Sortie du 24 septembre 2024 par Dyn’s Puy des Pourroys (2784m) par son versant Est

Les quelques sites de météo consultés la veille annonçaient principalement des éclaircies jusqu’en milieu d’après-midi puis un ciel nuageux avec une probabilité moyenne d’averses. Ce temps aurait dû nous permettre de passer cette journée dans de bonnes conditions, mais... Ce ne fut pas le temps que l’on a eu, vraiment pas...
De bon matin, nous débarquons dans la vallée de Champoléon, celle-ci est globalement dégagée, excepté le fond. Le Puy des Pourroys, l’objectif du jour, ne subit pas l’attaque des nuages, seul un mince banc de brume accroche le bas du versant est, que nous allons arpenter. Nous supposons qu’il se dégagera au cours de la montée.

Nous nous garons au hameau des Fermonds, puis rejoignons à pied le Châtelard. À la sortie de ce dernier, nous repérons aisément l’approche le long du ravin pour gagner le mélézin et trouver l’ancien sentier des mines. Celui-ci est assez bien tracé dans les bois mais se révèle discret une fois les pelouses atteintes. Contrairement à ce que nous avons espéré, le banc de brume s’est bien épaissit, et nous évoluons dorénavant dans une belle purée de pois... Après une tirée plein nord pour contourner une petite barre rocheuse, nous débouchons sur la croupe nord-est. Elle est truffée de rhododendrons et d’autres arbustes nains, masquant le tracé du sentier. Lorsque qu’ils disparaissent au fur et à mesure de l’altitude, laissant place à un pan essentiellement herbeux, nous retrouvons une bonne trace serpentant en lacets.

Le brouillard offre momentanément une trouée sur la dernière pente accédant à la crête. Elle restera visible le temps de la rejoindre. C’est de là que nous entreprenons la traversée de la vire du versant sud. Le temps s’est bien gâté et nous subissons l’assaut de bruine et de neige fine, le tout dans un brouillard à couper au couteau... Le sol est trempé, les herbes glissantes, les rochers humides. Nous repérons l’unique cairn qui nous confirme le bon choix de notre itinéraire. Après, c’est à tâtons l’aveuglette ! Nous descendons même plus bas que le passage clé avant de faire demi-tour et de l’emprunter. Cette dernière vire est étroite, nous restons vigilants.
Après, c’est droit dans les gradins jusqu’à gagner l’arête est du Puy des Pourroys.

Les flocons continuent de tomber, la brouillasse devient de plus en plus dense, nous poursuivons vers un sommet invisible... Nous ne nous attardons pas longtemps en haut de la montagne bigarrée, et entamons la descente par l’arête sud. Nous tombons sur un sérieux rétrécissement après avoir franchi un ressaut. Je ne me souviens pas du tout d’un tel passage... Nous sommes sur l’arête nord ! Demi-tour !
La suite du retour se déroule sans encombre, nous rejoignons le vallon de la Muande que nous connaissons bien, et retrouvons la sortie après avoir fait le tour de la belle cascade. Plus bas, nous récupérons le sentier du Jas des Pierres, puis celui du tour de Planure.

Nous concluons cette aventure sensationnelle en conditions difficiles, que nous ne sommes pas prêts d’oublier, autour d’une bonne mousse au refuge du Tourond. Un grand merci à Stéphane pour son accueil chaleureux.
Ne reste que les derniers kilomètres pour regagner les Fermonds, une formalité qui nous ramène à la civilisation, semblant bien accueillante après ce périple en milieu sauvage et hostile !