Grande Séolane (2909m) par le Col d’Allos
- Randonnée
- Préalpes de Digne / Alpes de Haute-Provence / Allos
- Difficulté :
- Difficile
- Dénivelé :
- 1250m
- Durée :
- 1 jour
Une montagne au sommet bifide, au profil élancé, esthétique, et une jolie boucle par un itinéraire varié et sportif pour atteindre ces deux cimes – Auteur : afkalizebone
Accès
Par la RD908, que l’on vienne du Haut-Verdon (Allos) ou de l’Ubaye (Barcelonnette) : se rendre au Col d’Allos et garer son véhicule sur le petit parking en terre.
Précisions sur la difficulté
- La présence de névés peut compliquer l’ascension, notamment en passant par "Lou Chiminet". Même sans présence de neige, ce passage est assez raide (mettre les mains) et légèrement aérien. Il est donc possible de contourner cet obstacle en rejoignant le col des Thuiles et d’effectuer un aller-retour par le même chemin en zappant le passage par ce couloir.
- L’accès à la cime sud secondaire présente quant à elle une arête exposée et délicate : atteindre cette cime reste un objectif secondaire, et ne doit être entreprise que par des randonneurs rompus à ce genre d’exercice.
- Enfin, la redescente sur le col des Thuiles présente un court passage escarpé avec une main courante.
Photos
Les infos essentielles
- Carte : IGN TOP25 n°3540OT "Barcelonnette - Pra Loup - Allos"
- Altitude de départ : Col d’Allos, 2249m
- Points culminants principaux : Grande Séolane, 2909m et son antécime sud, 2892m
- Temps de parcours : compter environ 7h30 sans les pauses
- Distance : environ 20 kilomètres pour cette boucle
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Itinéraire
Carnet de route :
- Période conseillée : sortie effectuée début juillet 2016. Accessible de juin à octobre, en fonction de la persistance des névés (notamment dans le couloir froid de "Lou Chiminet")
- Balisage : GR56 et balisage jaune du sentier PR sur presque tout l’itinéraire, à l’exception du tronçon "Ruines de la cabane de l’Aup du Serre - lou Chiminet - Cime Sud et jonction avec la voie normale du sommet principal".
- Ravitaillement en eau : le vallon de Serrenier offre quelques possibilités de remplir sa gourde, si toutefois la présence de troupeaux n’a pas souillé l’eau et que la saison n’est pas trop sèche.
Le parcours :
Départ du Col d’Allos par le GR56, direction l’Ouest Nord Ouest le long de la ligne de crête assez vallonnée. On passe par les arrivées des télésièges du Vescal et du Pouret, puis par le col de la Sestrière.
Prendre le sentier PR à main droite vers le Nord sous la Tête de la Sestrière en direction des ruines de la cabane de l’Aup du Serre par un sentier légèrement descendant. Chercher les "traces" de l’accès à "Lou Chiminet" : cairns, pierres marquées de quatre points blancs. La sente s’engage de biais à travers la rocaille pour atteindre la base du passage-clé.
S’engager dans le couloir qui monte rudement et débouche d’un coup sur le vaste replat orienté Nord-Est Sud-Ouest sous les sommets maintenant bien détachés l’un de l’autre que l’on surnomme fort justement "la molaire".
ATTENTION : ce sommet secondaire est tout à fait facultatif et augmente grandement la difficulté de la sortie. Ne pas s’y engager si la difficulté rencontrée dans "Lou Chiminet" par exemple vous a déjà refroidi.
La montée à l’antécime méridionale s’effectue par une vague sente à travers des blocs de calcaires gris formant des marches grossières. On arrive sur la courte crête que l’on franchit en assurant au mieux ses prises dans ce passage exposé, puis on arrive sur le sommet à 2892 mètres.
Rebrousser chemin et rejoindre le sentier PR qui passe dans la selle de cheval entre les deux sommets. Suivre cet itinéraire sans difficultés particulières pour gagner rapidement le sommet principal et sa croix. Le panorama embrasse de nombreux sommets, du Mercantour aux Ecrins, en passant par l’Ubaye.
On récupère le sentier PR et son balisage jaune pour ne plus le quitter jusqu’à la jonction avec le Col des Thuiles. On descend ainsi le vaste replat de ces dalles inclinées de calcaires récifaux, dont certaines présentent une curieuse couverture par des grès très érodés et bruns, comme si cette roche avait été "plâtrée" dessus par un maçon fou.
On franchit le raide passage muni d’une main courante pour rejoindre le replat du Col des Thuiles. Le sentier en légère descente rejoint les ruines de la cabane de l’Aup du Serre. À partir de ce point, il ne reste plus qu’à suivre l’itinéraire emprunté à l’aller.
Auteur : afkalizebone
Avis et commentaires
( 4 |
1 avis )
Nous avons du faire demi tour a cause de la neige, réalisée jusqu’à embranchement vers Lou cheminet
Rectification d’une petite erreur dans le dernier commentaire : le contournement du mini gendarme évoqué s’est fait à main DROITE lors de l’ascension (donc à main gauche lors de la descente).
Un itinéraire magnifique avec une faune bien présente (chamois, marmottes et, dans les airs, chocards et vautours), un panorama étourdissant par beau temps clair (du mont Ventoux au mont Blanc, du roc de Garnesier (Dévoluy) au mont Viso et au Pelat) et un cadre minéral sauvage. J’ai particulièrement apprécié la descente sur le col des Thuiles par ce gigantesque lapiaz incliné, qui m’a, par instants, donné le sentiment d’évoluer sur un glacier de calcaire, au milieu de gouffres et de crevasses. Toutefois, lors de mon passage (fin août 2020), je n’ai pas noté d’équipements dans la descente finale sur le col.
Pour l’antécime sud, je souscris aux avertissements d’afkalizebone et à l’appréciation de Florent. Outre le terrain, en rochers délités et pierrailles croulantes, j’ai relevé quatre difficultés objectives : le ressaut rocheux sommital impose deux pas d’escalade, certes plutôt faciles, mais sur le fil de l’arête, donc très aériens et de ce fait très exposés (ne pas oublier qu’il faudra les désescalader). Surtout, avant d’en arriver là, il faudra franchir un petite brèche malcommode (en tout cas pour moi) et un mini-gendarme en rochers disloqués couronnés d’une espèce de cairn (en trois mots, rien ne tient !), dont le contournement (à main gauche lors de l’ascension) s’est révélé extrêmement délicat dans ce contexte. Pour l’antécime sud, la cotation, amha, pourrait se rattacher à du PD en terrain délité.
Bonjour Florent,
J’ai effectué les modifications d’horaire et de difficulté car effectivement cela peut être un peu "juste", et j’ai rajouté un paragraphe d’avertissement pour la cime secondaire.
En espérant que chacun soit capable de se rappeler qu’il lui appartient personnellement d’évaluer son niveau et ses capacités...
Marc
Un joli sommet, surtout la dernière partie ! Compter 4h du col d’Allos au col des Thuilles A-R puis 2h A-R pour sommet. Une rando de 8h si on y va à un rythme normal, en prenant le temps de pique niquer, de regarder le paysage et les très belles fleurs que l’on rencontre sur la partie terminale. Le balisage est excellent jusqu’au sommet nord (celui de droite en montant). Avant d’y aller assurez vous d’aimer les rochers, il n’y a que ça !
Sommet Sud : J’ai l’habitude de randonner et des arrêtes (III max tout seul, par sécurité). Je déconseille le sommet sud. Il faut grimper en s’aidant des mains et LE ROCHER EST MAUVAIS. S’il était de bonne qualité ça serait vraiment une ascension agréable. Peut être que j’y suis allé à une période où la météo a fait que le sol était instable, mais je ne vous le recommande pas. Par prudence, après qu’un gros bloc sur lequel j’avais pris appuis ai dévalé la pente, j’ai fait demi tour.
Sinon super rando, à refaire ! Elle mérite d’être classée en "difficile" je pense.
merci Michel 🙂
Joli topo, jolies photos, avec en plus le tracé de l’itinéraire... Bravo Marc !
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