Sortie du 19 août 2024 par gegers Boucle Pas de l’Essaure, Montagnette (1972m), Tête Chevalière (1951m) et Pas de l’Aiguille par Chichilianne
Epopée de deux jours dans l'immensité sauvage des hauts plateaux, entre le Pas de l'Essaure et sa seigneurie Le Grand Veymont. Une sortie qui aurait peut-être mérité un topo, mais la combinaison des itinéraires est sans fin dans le magnifique Vercors.
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
Pour découvrir la carte, l'itinéraire et les infos détaillées, veuillez consulter le topo de référence
Conditions météo
Source de l’Essaure : à sec
Sources de Chevalière : bon débit
Fontaine des Bachassons : débit faible, environ 1l / 2 minutes
Récit de la sortie
Parcours effectué :
Jour 1 : Chichilianne > Pas de l’Essaure > Tête Chevalière > Chaumailloux > Sommet de Montaveilla > Bachassons (bivouac près de la cabane des Aiguillettes) - 17km / 1500 D+
Jour 2 : Grand Veymont > Bachassons > Chaumailloux > Tête Chevalière > Pas de l’Essaure > Chichilianne - 19 km / 1000 D+
La météo était peu optimiste, et la journée annoncée venteuse et ennuagée. En effet, lorsque j’attaque depuis Chichilianne la montée vers le Pas de l’Essaure, c’est sous une chape de plomb peu engageante. Aujourd’hui, les hauts plateaux se devinent, mais ne se laissent pas tellement voir. Au jugé, je rejoins le sommet de Tête Chevalière. Puis je poursuis : Plaine de Chamousset, Tête des Baumiers, et descente sur Chaumailloux, où à défaut du paysage je peux observer quelques marmottes. Je continue, vers la Plaine de la Queyrie, où une courte éclaircie me donne de faux espoirs. Je vent est mordant, et les nuages virevoltent mais restent bien accrochés. Il est encore tôt dans l’après-midi, je rejoins donc le Sommet de Montaveilla, baguenaude parmi les edelweiss, et redescends sur le Pas des Bachassons pour faire le plein d’eau.
Le soir, venu, j’installe mon bivouac non loin de la Cabane des Aiguillettes, à l’abri du vent. J’espère toujours que le soleil couchant dévoile enfin les sommets, mais rien ne vient. A 21h, rideau.
Comme d’habitude en bivouac, je ne dors jamais vraiment. Je veille, je somnole, je me repose. Et malgré le confort de mon duvet, je vois quasiment défiler toutes les heures. A 4h, j’en ai assez, et je me lève, laisse mes affaires en place, et décide d’attaquer la montée vers le Grand Veymont. Plus un brin de vent, et le ciel est limpide. Le silence est assourdissant, enivrant. La plaine est baignée de la douce lumière de la pleine lune. On y voit comme en plein jour, et le ciel émaillé d’étoiles est l’unique témoin. Je marche lentement, tel un pénitent, pour savourer l’instant et trouver le meilleur chemin dans cette sente sinueuse. L’instant est solennel et important. Chaque bruit compte. J’ose à peine utiliser mes bâtons par peur de rompre ce silence. Un éboulement dans le Pas des Bachassons a pris moins de précautions que moi. Tandis que je m’élève, je vois la silhouette du Mont Aiguille, et j’arrive au sommet du Grand Veymont alors que les premières lueurs timides donnent des couleurs aux Grandes Rousses et aux Ecrins. Je prends le temps de profiter, en savourant mon petit-déjeuner.
A 7h30, j’engage la descente. La journée est splendide, je décide donc de réaliser peu ou prou le même itinéraire que la veille, à quelques variantes près. pour rejoindre Chaumailloux, la Tête Chevalière, puis le Pas de l’Essaure où je m’accorde une longue pause au soleil avant de basculer en forêt. Le retour à Chichilianne, à 17h, est l’épilogue de ce weekend tout en contrastes sur les magnifiques hauts plateaux du Vercors.
Photos
Auteur : gegers
Avis et commentaires
Autres sorties
Retrouvez les récits et photos de randonneurs ayant déjà parcouru cet itinéraire.