Sortie du 10 novembre 2024 par Sylvain Pic du Mourre la Mine (2955m) et Pointe des Moutières (3052m) par la crête du Pré du Bouc

Petite escapade automnale dans la vallée de Champoléon !

Itinéraire, carte // Fiche topo

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Conditions météo

Grand beau !
Sortie réalisée seul.

Récit de la sortie

Pour ce week-end de trois jours j’ai une petite envie de Champsaur, sans avoir encore de but précis. L’inspiration viendra une fois sur place ! Pas mal de sommets du secteur sont sur ma liste, mais pour la plupart je préfère attendre l’hiver. Les topos lus et maintes fois relus sur Skitour m’incitent à encore un peu de patience...

Dimanche matin, parking des Fermons, je me suis décidé pour la Pointe des Moutières en boucle. Le beau topo de Cyril me fait envie, malgré un sérieux doute sur la praticabilité du glacier du Mourre la Mine en cette saison... Donc pour éviter de prendre un but, j’opte pour un départ par le refuge du Tourond, au moins dans ce sens le sommet est garanti ! Et pour la descente par le Val Estrèche on verra bien...

Le sentier vers le refuge déroule parfaitement, rien à voir avec mon dernier passage cet hiver, où les coulées d’avalanches obligeaient à des contournements pas toujours commodes. Les mélèzes sont encore en parures automnale, c’est vraiment très beau !

Une fois passé le refuge, direction les raides pentes herbeuses sous l’Arche afin de rejoindre le vallon de la Muande. Et puis après une montée bien casse-pattes apparait le magnifique Puy des Pourroys, souvenir d’une superbe course de neige en février dernier. En y repensant je ne regrette absolument pas mon choix de patienter jusqu’au cœur de l’hiver pour certains sommets de la vallée de Champoléon.

En attendant les roches sont richement colorées, ce qui avec le vert des pelouses offrent une palette de couleurs digne d’un arc-en-ciel. Et puis à la confluence de trois ruisseaux je tombe sur de jolies cascades. Aujourd’hui le débit n’est pas important, mais à en juger par le bourrelet de terre formé à leurs bases, ce dernier doit être plus spectaculaire au printemps.

Je remonte ensuite un petit canyon caillouteux et arrive au palier du lac des Selliers. Ce dernier est à quelques centaines de mètres sur ma gauche et dans l’ombre ne m’inspire pas au détour. Vu de loin il ressemble plus à une grande flaque vaseuse qu’un lac cristallin...

Et maintenant par où ? Tout droit vers le col de la Pointe des Moutières, non plutôt vers la droite en direction du col au-dessus de la Crête du Pré du Bouc ! De toute façon c’est un peu pareil, tout droit des cailloux, et à droite des cailloux... haha ! Des étagnes et leurs petits, ainsi que des grands mâles bouquetins viennent un peu égayer ce monde minéral et un peu monotone !

Me voici au col au-dessus de la Crête du Pré du Bouc, le panorama s’ouvre versant Champoléon et vers les grands des Écrins, c’est superbe !

Encore un raide verrou, caillouteux bien sûr, et j’arrive au col de la Pointe des Moutières. Wahou, ça plonge sévère sur le glacier du Mourre la Mine ! Mais comme je m’en doutais, même si je nourrissais quand même un petit espoir, les conditions pour descendre sur le Val Estrèche sont exécrables... Mince... Le versant est trop enneigé, ou alors pas assez, mais là vraiment ça pue... J’essaie quand même sur quelques mètres, histoire au moins d’enfiler les crampons. La neige n’a aucune consistance, masque les trous, et les crampons ne mordent pas. J’imagine la petite rimaye à peine dissimulée sous la neige, mais après... Même si je doute que ce minuscule glacier recèle encore quelques crevasses, impossible d’en être certain. Donc ce sera hélas un simple aller-retour par le vallon de la Muande.

Direction le sommet pour un casse-croute bien mérité. Il n’y a pas à dire, le panorama est grandiose ! La vue plongeante sur le glacier de l’Aup (ou ce qu’il en reste) et le vallon de Navette est impressionnante ! Malgré le petit vent glacial je reste bien quarante-cinq minutes avant d’entamer la descente et de faire le petit crochet vers le Pic de Mourre la Mine. Je profite du point de vue sur le Puy des Baumes pour repérage de futures courses (ou pas...).

De retour dans le vallon sous l’Arche, je repère une sente le long de la crête que je n’avais pas vue à la montée, cette dernière conduit à la cabane de la Jas des Pierres. Bonne pioche, de cette manière la descente a été un peu moins raide ! Plus qu’à récupérer le bon sentier de retour au Fermons. La lumière rasante du soir sur l’Aiguille de Cédéra vient conclure à merveille cette belle journée dans le Champsaur !

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Randonnée réalisée le 10 novembre

Dernière modification : 13 novembre 2024

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