Sortie du 20 août 2024 par Agarock et freebird999 Dôme de Chasseforêt (3586m) par le Versant Est et le Refuge de l’Arpont
Voici le récit de l'ascension d'un des dômes des glaciers de la Vanoise, celui de Chasseforêt, dont le recul glaciaire permet dorénavant de le rejoindre sans équipement. Nous avons donc décidé de réaliser cette immense course de rando-alpine en un seul jour et au départ du pont du Châtelard, juste au-dessus du village de Termignon, cumulant du coup, 2300 mètres de dénivelé.
Itinéraire, carte // Fiche topo
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Conditions météo
Météo estivale parfaite
Récit de la sortie
Voici le récit de l’ascension d’un des dômes des glaciers de la Vanoise, celui de Chasseforêt, dont le recul glaciaire permet dorénavant de le rejoindre sans équipement, en mode "rando-alpine".
Nous avons donc décidé de réaliser cette immense "course" en un seul jour et au départ du pont du Châtelard, juste au-dessus du village de Termignon (73), cumulant du coup, 2300 mètres de dénivelé.
Cette dantesque rando-alpine (ancienne course d’alpinisme) débute à 5h45 du matin, par un sentier débonnaire qui remonte 1000 mètres de dénivelé jusqu’au cossu et populaire refuge de l’Arpont.
La suite, remonte une belle mais raide épaule herbeuse dirigée vers les lacs de l’Arpont.
Plus haut, on laisse leur direction et on part à droite et hors sentier, dans un vallon pierreux et pentu dirigé vers le verrou de la combe sud-est de l’ancien glacier du Dôme de Chasseforêt.
Passé ce verrou, on entame la remontée de cette combe où jadis, était situé l’ancien glacier, remplacé dorénavant par un amoncellement de dalles polies par l’érosion de la glace.
Sur le haut et à droite de cette combe, on rejoint un col sans nom (3080m alt. approx) situé au pied de la longue crête qui sépare notre combe sud-est de celle située à l’est où sont nichés les grands lacs de Chasseforêt.
La suite est constituée par un cheminement rocheux, où ont été placés de nombreux cairns, qui permettent de s’orienter plus facilement dans un dédale minéral où l’escalade de nombreux ressauts (entre le niveau II et III) est nécessaire.
Puis, ce sont d’autres grandes dalles entourées parfois de lacs glaciaires qu’il faut remonter ou contourner vers l’ouest afin de gagner la grande rampe sommitale d’environ 300 mètres de dénivelé, dirigée vers le sommet du Dôme de Chasseforêt.
Ce final est harassant mais peu à peu dévoile les glaciers du Dôme de Chasseforêt, de l’Arpont et de la Mahure, ainsi que soudainement, le Dôme de l’Arpont ainsi que les pointes du Génépy et de Labby...
...car ça fait déjà longtemps que l’immense face nord de la Dent Parrachée, même embrumée, nous accompagne dans notre immense périple montagneux.
L’arrivée au sommet est d’abord un soulagement, car l’effort a été intense et extrêmement long. (Pratiquement 7h00 pour l’atteindre...)
Ensuite c’est une délivrance jouissive et visuelle, car la vue sur cet immense calotte glaciaire, une des plus importante de France, est grandiose, comme celle sur les alentours montagneux, permettant d’admirer l’arc alpin du Mont Blanc au Viso, en passant entre autres, par la Barre des Ecrins, la Meije, les Aiguilles d’Arves ainsi que les massif des Grandes Rousses, de Belledonne, des Bauges, des Aravis ou du Beaufortin.
La descente durera presque autant que notre ascension, car elle comprendra une grande pause bien méritée au refuge de l’Arpont ainsi que de nombreux arrêts photos permettant d’immortaliser cet instant pour assurément, le reste de notre existence.
- Départ du pont du Châtelard (1343m) : 5h45
- Arrivée au Dôme de Chasseforêt (3586m) : 13h00
- Retour au pont du Châtelard (1343m) : 19h40
Tour d’horizon au sommet
Photos
Auteurs : Agarock , freebird999
Avis et commentaires
Bravo !
C’est un magnifique sommet dont le départ à l’époque en "glace bleue" participait à la féérie des lieux. Doublé avec la Mathews.
Pour l’Arpont, je me souviens d’un refuge bondé qui refusait du monde... Choqué car je venais de faire le tour des Ecrins sans réserver un seul refuge ! Une autre époque mais déjà une grosse fréquentation.
Michel ! la Grande Casse, pour ma part, ça a été fait en 2017.
J’imagine que le glacier et le bonhomme sont un peu moins fringants qu’en 1994, date à laquelle j’avais foulé ce sommet, mais en passant par le Dôme des Nants avant de redescendre sur le versant ouest.
La Vanoise, quoi qu’un peu trop fréquentée à mon goût, est un massif intéressant pour qui veut collectionner des "3500".
Faut quand même aller gravir la Grande Casse, reine du secteur...
Grosse DN, vous tenez la forme !
Merci !
Bravo les gars !
Belle bambée !
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