Sortie du 13 août 2017 par Mick1018 Grand Ferrand (2758m) et Petit Ferrand (2724m) par la voie des tunnels, en boucle par la vire Olympique

"Là où les habitations, les arbres et l’herbe s’épuisent, naît un royaume stérile, sauvage et minéral... Mais dans sa pauvreté extrême, il offre souvent des paysages où se fondent le regard et le coeur." Gaston Rébuffat

Une aventure qui tient beaucoup de promesse sur le papier et en images. Cela fait plusieurs mois que nous en parlons. On a enfin trouvé le créneau pour tenter cette belle expérience.

L’échauffement est court. Après un joli vallon, la pente s’élève brutalement dans une belle forêt avant de s’adoucir jusqu’à l’approche de la cabane de berger.

Le vallon du Grand Villard est très bosselé et long. Marine qui a fait grève de rando pendant quelques semaines va le sentir passer... =)

Nous repérons le passage qui permet d’accéder au vallon Girier. Les infos données par Michel sur son topo sont très précises. Avec un altimètre et une boussole ce n’est qu’une formalité !

Les premiers Avens apparaissent. Nous ne croisons jamais ce genre de particularité archéologique dans nos secteurs habituels (Écrins, Queyras, Ubaye).

L’univers minéral du Dévoluy est une explosion de beauté... Les montagnes semblent être d’immenses dunes.

Nous rejoignons le Pas de la Cloche et ... "mon Dieu que c’est beau"...

J’observe ce qui me semble être la fin de la vire Olympique. Puis j’essaie de me convaincre que ce n’est pas ça... Vais-je emmener ma "Gazelle" la dedans ? Elle y arrivera j’en suis certain...

La baume repérée, nous remontons ce très raide pierrier puis les petits escaliers dévoluards quelques peu verdoyants vers l’entrée du tunnel de la Cloche.

La traversée de ce dernier est ludique... Après une autre montée soutenue, le belvédère complet de la vire Olympique nous subjugue.

Nous gagnons la voie normale après un sympathique parcours de crête.

Le sommet du Grand Ferrand est gagné en 4h.

Après avoir repris quelques forces, nous rejoignons le tunnel qui autorise l’accès à la suite de l’itinéraire...

La descente vers les arches Interferrantes se passe finalement bien. Nous contemplons longuement ces traits inspirés des cathédrales tout en surveillant d’un œil le gouffre à nos pieds.

Une vire gazeuse sur la gauche nous sépare encore du Petit Ferrand. Quelques foulées de plus et nous y sommes !

Mon esprit est déjà focalisé sur cette vire Olympique... Mais après tout, c’est toujours plus impressionnant de loin qu’en réalité...

Nous y sommes. Nous nous engageons avec prudence et concentration. J’ai toujours un œil sur Marine qui se débrouille très bien sur un terrain qu’elle n’a pas encore totalement apprivoisé .

La première partie de la vire est la plus difficile. Le passage près du Chourum n’est qu’une formalité et la descente vers le couloir final passe bien.

L’étroit passage qui permet de quitter la vire Olympique ne nous inspirait rien de bon de loin. Mais finalement, c’est ce qui sera le moins engagé et le plus facile pour nous deux.

Le vallon du Grand Villard retrouvé, nous sommes "sortis d’affaires".

La descente sera longue voire même interminable. Ceci ne gâchera pas notre bonheur d’avoir réussi ensemble cette belle et difficile sortie.

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