Cascade de Luizet, Gouffre de la Morgne (850m), Balme à Roland (820m)
- Difficulté :
- Moyen
- Dénivelé :
- 680m
- Durée :
- 07h
C'est assurément l'une des randonnées les plus sauvages du département de l'Ain à la découverte d'une splendide cascade, de l'entrée d'un gouffre et d'une grotte nichée dans une paroi calcaire. – Auteur : Jérémy de l’Ain
Accès
Départ depuis le village de Bénonces, hameau d’Onglas situé à 26 km au Sud-Est d’Ambérieu-en-bugey et 29 km au Nord-Ouest de Belley.
Laisser le véhicule sur une aire de stationnement à la sortie du hameau d’Onglas à côté d’une croix.
Précisions sur la difficulté
Aucune difficulté si ce n’est de bien repérer une sente discrète et non balisée qui remonte la colline située rive droite du ruisseau de l’Arodin et de la Cascade de Luizet.
Photos
Les infos essentielles
- Carte IGN : Top 25 3231OT - Ambérieu-en_Bugey / massif du Bugey
- Altitude minimum : 511 m
- Altitude maximum : 886 m
- Distance : 23,5 km
- Horaires : comptez environ 07 h à 08 h (pauses comprises)
- Balisage : jaune sur le départ et sur la dernière partie du parcours. Absence de balisage sur une bonne partie.
Attention : tout ou partie de l'itinéraire se trouve hors-sentier. Cela nécessite un bon sens de l'orientation. L'imprécision du tracé peut être grande car dessiné manuellement (non relevé sur le terrain).
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
De l’aire de stationnement, suivre un chemin carrossable et confortable qui va en direction de la Cascade de Luizet sur un peu plus d’un kilomètre. Arrivé à un croisement, prendre à gauche et au bout de 600 mètres, au niveau d’une courbe, prendre à droite un court chemin qui s’engage dans un pré.
Traverser le pré et atteindre le couvert forestier. A l’entrée du bois, il est impératif de bien repérer une discrète sente.
Suivre le très discret sentier envahi par la végétation compte tenu qu’il est très peu emprunté d’où sa tendance à disparaître (ce sentier figure sur de vieilles cartes IGN mais plus sur les plus récentes)
La sente chemine à travers la pente pour gagner le haut d’une colline (replat) qui domine la cascade. à un moment il faut longer un petit muret sur plusieurs dizaines de mètres et puis descendre et atteindre le lieu-dit Pré Magnin (ne pas se fier à la dénomination de cet endroit qui est recouvert de bois... Mais sans doute jadis il devait y avoir un pâturage avant la déprise agricole) où à un croisement il faut prendre à droite puis quelques dizaines de mètres plus loin à gauche.
Le chemin descend dans une combe où coule un ruisseau qui alimente et domine la cascade (il est possible d’approcher le haut de la cascade).
Remonter en suivant un chemin qui domine toujours le cours d’eau et sortir de la combe pour quitter le couvert forestier et parvenir à un croisement de chemins.
Poursuivre tout droit en direction d’Ordonnaz et négliger le chemin de droite, initialement celui du topo, qui repart dans la combe précédemment quittée mais qui ne permet plus de rejoindre le plateau forestier du bois la Morgne du fait de travaux d’exploitation forestière.
Parvenu à un carrefour situé non loin du hameau de la Rivolière, virer à droite et suite un chemin, puis suivre à gauche et progresser dans le vallon où coule le ruisseau de la Morgne
Un peu plus loin le chemin remonte en direction d’un plateau forestier dénommé le Bois de la Morgne (point côté à 834 m d’altitude sur la carte IGN).
Parvenu sur un large chemin prendre sur la droite et suivre ce dernier sur un bon kilomètre et prendre à droite un sentier qui mène au bout de 200 mètres au Gouffre de la Morgne (malencontreusement orthographié Morgue sur la dernière version de carte IGN).
Revenir sur ses pas et continuer sur la piste forestière puis prendre le prochain sur la droite et continuer sur environ un kilomètre en négligeant une voie s’engageant sur la droite.
Plus loin, à un carrefour, de discrètes marques de peintures indiquent la voie à suivre pour se rendre à la Balme à Roland, une belle grotte située dans une paroi calcaire qui mérite le coup d’oeil.
Revenir de nouveau sur ses pas jusqu’à l’intersection avec le sentier venant du gouffre et prendre sur la droite une sente et rester sur cette dernière sur environ 1,5 kilomètre pour aboutir à un croisement situé au lieu-dit la Combe Chardon (811m) et prendre à droite et suivre un chemin sur un peu plus d’un kilomètre et demi pour aboutir à une route.
Prendre à droite et descendre en direction du cimetière de Lompnas. Passer devant ce dernier et suivre une route sur la droite, cette dernière se transforme plus loin en chemin (négliger la route qui part sur la droite).
Suivre le chemin qui mène à un vallon jusqu’à un croisement où l’on prend à gauche (on peut également prendre le chemin de droite lequel permet de rejoindre le pré de la Grange de Luizet où on peut retrouver le chemin de gauche) qui alterne passages sous couvert forestier et prés pour aboutir à un carrefour où il faut prendre à droite pour rendre visite à la Cascade de Luizet.
Il s’agit d’une belle cascade de plusieurs dizaines de mètres de hauteur, nichée au fond d’un petit vallon qui mérite le détour.
Après avoir profité des lieux, revenir sur ses pas et continuer tout droit sur 2,5 kilomètres sur un chemin confortable pour rejoindre le point de départ.
Auteur : Jérémy de l’Ain
Avis et commentaires
Le topo a été mis à jour pour tenir compte de certains bouleversements (notamment les travaux forestiers).
Malheureusement, le secteur de la Balme à Roland et du gouffre de la Morgne n’est pas balisé de manière satisfaisante.
Ceux qui ne sont pas chevronnés en terme d’orientation peuvent être quelque peu décontenancés par l’absence d’un véritable marquage et les imprécisions ou carences de la carte IGN dans ce secteur.
Si d’autres randonneurs effectuent ce parcours et ont d’autres remarques à effectuer, n’hésitez pas.
Il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’une très belle et sauvage randonnée bugiste.
Nous avons fait une partie de cette rando ce weekend et malgré plusieurs cartes et descriptions, impossible de trouver la grotte balme à roland... Dans le bois de la morgne, on a bien vu le chemin qui mène au gouffre, ensuite il y a encore un peu de balisage, mais après un beau point de vue sur un rocher, plus aucune marque, beaucoup d’arbres coupés, travaux de bucheronnage et forestier donc très difficile de se repérer, plusieurs petits sentiers ont été passés mais après un ou deux essais nous avons dû abandonner par manque de temps...
Salut Jeremy de l’Ain,
Oui la nature reprend rapidement ses droits et c’est parfait comme cela.
Je ne suis pas un fonceur obstiné et dénué de bons sens comme tu l’écris.
C’est justement avec mon bon sens, mon sens de l’orientation, le parcours et la carte chargés sur ma montre GPS, que j’ai pu composer et revenir au point de départ, certes avec quelques détours et allers retours.
Voila j’ai testé et fait un constat factuel.
les années passent et les conditions changent.
le but est uniquement d’attirer l’attention, pas de critiquer, au moment ou tu l’as fait c’était sans aucun doute un excellent parcours, la preuve j’ai voulu l’essayer !
Encore merci.
A ciao.
Pour Giano,
Dommage que cela se soit mal passé.
J’avais écrit cette mise à jour en 2020 (pour un topo vieux de 2016), je cite :
Après une grosse coupe de bois réalisée il y a quelques années qui avait permis une progression aisée, la végétation a repoussé de manière anarchique et le cheminement pour rejoindre le chemin d’exploitation sur la gauche est devenu beaucoup plus difficile !.
Il faut être conscient que les forestiers peuvent bouleverser les lieux quand ils font des coupes de bois.
C’est dommage de foncer obstinément dans un endroit devenu difficilement accessible alors qu’avec une carte et un peu de bon sens, le secteur peut être aisément contourné (certes, la rando est un peu rallongée).
Je modifierais le topo de manière plus éloquente en conséquence pour tenir compte de votre observation.
Randonnée à ne pas faire.
Toute la partie haute n’est que ronces, chemin non entretenu.
Impossible de traversé le ruisseau de la Morgne, arbustes et ronces enchevêtrés.
Obligé de remonter pratiquement jusqu’à Ordonnaz.
En sang et vêtements déchirés, merci !
passage après le cours d’eau dangereux après les 2 jours de pluie.nous avons dû faire demi tour au risque de dévaler la pente car très glissant et donc retour sur nos pas. grimpette avant le replat assez sportif.finalement nous n’avons vu ni la cascade,ni le gouffre et la grotte.nous y retournerons mais en chemin inverse car cascade et grotte à 1h du parking seulement (8km A/R env)
Merci Hereme pour ce commentaire intéressant.
Selon une légende, le Roland est celui de Roncevaux, car un "oliphant" fut trouvé dans la balme.
Ci-dessous un extrait d’un site concernant la Chartreuse de(s) Portes :
"Le mystère de l’olifant de la Chartreuse de Portes...le cor de Roland de Roncevaux ?"
De nombreuses revues ont parlé de l’oliphant de Portes. Sa trace a été retrouvée au Cabinet des Médailles à la Bibliothèque nationale par Mr Richard, professeur à l’Institut Lamartine à Belley.
Sources :Louis Berthelon, Raymond Gramusset, Paradin, Guilhem Anelier, lucien Golvin.
L’histoire :
On dit que des bergers, entrant dans un abri sous roche appelé La Balme à Roland, situé près de la Chartreuse de Portes sur la commune d’Ordonnaz, découvrirent un très beau cor en ivoire dans son étui de cuir.
Cette découverte que l’on pourrait situer au 14 ème siècle fut remise aux Chartreux qui la conservèrent durant 4 siècles.
Vous trouverez, ci-après, sur le lien de la bibliothèque Nationale de France, la confirmation de la découverte et de l’origine de cet olifiant :
Le site internet de Bénonces nous confirme également qu’un olifant a bien été retrouvé dans une grotte à côté des chutes de Luizet.
On apprend également sur ce dernier site que cet olifant n’est nul autre que celui de la fameuse chanson de Roland, qui sonna sa défaite contre les Sarrazins à Roncevaux (Pyrénées) et porta son dernier souffle !
Au 8e siècle, le Bugey fut occupé par les Sarrazins ; leur chef fut tué en 732 à Poitiers par Charles Martel, mais certains de ses hommes purent se réfugier à l’est du Rhône dans des grottes escarpées, notamment autour Bénonces où on retrouve des traces de leur passage. C’est donc, peut-être, ce qui expliquerait la présence dans le Bugey du fameux cor de Roland.
Fin 18 ème siècle, Thomas Riboud procédait à des recherches géologiques et minéralogiques dans le Massif de Portes, les chartreux lui présentèrent le cor et lui en firent don.
Comment ce cor se retrouva dans la collection d’Albert Honoré du duc de Luynes, qui fit don en 1862 des oeuvres qu’il possédait au cabinet des médailles de la bibliothèque nationale de France et au Louvre. Nul ne le sait !
Pour rappeler l’histoire locale, on sait que le Bugey fut investi par des bandes de Sarrasins de l’an 800 à l’an 1000, ils recherchaient sur les hauteurs des situations qui leur permettaient de contrôler les passages, c’est ainsi qu’on les trouve dans la région de Culoz, sur le haut Valromey près d’Assin.
D’après Paradin, historien de la maison de Savoie, c’est Bérold de Saxe, aidé par le seigneur de Seyssel qui chassa les sarrasins retranchés à Luyrieu, Talissieu, Ameyzieu, Cerveyrieu, Belmont et sur le massif de Portes vers Ordonnaz et Bénonces.
Peut-on faire remonter l’olifant de Portes à cette époque ?…Difficile à dire, d’autant que le fourreau dans lequel il était enfermé semble plus tardif…Sur ce fourreau de cuir, de style Hispano-mauresque, on voit, soi-disant, les armes de Blanche de Castille, mère de Saint Louis ! Ceci reste à vérifier.
Sur l’olifiant de Portes, on trouve les symboles suivants : cavalier monté sur un animal fantastique, serpent, animaux chimériques, lions qui s’affrontent, phénix, oiseaux de proie, chameau et buffle. La facture en est bien orientale et bien plus ancienne.
Comment cet olifant est-il arrivé dans un abri du Massif de Portes ? Mystère...l’énigme que pose cet objet est totale. Cependant cet objet existe, et c’est un très bel olifant exposé sans son étui de cuir, que l’on peut admirer à la bibliothèque nationale.
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