Sortie du 5 août 2017 par Yann Aiguille de la Grande Sassière (3747m)

Que dire sur la Grande Sassière ? Des années que je veux y aller, des années que, pour une raison ou pour une autre, je n’y vais pas. Il faut dire que la Haute-Tarentaise, c’est un peu loin et y aller requiert une certaine logistique. C’est possible cette année pour début Août, ne laissons pas passer l’occasion. Espérons que la météo, un peu capricieuse en ce moment, nous laisse un créneau de grand beau. Ce n’est pas un sommet à prendre à la légère et si les conditions ne sont pas au top, mieux vaut savoir renoncer.

Vendredi, départ de Lyon. Petite balade sur les hauteurs de Sainte Foy, puis on rejoint Tignes pour y passer la nuit. Le sommet du Mont Pourri est resté couvert toute la journée. Les nuages en altitude avancent à une vitesse hallucinante. Je n’ose imaginer le vent à 3700m ! Bouh ! D’autant que météo France avait annoncé une belle journée et que le lendemain devrait être moins bien.

Samedi, lever tôt. Il fait grand beau ! Petit déjeuner rapidement avalé, puis direction le parking du Saut. Il n’y a pas (encore) grand monde à cette heure. Quelques personnes se mettent en route pour l’Aiguille de la Grande Sassière. Nous ne serons pas seuls.

Un peu plus de 06h00, premiers pas. Début de la grimpette dans les alpages. Arrivés au Plan de la Casette, le soleil fait changer les couleurs de la Grande Casse et du Mont Pourri. C’est fantastique.

La montée est rapide. Petite pause puis c’est le grand replat. Une tente est là. La nuit a du être fraîche !

Arrivée au niveau du glacier. C’est encore plus grandiose ! Le sommet est encore loin. Petite pause. Tout le monde nous double. Visiblement aujourd’hui, la plupart des randonneurs semblent là pour la performance et montent à fond la caisse. Faut dire que mon sac avec mon appareil photo fait trois fois la taille des leurs. Faudrait que je me mette à l’ultra-léger...

Allez plus que la dernière pente. C’est raide, un peu de glace dans les schistes mais sans problème. Les conditions sont au top ! Je n’ose imaginer le brouillard et le vent de la veille (ou du lendemain !)

Vers 09h45, c’est le sommet. On a mis 3h30 de marche et deux petites pauses, pas mal pour des vieux. Panorama à 360° à couper le souffle. C’est géant ! Particulièrement impressionnant la vue plongeante sur les glaciers de Gliaretta et de Vaudet. À l’est par-delà les sommets italiens, c’est la nebbia sur la plaine du Pô. Au nord le Mont Blanc, puis le Cervin et le Mont Rose. À l’ouest la Vanoise avec la face nord de la Grande Casse et dans le lointain la plaine noyée dans la brume. Au sud, le Viso et encore plus loin les Alpes Maritimes ! Les sommets de la Roya et des Alpes Ligures.

Ça caille quand même pas mal. Dire que la plupart des personnes autour sont en short. Et quelques bourgeonnements sur les sommets commencent. On va redescendre du coup.

C’est le même chemin. Beaucoup de monde qui monte. Une véritable procession. En bas de la pente sommitale, la luminosité baisse. Je me retourne, le sommet est dans les nuages. Ça va vite. On a bien fait de partir tôt.

Pause casse-croûte au replat après la barre blanche. Le sommet est de nouveau bien dégagé. En fait le temps va rester au beau avec quelques nuages accrochant certains reliefs par-ci par là.

La descente est interminable ! Retour parking 13h30, j’ai mal aux cuisses. Vu le monde qui nous a doublé, je propose qu’on change la cotation. C’est pas une rando à la journée, mais à la demi-journée... je déconne (quoique).

Dimanche , le soleil ne dure pas. Il y a beaucoup de nuages. On ne voit pas grand chose et les sommets sont pris. Tant pis pour la balade de décrassage. On va rentrer à la maison. Ce fut néanmoins un super week-end !