Sortie du 30 août 2015 par gegers Lacs de Crupillouse (2656m) et Col du Veyre (2724m)
Beauté bouleversante d'une montagne vivante.
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Grand ciel bleu. Chaleur.
Récit de la sortie
La montagne est belle. Oui merci, on le sait, on connaît le refrain. A défaut d’être une évidence, c’est une certitude. Pourtant, on y va, on y retourne, inlassablement, en variant les sorties et les sommets, comme pour vérifier que leur beauté changeante est universelle.
Au départ du hameau des Baumes, à la pointe du jour, la montagne est en colère. L’Aiguille de Cédéra, dont les 2900 mètres écrasent la vallée du Champoléon, est en pleine déliquescence. De nombreux blocs de pierre s’effondrent et causent dans leur chute, par effet boule de neige, des éboulements étourdissants qui confirment que le choix du côté ouest de la vallée était sans doute le plus judicieux.
Cette montagne vivante se déroule en lacets. Nombreux, très nombreux. Quasiment 8 kilomètres de lacets (pas vraiment débonnaires bien que peu complexes), entre sentier ocre et pierriers exigeants, séparent le parking du Col du Veyre, l’objectif du jour surplombant les Lacs de Crupillouse, pour près de 1400 mètres de dénivelé positif. Fort heureusement, le départ très matinal permet d’effectuer la majeure partie de la montée à l’ombre des sommets encore endormis. Et puis, cascades, torrents et autres chamois agrémentent le parcours. Loin des montagnes "éteintes", sur-fréquentées et sur-équipées, la montée vers les lacs permet de voir la montagne s’éveiller, s’ébrouer, vivre comme si le passage du modeste être humain n’affectait aucunement ses habitudes.
L’arrivée au Lac Inférieur est majestueuse. A la lumière du matin, les Aiguilles du Veyre et du Peyrou se reflètent dans l’eau avec une splendeur qui laisse sans voix. Le contournement de la rive sud du lac, permettant de rejoindre le promontoire servant de séparation avec le Lac Supérieur, est un moment marqué par le silence et la contemplation. Quels mots pour décrire le spectacle ?
Après une courte montée, la vue depuis le Col du Veyre se fait ébouriffante. Le col de Vallonpierre au premier plan, le Sirac plus loin ainsi que tout un tas d’autres sommets dont je ne connais pas le nom mais dont la vision se fait délectable.
Je renonce à tenter le Pic de Parières, malgré l’envie d’accomplir un nouveau 3000, car le terrain menant au sommet semble, vu du col, bien peu engageant. Et puis, il fait déjà très, trop chaud. Le dénivelé et la longueur de la montée m’ayant quelque peu marqué. Finalement, après déambulations autour et entre les deux lacs, je me résous à redescendre. Le chemin est interminable, d’autant plus que l’on devine l’arrivée dès les premiers mètres de la descente, loin là-bas, au fond de la vallée. Régulière bien que peu agréable, la descente prend assez vite un air de calvaire, comme s’il fallait alors se punir d’avoir eu le privilège de visiter un lieu tel que celui-ci. Malgré l’effort, une balade d’une grande diversité et d’une grande beauté.
Photos
Auteur : gegers
Avis et commentaires
Beau récit dans lequel je m’inscris totalement, pour y être monter 2 jours plus tôt. Arrivé au col de Parières, la chaleur et la perspective de la loooonnnnngue redescente m’a dissuadé de monter au sommet, gravi 29 ans plut tôt.
Une belle rando, un peu sauvage.......j’adore, elle sera à mon agenda de cet automne.
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