rochail et la Pointe de Confolens. De la Brèche du Périer et toutes les crêtes de la Tête des Chétives à la Brèche de Gary, il me manquait ce petit sommet au confluent des deux vallées, de la Malsanne et de la Bonne.
Bien sûr, j’ai aussi parcouru quelques sommets de sa rive droite, la partie Taillefer/Grand Armet/Coiro, avec les Mayes Côte Belle et la Pyramide, et bien d’autres dans les vallées environnantes du secteur. Pour des altitudes moins élevées, comme le Gargas, le Colombier, Côte Belle et Côte Rouge, et plus vers la Salette le Laton ou Pic Gazonné avec la traversée intégrale de ses crêtes.
8h15, le soleil n’a pas encore éclairé le hameau de Dessous la Roche, je m’engage sur ce chemin en partie bitumé vers le sud. Il vient buter sur le Ruisseau asséché de la Combe de la Chambre d’Âne. Mon itinéraire le franchit, je remonte une centaine de mètres sa rive gauche jusqu’à un poteau fléché avant de sauter dans la combe.
A partir d’ici, d’innombrables lacets se dessinent dans la pente boisée du Pissard aux Aiguilles. Bizarrement, je n’ai aperçu aucun balisage mis à part ce poteau fléché, et cette flèche taillée à la tronçonneuse par les bûcherons du coin. Je sors dans cet alpage suspendu au-dessus du confluent des deux vallées, la Vallée de la Malsanne montant vers le nord au Col d’ Ornon, et la Vallée de la Bonne montant vers l’est le Valjouffrey. La Bonne s’introduit vers le valbonnais, et se jette au loin dans le Drac au niveau du Pont de Ponsonnas, bien évidemment pas visible d’ici.
11h00, je remonte cette arête herbeuse, la vue est remarquable. Au loin l’Obiou et la longue arête de Rattier sont éclairés par le soleil. Je poursuis sans perdre trop de temps, vu que la météo menace ces temps-ci de tourner à l’orage, ce n’est pas le moment de gambader. Je parcoure l’arête de la Tête du Vet vers son point 2184, plus loin un gars assis sur son flanc est contemple le paysage. D’ailleurs c’est la seule âme qui vive rencontré aujourd’hui. Du Col Blanc, je scrute la prochaine montée, puis je poursuis vers Roche Moutte, d’ici je la distinguerais mieux. Effectivement, vu d’ici face à elle, je vois plus le relief du terrain. C’est raide mais pas insurmontable. Je me dirige vers le ruisseau à sec aujourd’hui, le franchit de suite et remonte sa rive gauche en m’écartant un peu. A la base de cette pente que j’attaque directe, je choisis le meilleur itinéraire en gardant le cap sud-est vers la Tête de Loza d’Aime. Je commence à apercevoir sa cime, je m’écarte un peu à gauche, et de suite j’aperçois la crête dont un morceau rocheux me fait penser à une crête de poule. Je rejoins la crête un peu à gauche vers 2470m, que je suis vers le nord. Vers le haut, je trouverais ces blocs de couleur roux avant d’atteindre le sommet. Une curiosité géologique c’est sûr.
13h00, je fusille de mon APN le paysage tout autour de moi. Personne là-haut, ce secteur est très peu fréquenté. Je descends par l’arête est, en surplombant la combe et me dirige vers le col sans nom du point IGN 2367 permettant de monter de la Chapelle-en-Valjouffrey. Il va falloir bientôt venir fouiner ici. J’avais trouvé le départ du sentier un certain 30/10/2013, et avait interrompu les recherches dû au mauvais temps. Ce n’est que partie remise comme on dit. Je reviens vers le nord, passe le point IGN 2432, et descends vers le Lac Gary très paisible encore aujourd’hui. Je coupe dans la pente, sur ces parties moins raides et remonte récupérer le sentier montant vers la Brèche de Gary.
14h00 environ, pas de vent, une chaleur à la brèche, je me pose là au pied de son arête nord, de l’Arcanier bien sûr et casse la croûte.
Je dévale son versant ouest, de la Brèche de Gary bien sûr et retrouve Roche Moutte. Un panneau fixé dessus m’indique le Périer 2h30. Je fouine au Col Blanc essayant de retrouver le sentier de départ pour la Cabane des Drayes. Bref je suis obligé de sortir ma vieille TOP 25 bleue. Bigre, le sentier à l’air d’être là de suite dessous le panneau. Il est bien là, je confectionne un cairn, et me lance dans cette pente bien touffue. Je me faufile dans la végétation qui me caresse les cuisses et les mollets. Un troupeau de quelques vaches m’attendent à la cabane et me regardent venir vers elle. Je m’arrête juste à la fontaine ! Que je m’empresse de leur dire. Vers le nord, je traverse la prairie puis m’engage sur une trace qui plus loin pénètre franchement sous les arbres. Elle n’aboutit à rien, il faut dire que la dernière fois que j’y suis venu, un certain 26/07/2007, tiens pile 11 ans, il me semble bien être sorti de la forêt plus haut... La végétation a l’air de s’être développée, je reviens sur mes pas, sors de la forêt, et regarde vers le haut et aperçois ce cairn sur un rocher. Je regarde le ciel qui se couvre, et me dit ce n’est pas vrai les orages vont peut-être me cloués là, je vais être obligé de passer la nuit avec mes copines les vaches.
Je remonte la combe, et me rafraichi à la source sortant du sol en résurgence. Je pénètre en forêt, et la dévale en lacets interminables. Les bucherons du coin ont rafraichis le sous-bois. L’orage a l’air de me laisser tranquille, le soleil couchant chauffe ce versant boisé, j’arrive exténué au Clapier Noir. Je rentre par le lieu-dit les Claudits au Doras, content de ma longue journée.
17h00, finalement, je n’aurais croisé que le gars sur le Vet, aucuns bestiaux sauvages, que quelques vaches à la Cabane des Drayes, un bouc et sa chèvre au frais sur le tas de fumier au Clapier Noir, et quelques canards et poules dans leur clapier aux grillages vert, mais pas noir.
18h45, ma terrasse est depuis longtemps à l’ombre, je déguste ma mousse en pensant à ma rude journée en solitaire sur l’Arcanier.
Auteur : valverco
Avis et commentaires
Pas de problème Patrice, après une bambée pareille, on a le droit d’être fatigué ! lol !
Désolé Nadine et Alain d’avoir répondu qu’à Philippe.
Oui Nadine voilà c’est fait pour celle ci.
Oui Alain, je pense qu’ils trouvaient une certaine fraicheur sur leurs trains arrière ces bestiaux ! lol !
Merci Philippe c’est corrigé @+
Bonjour Patrice. En 67, c’est un Vélar, pas une Biscutelle. @+
Superbe itinéraire Patrice !
Le bouc sur le tas de fumier, ça doit chatouiller les narines 🙂
ça y est Patrice, tu l’as fait ! Magnifique ! ça me faisait envie, mais vraiment.......trop gros pour moi !
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