Intégrale du Vallon de la Cabane par les crêtes, de la Tête de la Cabane (2548m) au Pelve (2588m)
- Randonnée
- Ecrins / Hautes-Alpes / Châteauroux-les-Alpes
- Difficulté :
- Difficile
- Dénivelé :
- 1790m
- Durée :
- 10h
Entre les secteurs relativement fréquentés de la cascade de la Pisse et du lac de l'Hivernet, se niche un large vallon des plus sauvages puisqu'aucun sentier n'y accède. Cet itinéraire propose d'en faire le tour intégralement par les crêtes et de gravir ainsi huit sommets sur un terrain pas des plus roulants, mais dans un décor fantastique. Le retour le long du torrent de la Rabière clôture d'une agréable manière cette randonnée longue et exigeante. Tête de la Cabane (2548m) - Tête du Tissap (2688m) - Pic de Pied Brun (2690m) - les Cordellias (2630m) - Tête de Chante Perdrix (2719m) - Tête de l'Hivernet (2824m) - Tête de Soleil Boeuf (2816m) - le Pelve (2588m). – Auteurs : Mick1018 et Peyuko
Accès
De Châteauroux-les-Alpes traverser le village et suivre les panneaux indicateurs vers le gîte des Charançons. Après le gîte, continuer au moins 1 km et se garer à l’aire de retournement. Il ne faut pas avoir un véhicule trop bas pour atteindre ce parking.
Précisions sur la difficulté
Randonnée difficile très alpine, avec de nombreux passages où il faut mettre les mains et plusieurs pas de II/II+.
- Exclusivement hors sentier.
- Passages en crête parfois aériens.
- Présence de terrains très délités, malcommodes.
- Recherche d’itinéraire, en particulier pour l’itinéraire de retour.
- Plus on reste près du fil des crêtes, plus c’est dur. Les difficultés sont parfois contournables.
- Attention aux raides pentes instables du secteur Dormillon - les Reserronnes, elles donnent sur des barres rocheuses dont il faudra trouver les faiblesses.
Photos
Les infos essentielles
- Cartes IGN :
- IGN TOP 25 Embrun Les Orres 3438ET
- IGN TOP 25 Orcières-Merlette 3437ET
- Altitude minimale : 1650 m.
- Altitude maximale : 2824 m.
- Distance : environ 18 km.
- Durée : de 9h à 11h.
Attention : tout ou partie de l'itinéraire se trouve hors-sentier. Cela nécessite un bon sens de l'orientation.
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
Tête de la Cabane
Du parking, remonter la piste jusqu’à une intersection. Prendre la direction de la piste pastorale de Grand Cabane.
Quitter la piste au niveau de la Cabane et remonter la zone moins boisée vers le Sud-Ouest. Rejoindre la crête vers le point 2407m.
Suivre la crête et le ressaut sous le sommet en rocher très correct jusqu’à la Tête de la Cabane.
Tête du Tissap
Poursuivre sur la crête en restant si possible au plus proche du fil. Ce tronçon vers le 2e sommet du jour est plus difficile et la qualité du rocher se dégrade.
Peu après le point 2642m, une pointe ne passe pas et doit se contourner en descendant sur la gauche. Une fois l’obstacle contourné, rejoindre la crête et poursuivre jusqu’au sommet de la Tête du Tissap.
Pic de Pied Brun
Quelques petites désescalades faciles parfois sur un terrain délité mènent au point 2610m, au pied du sommet convoité.
Une raide ascension se terminant par une dalle mène au Pic de Pied Brun. Le lac de Serre-Ponçon apparaît dans le paysage.
Les Cordellias
Continuer sur la crête sans difficultés. Le joli lac Brun (lorsqu’il est en eau) est visible rapidement. Une raide descente mène au col des Cordellias et la vue sur le sommet suivant est assez curieuse.
Les Cordellias ressemble à un cordage emmêlé de pierres tordues.
L’ascension directe de ce sommet en restant sur le fil de son arête N est possible (II+) aérien. Les passages plus exposés peuvent se contourner par la gauche.
Tête de Chante - Perdrix
Descendre la crête S des Cordellias et gravir plusieurs cimes sans nom jusqu’au sommet. Il n’y a aucune difficulté technique.
Tête de l’Hivernet
Rejoindre puis traverser la crête de Rougnous vers le Nord-Est sans oublier de regarder vers la droite le petit lac de l’Hivernet.
Continuer sur la crête dont la qualité du rocher devient de plus en plus médiocre.
Un ressaut dans un terrain très branlant et délité semble infranchissable et pourtant il y a plusieurs solutions :
- Gravir le couloir pourri en versant Est, on voit au dernier moment que l’on peut passer en versant Ouest, descendre l’étroiture et remonter dès que possible sur la crête à main droite.
- Rejoindre ce même couloir pourri en versant Est, mais gravir en terrain des gradins à main droite. Un dernier pas plus exposé donne accès à la crête.
- Contourner l’obstacle par la droite (dévers pourri) puis rejoindre la crête rapidement.
Après ce passage délicat, le sommet s’atteint facilement par la crête.
Tête de Soleil Boeuf
Atteindre le point 2737m où se trouve les vestiges d’une série de croix en bois. Le terrain devient à nouveau bien instable.
Il y aurait 5 à 7 croix parfois en triste état, à la mémoire d’un berger et tous ses chiens foudroyés à ce col. Le sommet attirerait les foudres et il serait dangereux de s’y aventurer en cas de risque orageux.
Gagner le fil de la crête menant à Soleil Boeuf. Le ressaut d’attaque peut impressionner (étroit, rocher peu fiable) mais une fois franchi, le reste déroule bien jusqu’au sommet.
Le Pelve
Ce sommet n’est pas individualisé, pas reconnaissable et n’a pas pas d’intérêt. Par contre, l’extrémité de la crête du Pelve est une véritable falaise visible du parking. Il est possible d’aller tout au bout sur une terrasse vertigineuse.
Vu l’état du terrain du plan incliné à l’Ouest, il peut être préférable de le laisser de côté.
Retour
Il est possible de faire demi-tour à Soleil Boeuf et descendre la combe à l’Ouest du point 2737m (attention aux barres rocheuses).
Pour éviter un demi-tour, il est possible de poursuivre direction le Pelve, passer le point 2754m et descendre à l’Ouest la croupe des Resseronnes (raide terrain caillouteux).
Dès que possible il faut traverser à main gauche pour rejoindre un secteur herbeux. Attention de ne pas s’exposer aux barres rocheuses du secteur.
Passer le point 2168m (belle cascade sur la gauche), traverser le torrent de la Rabière et rejoindre l’herbe plein Ouest. Partir vers le Nord, descente et passage d’une zone d’éboulis.
Rejoindre le lit torrent de la Rabière qui se révèle magnifique ! Des vasques et cascades se trouvent dans le secteur proche de la Vieille Cabane.
Avec prudence il est possible de suivre le torrent jusqu’à une partie trop périlleuse. En partant franchement à gauche (cairn), on retombe sur une piste grossière traversée à l’aller.
Rejoindre la piste pastorale de Grand Cabane par les bois en étant bien à l’Ouest du précédent torrent (en fonction de la saison, des drailles de moutons peuvent aider à cheminer dans les bois). Retour au parking.
Avis et commentaires
Point n’est besoin d’ajouter un terme , tête, sommet, pic ou autre dénomination ; sinon pléonasme, redondance et Cie. On grimpe le Piè Brun comme on grimpe le Mont Ventoux, le Puy de Dome, le Puech de Montgrand, etc.
haha merci Didier !
Et merci hereme pour ces précisions.
Par ailleurs, ce sommet n’a pas vraiment un aspect de pic. Une "tête" semblerait plus approprié pour le décrire. Mais une "Tête de Pied" ça aurait eu sans doute moins d’allure !
Petite note étymologique.
Encore un massacre du sens d’un mot, souligné par un pléonasme (du style "lac de Lauvitel") : le pic de Pied Brun.
Il s’agissait du Piè, du latin "podium", dans le sens de hauteur, éminence, même si de nos jours le podium se réduit le plus souvent aux trois marches des épreuves sportives.
On a donc le Piè Brun, et non le pic du sommet Brun.
Cf le catalan puig, l’espanol/italien podio, le français puy, l’occitan puèg, ...
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J’ai remarqué aussi le lieu-dit "les laquets des fonTs" de la Cabane est devenu "le Laquais du fonD" de la Cabane (DuponT / DuponD c’est pour Tintin).
Salut les 2 furieux ! Top cette très belle boucle aérienne et ludique
Encore bravo !
La moitié est ou ouest de l’itinéraire est déjà une belle rando.
Et pour info, dans la descente de long du torrent de la Rabière, on a sûrement raté quelques belles cascades, un peu en amont du point 2168 vers lequel on est arrivés et également en aval. On ne savait pas qu’il y avait toutes ces chutes et on s’est peut-être écartés trop tôt du torrent avant de suivre à nouveau son lit. Une superbe découverte en tous cas !
La vue est chouette effectivement. Les Géants de l’Ubaye avec le Coolidge de l’Aiguille qui à l’air d’être rempli pour quelques semaines encore. Les Ecrins, le Viso... ils sont tous là et pourtant on est pas bien haut.
Je connais partiellement le secteur, mais la vue sur l’Aiguille est top !
Variante un tantinet plus courte pour moi sûrement 🙂
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