14 sacs de couchage pour la rando 3 et 4 saisons

14 sacs de couchage pour la rando 3 et 4 saisons

A l’arrivée de l’hiver, voici les soirées fraiches, les nuits glacées, le soleil qui fuit, les refuges vacants, les cabanes gelées.
Dormir la haut, en montagne, demande un minimum d’expérience et d’équipement quand le froid s’installe et complique évidemment les choses. L’ensemble du matériel à ne pas oublier rend le sac un peu lourd. Dans votre check-list, pensez qu’en dehors du duvet, il vous faudra différentes couches de vêtements appropriés, un réchaud, un bon matelas, une quantité de nourriture suffisante.

Introduction

Tests de RAB Alpine ; Valandré Bloody Mary ; Lestra Piz Buin ; Valandré swing900 ; Wilsa Xtrem2.0 ; TNF Blue Kazoo ; Valandré Lafayette, Sea to Summit Xt1 ; Cumulus Panyam 450 ; Valandré Mirage ; Wilsa down 1000 ; Mountain Hardwear Phamtom32 ; Pyrenex Népal 800 ; Sea to Summit SparkIII.

Bivouaquer en hiver : les contraintes du poids et du volume.

Le poids d’un duvet performant et son encombrement sont donc des éléments primordiaux et déterminants du prix à payer. A thermicité égale, moins c’est lourd plus c’est cher.

Portage motorisé ou animalier : les randonneurs motorisés, et les adeptes de la traction animale (ex : chiens de traineau), tous ceux qui ne sont pas obligés de porter leur bivouac sur le dos pourront faire des choix moins contraignants en matière de couchage. Mais pour tous les autres, les marcheurs, grimpeurs et skieurs, le choix du duvet sera plus exigeant. Les sacs testés ci-dessous ont été testés dans ce cadre...

Tests de 14 sacs de couchage

Je vous propose de passer en revue 14 sacs de couchage que j’ai pu tester personnellement. Ils sont assez complémentaires et dans une large gamme de prix (de 165 à 500€).

Chacun d’eux est capable de vous faire dormir par températures négatives. Évidemment certains iront plus loin que d’autres, mais tous ont leur point fort et peuvent correspondre à une utilisation spécifique, et à un budget particulier. Nous sommes là dans un registre de sacs de couchage assez polyvalents, le but étant de correspondre à la majorité des utilisations.

Les critères de test que je vais mettre en avant sont : la thermicité, évaluée avec la donnée poids/volume ; le confort et la polyvalence d’utilisation ; le rapport qualité/prix

Présentation des sacs de couchage

1. Alpine 600 de Rab, 600g de duvet d’oie. 420€


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2. Bloody Mary de Valandré, 612g de duvet d’oie grise. 400€


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3. Piz Buin 1000 de Lestra, 1000 g de duvet d’oie blanche. 500€


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4. Swing 900 de Valandré, 900 g de duvet de canard des Pyrénées. 320€


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5. Xtrem 2.0 de Wilsa, le synthétique de la bande ; un duvet pour moins de 170€ 


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6. Blue Kazoo The North Face, 600g de duvet d’oie mais pas celui des Pyrénées. Entre 200 et 260€


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7. Lafayette Valandré Un duvet très réputé pour ses performances. 538g de duvet d’oie grise des Pyrénées (taille S) pour 400€


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8. Traverse Xt1 Sea to Summit, un duvet haut de gamme, polyvalent. 400g de très bon duvet. A partie de 430€.


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9. Panyam 450 Cumulus, Moins de 900g et 450g de duvet d’oie blanche de Pologne au prix très raisonnable de 260€.


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10. Mirage Valandré , Moins de 900g et entre 340 et 400g de duvet d’oie grise des Pyrénées. A partir de 300€, prix selon les tailles.


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11. Down 1000 Wilsa , 1000 grammes de duvet d’oie de Chine 700 cuin, pour un poids total de 1680 g. Pour 460€ et souvent remisé.


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12. Phantom32 Mountain Hardwear, 300 grammes de duvet d’oie grise d’europe, pour un poids total de moins de 800g. Pour environ 300€.


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13. Népal 800 Pyrenex, 3 tailles et de 335 à 405 grammes de duvet de carnard du sud ouest, pour un poids total de 780 à 910g sans sac de compression et pour environ 385€.


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14. Spark III Sea to Summit, Le plus étoffé de la gamme de duvets légers Spark. 2 tailles et de 400 à 435 grammes de duvet d’oie 850+, pour un poids total de 625 et 690g sans sac de compression et pour environ 425€.


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1. Thermicité

Question thermicité, c’est l’architecture du duvet et la qualité du garnissage qui font la différence. Il me semble utile de préciser ici que la sensation de chaleur procurée par un sac de couchage est variable, car dépendante du niveau de fatigue physique ou psychologique du dormeur, de la qualité de l’isolation avec les frigories du sol, de l’humidité ambiante, du vent, etc. Il est donc banal de constater que deux nuits dans un même duvet peuvent être différentes alors que le duvet lui n’a pas changé.

En tant que testeur des matériels, je signale que je suis un poil frileux...
Voyons donc le résultat des tests pour les 5 duvets sélectionnés...

  • Chaud mais lourd : Le Piz Buin .
    Avec ses 1000 grammes de duvet d’oie blanche, le Piz Buin est le plus chaud des sacs sélectionnés. Des températures de -9°C pourront être affrontées avec une bonne première couche, et on pourra s’habiller un peu plus pour aller plus loin. Certes le duvet n’est pas très gonflant (600/650 cuin) mais il y a de la densité. Les accessoires de protection contre le froid (collerette, et protection du zip) sont plus que confortables et donnent une impression de sécurité thermique appréciable. Par contre, c’est le plus lourd des garnissages plume avec 1.750kg. La philosophie ici est claire : on fait du lourd et efficace. Le volume reste très correct grâce à un sac de compression très bien étudié (voir vidéo du test).
  • Le down 1000 fait quasiment aussi bien avec la même quantité de garnissage. Un vrai 4 saisons avec un zip court qui procure une "opacité thermique" rassurante. Avec ce genre d’artillerie on approchera les -10°C et on pourra envisager -15°C avec une ou deux couche supplémentaire. Le poids total avec sac de compression : 1680g (pesée personnelle, données fabricant 1700g) reste gérable.
  • Le Swing 900 avec ses 900 grammes de duvet de canard au moins aussi gonflant que le duvet d’oie ci-dessus, a une performance intéressante pour un poids de 1377g en taille moyenne et 1493g en grande taille. Le sac de compression n’est malheureusement pas à la hauteur de la qualité du duvet, mais il fait tout de même son boulot. On ira facilement à -5°C avec une première peau ou une petite polaire et au delà des -10°C avec un habillage conséquent. Une belle performance.
  • Le Lafayette avec ses 538 grammes (en taille S) de duvet d’oie top qualité, le La Fayette est le plus efficace pour son rapport poids/thermicité. L’ajustement près du corps, le demi-zip , et un réglage de contention à la taille permettent de conserver la chaleur au maximum.
  • Le Bloody Mary n’a que 600 grammes de garnissage mais il s’agit là du meilleur, du duvet d’oie grise des Pyrénées à 800+. Pour un poids de 1280g en grande taille tout compris, et un petit volume de 8 litres, mal géré par un sac de compression dépassé, ce duvet haut de gamme permettra de résister à du -4°/-8°C.
  • L’Alpine 600 talonne tout ce beau monde avec son garnissage d’excellente qualité, 600 grammes de duvet d’oie 800+. Pour 1185g il assumera des températures de -3/-8°C , d’autant qu’il a un traitement windstop et déperlant, mais sa collerette et son rabat anti froid sont un peu sous-dimensionnés.
  • Le Blue Kazoo avec ses 600g de duvet d’oie 600cuin, est capable d’envisager du 4 saisons en conditions favorables pour l’hiver. Ceci-dit les températures dites de confort auxquelles ce duvet peut prétendre me semblent un peu en deçà de ce que veut bien annoncer le fabricant. La limite des -4/-5°C sera dure à franchir sans une excellente isolation du sol et un habillage conséquent. J’aurais tendance à indiquer une plage d’utilisation de +8/+10°C (ouverture possible en bas du zip) à -5°C au mini, avec une isolation efficace du sol, et en ajoutant une deuxième couche vers les -3/-4°C. Au delà il faudra être bien couvert, y compris la tête avec un bonnet car la capuche est assez peu dimensionnée
  • Le Xtrem 2.0 avec un garnissage synthétique permet d’affronter des températures négatives. On devrait y être à l’aise jusqu’à -3°C, et ensuite il faudra bien se couvrir. On oubliera pas le poids du synthétique (2100g tout compris) et un volume conséquent de 14 litres (voir la vidéo du test).
  • Le Panyam 450 est un "petit" taillé pour le 3/4 saisons. Confort à 0°C, il conviendra jusqu’à -5°C si l’on sait s’habiller en conséquence. Il est assez large pour cela et bénéficie d’une collerette. Tout n’est pas au top mais donne une performance thermique intéressante surtout au vu du prix d’achat. Le remplissage différentiel 55% sur le dessus et 45% sur le dessous du sac demande une bonne isolation avec le sol.
  • Le Népal 800 est un duvet léger et bien conçu avec un ensemble capuche-collerette-rabat anti froid performant. Il fait à mon avis un peu mieux que les normes qui lui sont appliquées. Confort à 0°, les -5°C sont atteignables là aussi avec un bon collant + pantalon et une petite doudoune. Un bon matelas sera indispensable dans ces conditions.
  • Le Traverse Xt1 400 grammes de garnissage seulement (440g en 230cm), mais qui donnent le meilleur. J’ai été surpris de sa capacité à résister à des températures nettement inférieures à 0°C. Cela tient à la qualité du gonflant, certainement au remplissage inégal (40% / 60%) et à la très bonne respirabilité qui favorise l’effet isolant de la plume. On peut donc envisager les -5°C avec une isolation du sol sans reproche ainsi qu’un habillage étudié, car le duvet est taillé assez étroit.
  • Avec le Spark III, on entre dans la catégorie des petits sac de couchage au duvet haut de gamme, mais sans collerette. Le Spark III est le plus garni de sa gamme et assure 400g de duvet d’oie en taille M, ce n’est pas rien. C’est un tout petit sac qui permet une utilisation hivernale, mais cette utilisation en températures négatives demande un certain équipement et un savoir faire (voir test).
  • Le Mirage est dans la même catégorie. Le duvet d’oie grise se révèle au top ainsi que l’architecture et les tissus. Le compartiment trapézoïdal des pieds est très technique. En fait c’est un mini Shoking blue , étudié pour pouvoir y dormir confortablement avec une doudoune, et ainsi tâter des températures sévères. L’absence de collerette oblige, en température négatives, à enrouler un vêtement autour du cou. Il faut dire que ce duvet a été imaginé pour des alpinistes qui rentrent directement dedans avec leur combi.
  • Le Phantom32 n’a que 300g de duvet d’oie (312g en grande taille) et pas de collerette. Pourtant si on sait l’utiliser, on arrivera contrer des températures négatives. Je l’ai trouvé à l’aise dans la fourchette 0/-5°C à condition de savoir gérer l’entrée d’air extérieur par un équipement et des réglages appropriés. Plusieurs couches seront nécessaires pour le bas du corps.

[*Le cuin est une unité permettant de mesurer le gonflant d’un duvet. Un duvet est de bonne qualité thermique d’autant plus que son cuin est élevé. 800+ correspond au top]

2. Confort d’utilisation

Il s’agit ici d’un critère aussi important que la thermicité.
J’ai évalué la sensation de confort général : le côté douillet du sac de couchage, la qualité d’ajustement des réglages, l’efficacité des équipements (capuche, collerette, zip...) ainsi que la plage d’utilisation du matériel. Tous ces équipements sont décrits plus en détails dans les tests complets avec des vidéos.

  • Le Traverse Xt1 est confortable et polyvalent. Le gonflant et l’impact du duvet sont dans la ligne des cocons qui réchauffent le cœur après une journée de blizzard. Même s’il est taillé assez près du corps, on a la place d’abriter du matos et d’ajouter des couches. Les réglages sont impeccables. C’est parfait. Les deux zips sont bien protégés par le bourrelet anti-froid, et la fermeture principale glisse vraiment sans problème...
  • Le Swing 900 a un confort très intéressant. Il est simple d’utilisation par ses réglages faciles et la qualité des matériaux qui le composent. J’ai trouvé son gonflant aussi douillet que celui des duvets d’oie, et avec 900 g de garnissage on a en plus de la matière. Les réglages sont simples, pratiques, efficaces. Son zip descend assez bas pour une utilisation 4 saisons. Il est juste un tout petit peu lourd pour être emmené aux bivouacs en parois.
  • Le Bloody Mary, fait aussi bien avec un garnissage au top, mais le sac de compression le dessert. La douceur des tissus et le gonflant exceptionnel du duvet d’oie en font un bijou de soyeux et de légèreté. Tout à été étudié pour le confort et une grande polyvalence : système de 2 collerettes amovibles permettant une utilisation avec grosse collerette, petite collerette, ou sans collerette du tout. Les attaches se font par scratchs, ce qui évite les sensations de serrage autour du cou. Les réglages de capuche avec double tankas sont au point et agréables à manipuler.
  • Le Piz Buin est très confortable avec des équipements larges et sécurisants. Dans mon test je l’ai appelé "la Mercédès du couchage". Les 1000 g de garnissage en font un duvet lourd mais la matière c’est aussi de la sécurité en conditions difficiles. Bémol avec la collerette qui demande néanmoins le rabat du duvet pour fonctionner (voir test). Et puis ce poids bien au delà des 1.5 kg devient pénalisant pour une utilisation randonnée.
  • Le Down 1000 est un sac de couchage qui ne souffre d’aucun défaut. Les tissus, réglages de collerette, et gonflant ne sont pas au top mais très convenables. Son concept de "collerette intérieure flottante" m’a enthousiasmé. Ce système permet de dormir sur le côté avec un bras plié et la main sous la tête sans que la collerette soit écrasée. Cet accessoire a été apprécié dans mes tests d’altitude car il permet, en outre, de varier les positions et favorise la détente musculaire et mentale. Le zip est court e t positionne le sac de couchage dans le délibérément <0°C.
  • Le Népal 800 est sans reproche niveau confort. Un zip total est synonyme de grande polyvalence. Les réglages sont faciles et son petit coussin rempli de duvet est intéressant pour le confort de la tête qui repose confortablement. Un système de jumelage est préinstallé (srcatchs). Pas de points négatifs relevés si ce n’est une propension au grand scratch de fermeture du haut à se défaire un peu facilement.
  • Le Blue Kazoo est dans l’ensemble un duvet bien étudié avec un bon confort d’utilisation surtout en rapport avec le gonflant et la qualité des tissus intérieurs. Le confort est satisfaisant avec le soyeux des tissus et la légèreté de la plume. Il y a toutefois quelques points négatifs : une petite gêne remarquée avec la fermeture de la capuche qui amène le tanka et la tirette du zip devant le visage, un zip qui demande à être tiré bien dans l’axe.
  • Le Xtrem 2.0 se révèle confortable et sa coupe facilite les mouvements du corps. Les réglages de la capuche et de la collerette sont satisfaisants. Le zip d’ouverture descend suffisamment pour permettre une utilisation polyvalente. On ne retrouve pas le gonflant des duvets plumes, mais le Xtrem 2.0 a d’autres atouts : une couche d’argent pur collée sur le synthétique qui apporte des qualités thermodynamiques (frais en été et chaud en hiver), elle facilite le transport de l’humidité, et constitue une fibre antimicrobienne et anti-statique. Le synthétique reste le meilleur garnissage en ambiance humide et pour toutes les conditions difficiles, mais c’est lourd à porter et encombrant.
  • Le Panyam 450 est assez confortable et rien de manque. les réglages sont efficaces avec toutefois des cordons un peu longs. La zone des pieds pourrait être plus marquée, et la capuche plus compartimentée. Une petite poche intérieure, un tissu agréable, une collerette fonctionnelle en font un sac de couchage sans vrai défaut. Peu être le Zip qui a tendance à accrocher régulièrement. Le sac de compression est assez basique et sans accroche pour sortir le duvet. Attention à la taille standard qui correspond à un M. Max utilisateur 1.85m.
  • Le Spark III a un seul cordon de réglage qui est précis et règle facilement l’ouverture sur l’extérieur. Les tissus et le zip sont agréables, mais comme les duvets de sa catégorie, c’est l’absence de collerette qui rend son utilisation un peu technique en températures négatives. Pour les conditions plus clémentes, c’est un petit sac très confortable, et facile à emporter. Son sac de compression est au point.
  • Le Mirage serait bien des plus confortables vu son poids plume, sa compressibilité et la qualité de sa fabrication et de ses tissus, mais le manque de collerette se fait sentir dès que l’on approche les 0°C et oblige alors à fermer le duvet avec un vêtement. Les réglages sont au top comme sur les Valandré relativement récents. Le sac est taillé pour être confortable même avec plusieurs couches de vêtements et du matos à l’intérieur. Le zip est limité mais je n’ai pas été gêné à +10/+15°C. Le sac de compression reste à la traîne.
  • Le Phantom32 a un très bon confort intérieur grâce à un tissu soyeux et relaxant. Le garnissage est de première qualité et il est doté d’un sac de compression idéal, solide et qui le comprime à 5 litres ! cependant le compartiment des pieds me parait un peu sous dimensionné pour y entrer les chaussons en ski de rando, et le manque de collerette demande un équipement et des réglages appropriés.
  • L’Alpine 600 est léger, ce qui le rend intéressant. Il est également polyvalent et confortable avec un gonflant haut de gamme. Les tissus ne sont pas au niveau des Valandré, mais c’est bien. Il a par contre un bel avantage : son tissus extérieur est déperlant, pas vraiment étanche à cause des coutures, mais capable de résister à quelques grêlons, et il assure une vraie protection contre le vent. C’est un point très appréciable qui permettra de l’utiliser sans sursac dans bien des situations. Le duvet a néanmoins quelques éléments sous dimensionnés, dont la collerette qui est un peu fine, et qui demandent de la précision d’utilisation sous peine d’altération du confort thermique. Son sac de rangement est très intelligent, doté d’un système qui le rend à la fois pratique à porter et étanche tout en étant sans compression car le duvet continue de se comprimer au fond du sac à dos (voir vidéo du test).
  • Le Lafayette Est un sac de couchage étroit, pas toujours facile à vivre pour les gros gabarits. Le gonflant et la qualité des tissus apportent un confort douillet, toujours agréable et réconfortant après une journée de baston. Le plus dur est souvent de s’en extirper au petit jour pour recommencer la crapahute. La fermeture éclair n’est pas intégrale et située sur le devant, sur le buste. C’est souvent souligné comme un inconvénient. La tirette du zip vient facilement brinquebaler devant le visage. D’autant que le zip est ventral. Lorsqu’il fait vraiment froid, c’est un peu ennuyeux.

3. Rapport qualité/Prix/Utilisation des sacs de couchages

  • Le Xtrem 2.0 est un bon achat. On aura plaisir à utiliser ce beau matériel qui est un des seuls à proposer une utilisation 3/4 saisons pour moins de 170€. Un peu limité dans les performances thermiques, (les données fabricants exagèrent un peu...) il permet tout de même de dormir dans la neige. C’est le sac de couchage idéal pour les jeunes désargentés qui n’ont pas peur de porter (...) ainsi que pour toutes les activités où le poids et le volume ne poseront pas de problèmes : bivouacs motorisés, randonnée avec portage animalier (trek en haut Atlas par exemple). En ambiance humide, il sera d’un plus grand secours que les duvets.
  • Le Blue Kazoo à moins de 270€ (et souvent soldé), est un bon produit pour un utilisateur pas trop exigeant en matière de performances thermiques.
  • Le Panyam 450 à 260€ est un bon duvet. Si l’on ne cherche pas le top du top ce sac de couchage léger et performant sera un bon partenaire et facile à emporter.
  • Le Swing 900 est un duvet performant pour 320€ environ. Vous pourrez compter sur ses performances thermiques et sa conception qui permettent d’envisager des bivouacs sérieux. Le duvet de canard est peut être moins fragile que le duvet d’oie, en tout cas un peu plus lourd.. et surtout moins cher.
  • Le Bloody Mary est un duvet haut de gamme qui se paye aux environs des 400€, prix selon les tailles. Sa technicité, son confort, sa polyvalence en font un matériel de grande qualité que vous pourrez utiliser toute l’année y compris dans les entreprises alpines d’envergure.
  • Le Rab Alpine 600 pour 420€ il est proche du Bloody Mary, tous les deux ayant un garnissage en 800+. Un peu moins performant thermiquement à mon avis que le Valandré mais avec cet avantage du traitement extérieur qui le rend plus intéressant dans les bivouacs à la belle étoile.
  • LeMirage se paye à partir de 300€ selon les tailles. C’est un sac de couchage qui permet beaucoup de choses. On peut tenter du 4 saisons si l’on sait l’utiliser. Pour 850g en grande taille avec le sac de compression c’est moins bien que le Phantom et surtout, que le Spark III qui envoie plus de garnissage, mais l’architecture Valandré est inimitable.
  • Le Phantom 32 est aux alentours de 300€ (entre 260 et 320€ selon les enseignes en mars 2016). Idem au précédent, c’est un sac de couchage polyvalent qui fait du 4 saisons et c’est lui le champion de la légèreté avec 760g en grande taille et sac de compression inclus. Il aura le même manque de collerette et un compartiment pied un peu moins étudié.
  • Le Traverse Xt1 Est un sac de couchage haut de gamme, son prix aussi. A partir de 430€ selon les tailles. Sea to Summit semble avoir fait le choix d’équipements supplémentaires pour faire du Xt1 un sac de couchage 3 saisons vraiment polyvalent.
  • Le Lafayette Il faudra 400€ pour un Lafayette. C’est pas donné, mais les performances sont reconnues depuis une décennie. C’est le sac "performances" de ces tests. Celui qui permet les entreprises ambitieuses, au risque d’un peu moins de confort mais avec une longévité surprenante.
  • Le Down 1000 Le prix de vente conseillé par le fabricant est de 460€ (en mars 2014). En cherchant sur le net, on le trouve à 400€ et même un peu moins. Dans cette mesure, il affiche un rapport qualité/prix intéressant. Au dessus de 450€ il entre en concurrence avec des duvets au cuin plus élevés.
  • Le Piz Buin 1000 Prix : 499€ mais on le trouve sur le net à 370€, c’est le duvet pour ceux qui recherchent la sécurité.
    Si vous allez bivouaquer pas trop loin, et que vous n’avez pas à le porter trop longtemps, vous serez dans un palace. Le tout est de répondre au dilemme : Est-ce que je préfère porter 500g de plus et avoir le grand confort ?
  • Le Népal 800 Prix : 385€. C’est tout en haut de la fourchette des sacs de couchage qui lui sont équivalents. J’ai cru un moment que c’était du matériel made in France. En fait, c’est made in China (le duvet lui semble bien provenir du sud ouest), et du coup, malgré la qualité, l’addition est un peu lourde.
  • Le Spark III Un petit duvet qui coute plus de 400€, mais qui offre un garnissage haut de gamme et en plus grande quantité que ses concurrents. Une belle qualité de fabrication, et un duvet traité contre l’humidité, en font un matériel haut de gamme qui pèse 776 grammes avec sac de compression en grande taille. Avec 435 grammes de duvet d’oie, c’est le champion du rapport poids/poids garnissage. Le top !

Je vous invite à trouver sur le site test-materiel-outdoor.fr des tests complets sur du matériel de bivouac (duvets, matelas, sursac) et sur d’autres équipements des activités outdoor.

Lire également le dossier complet sur "Sac de couchage (duvet ou synthétique) : des conseils pour faire le bon choix"