Sortie du 21 août 2024 par Alex La Dent Parrachée (3697m)
Dans les grands sommets de la Vanoise, "la parrach' "comme ils disent au refuge (le chiko pour les intimes), fait partie des incontournables pour les amateurs de ce massif, dont je suis.
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Brumeux en vallon jusqu’à 3000m, "voyage au-dessus d’un lac de lait translucide" après.
Récit de la sortie
Mon ascension en solo de la Dent Parrachée
4 h - Départ du refuge de la Dent Parrachée
Je quitte le refuge à 4h00 du matin, seul, dans la nuit. L’air est frais et légèrement humide, la brume enveloppe les alentours, rendant l’atmosphère mystérieuse. Nuit de pleine lune, je n’aurai pas besoin de ma frontale, sauf dans les pierriers. la topo n’est pas évidente, il y a beaucoup de chemins parallèles (vive le GPS !).
6 h - Passage au-dessus du "col de la Dent Parraché"
Après deux heures de marche régulière et un bon regel nocturne dès 2700m, le brouillard commence à s’éclaircir. Lorsque j’atteins le col de la Dent Parrachée, je me rend compte que je passe au-dessus de la brume en même temps que le soleil se lève, colorant ainsi les nuages en nuances dorées et rosées, apportant une lumière douce qui me réchauffe légèrement.
La trace en ligne peut être légèrement améliorée. En effet, il y a un "passage secret" pour éviter le dernier tiers de ce pierrier abominable qui donne accès au col, arrivé au gros bloc central il faut prendre clairement à gauche et là apparait un "vrai" chemin, qui fait arriver au col par-derrière (côté glacier de la Vanoise). Désolé mais je n’aurai pas la trace, j’ai suivi un guide et sa cordée au retour et j’avais coupé mon GPS en arrivant au sommet. En tous cas, le chemin est bien plus aisé par ce passage.
vous aurez peu de photo de cette partie car il faisait nuit.
7 h 30 - La montée finale
Je continue mon ascension, l’arête de la Dent Parrachée se dessine désormais nettement devant moi. Le terrain devient plus technique, mais la route est facile à suivre, il suffit d’emboiter le pas des griffures de crampons sur les roches. Point clef : une fois le couloir d’après le col de la dent franchi, bien rester sur le fil de l’arête,
9 h - Le sommet
La sortie de l’arête donne accès à la crête finale. Là, ce n’est plus que de la marche, on profite à fond du paysage.
Je ne regrette pas de l’avoir fait en solo, j’ai pu réaliser l’intégralité de la montée parfaitement seul et profiter ainsi du sommet. L’ambiance aura tout du long été ...."puissante" !
Concernant la difficulté
Techniquement la course est plus facile qu’elle n’en à l’air, mis à part l’accès au col de la Dent Parrachée, qui est interminable...
La principale difficulté viens de l’exposition et de la topographie. Sur l’arête il est IMPÉRATIF de bien suivre le fil. Vous êtes aidé en cela par les traces de griffures de crampons qui font office de guide, ne les quittez jamais, même si le passage vous semble très aérien et que : "ça à l’air plus facile ailleurs", il n’en est rien, il s’agit du seul chemin en bon rocher, le reste est un agglomérat de roches et de gravillons à 45° de pente sur 800m de D-, bref, suicidaire. Le fil de l’arête est quitté une vingtaine de mètres avant la sortie.
Voila, bon courage aux amateurs, avec le "mont Pourri", ce sera, pour l’instant, ma plus belle course.
Photos
Auteur : Alex
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