Sortie du 18 juillet 2024 par Sylvain Pic de l’Étendard (3464m) par le glacier de Saint-Sorlin

Voila une belle manière de découvrir ce petit massif des Grandes Rousses ! La course est facile, mignonne (il faut venir pour la beauté des lieux, plus que pour la course en elle même), et le panorama du sommet est superbe ! Alors pourquoi s'en priver, foncez sans plus attendre, tant que le glacier de Saint-Sorlin existe encore !

Itinéraire, carte // Fiche topo

Topo de référence

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Conditions météo

  • Très bonnes conditions, le glacier est encore très bien enneigé.
  • Grand beau, ciel bleu mais avec un voile de brume perturbant la visibilité vers les sommets lointains.
  • Course réalisée avec Christian.

Récit de la sortie

Avec Christian nous avions pour projet en ce début d’été une course en Oisans au départ de Saint-Christophe, mais comme chacun sait, les récents évènements ont rendu ce secteur impossible d’accès pour encore de longs mois... Ayant quand même envie de faire une course glaciaire facile, c’est tout naturellement que nous orientons notre plan B vers les Grandes Rousses.

Nous montons la veille au refuge de l’Étendard en milieu d’après-midi, c’est rapide, tout juste une heure vingt. Finalement pas grand intérêt de mal dormir pour gagner si peu de temps... Mieux vaut je pense faire la course à la journée. À cela près que le bœuf bourguignon et le gâteau au chocolat étaient exquis !

Départ à quatre heure, pour prendre pied sur le glacier en même temps que l’arrivée du jour. Le lever de soleil derrière le Mont Blanc et la Grande Casse est superbe ! La neige et la glace prennent des couleurs chaudes, l’enneigement est conséquent, la neige bien portante, l’ascension s’annonce plaisante !

L’itinéraire est évident, et nous avons le choix entre différentes pentes au milieu des roches moutonnées, toutes mènent sans difficulté sur un replat avant le final un chouillat plus raide.

Les Aiguilles d’Arves et la Meije prennent maintenant place dans le décor, rien à dire, le site est exceptionnel de beauté !

Nous attaquons le final en passant à droite de la grande rimaye, la déclivité est maintenant plus prononcée mais reste raisonnable. Juste une corniche semble en compliquer légèrement la sortie. Je passe en premier, effectivement en raison de cette dernière les derniers mètres sont un peu plus raide, tant mieux, cela ajoute un peu de piquant à la course !

Je monte les pieds au maximum et crochète la lame du piolet au-dessus de la corniche, avec un piolet droit, pfff... ce n’est pas évident, mais la neige est bien transformée ça devrait le faire. Une dernière montée de pied et me voici sur la crête Sud-Est. Génial, j’ai adoré ce court passage !

Pour faciliter le rétablissement à Christian je fais « péter » la corniche à grand coup de pane de piolet, et voila, le tour est joué !

Encore quelques mètres le long de la crête et c’est le sommet. Sa réputation n’est pas usurpée, c’est vraiment très beau ! Écrins, Dévoluy, Vercors, Belledonne, Mont Blanc, Vanoise, Arves... Et même le Cervin est identifiable malgré les brumes de chaleur (ou de pollution...).

Nous profitons un bon moment du panorama, seuls au sommet, avant d’être rejoints par un guide et son client. Nous entamons un brin de causette et entamons la marche de retour. Nous longeons cette fois-ci la crête Sud-Est avant de replonger sur le glacier en contournant encore une fois la rimaye. La pente est plus douce de ce côté, idéale pour la descente.

Avec le soleil la neige est parfaitement décaillée, offrant une descente tout confort jusqu’au bas du glacier.

Le bleu turquoise des lacs Blanc et Bramant dans leur écrin de verdure contraste avec l’univers blanc dans lequel nous avons évolué durant quelques heures ! Ne reste plus que la moche piste de retour vers le col de la Croix de Fer... Et le long retour à Montpellier.

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Randonnée réalisée le 18 juillet

Dernière modification : 20 juillet 2024

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Avis et commentaires

Bonjour,

Dans les années 70 les équipes de France de ski de fond s’entraînaient l’été sur le Glacier de Saint-Sorlin. Et une dameuse était là pour entretenir les pistes.
Mais dans les années 90, c’était fini.

Aujourd’hui je n’en sais rien, mais fallait surtout pas se fier au coté débonnaire de ce glacier.

Ce qui m’amène à une anecdote.

On avait planté la tente au-dessus du Lac Blanc. Il commençait à faire sombre quand passe un individu chargé comme une "biolle". Son intention était de bivouaquer sur le glacier.

On lui a fait remarquer qu’il allait faire nuit mais bon, il voulait réaliser un rêve, alors amen ! (Beaucoup de rêveurs en montagne !)

Le lendemain en abordant le glacier on a très vite aperçut une tente (plantée peut être au niveau de la photo 23) et au dessus de la tente un petit point. Aux jumelles apparemment c’était bien notre rêveur assis sur la neige un peu au-dessus de sa tente.

Le temps passant, notre homme ne bougeant pas, je me suis dit, « y a un blême ».

Le problème on l’a vite compris en arrivant sur place.

Le gugusse avait planté sa tente sur un replat qui n’était rien d’autre qu’un grand pont de neige sur une importante crevasse et ce pont était en train de fluer !!! Du coup maintenant le gars était là paralysé.

Tu parles, à ceci rien d’étonnant, avec la décharge d’adrénaline d’un million de volts qu’il a dû se prendre à travers la cervelle et le palpitant en sortant de sa toile et en découvrant à quelques mètres à sa gauche la gueule béante du gouffre. Et, de ce fait, réalisant sur quoi il avait dormi. Tout heureux dans son rêve !

Comme il n’osait plus bouger, en s’assurant un max on est allé chercher son matos et vu qu’il commençait à stresser pour la descente on lui a dit de nous attendre et qu’il redescendra encordé avec nous.

J’avouerais honteusement la grosse rigolade qu’on a eu en continuant vers le sommet.

Puisqu’il y a discutions avec Sylvain sur cette rando, une info qui n’a rien à voir à propos d’un autre Sylvain.
Sylvain Saudan, le "Skieur de l’impossible" a effectué sa dernière ascension le 14 juillet. De celles dont on ne redescend pas...

Merci Patrick !
Alain, tous ces souvenirs lointains pourraient presque nous paraître être là norme si seulement c’était en février, et non en août...😅

Puisque vous parlez de dates...
Pour moi : 03 août 1977 dans des conditions qui vont peut-être étonner les jeunes.
Course à la journée avec départ du col de la Croix de Fer.
Col des Tufs enneigé.
De nouveau la neige dans le vallon après le lac Tournant.
Montée finale dans une tranchée dans la fraiche profonde d’environ 1 mètres.
A cette époque, le glacier, très étudié par les glaciologues, était en légère progression.

Y a que des jeunots sur ce site🤣🤣🤣🤣, donc sujet reglé😉

Eh bien côté âge je te bats mais je ne te dirais pas dans quel sens la balance penche !

Août 80, allez Galipette, on fait un concours 😄, juillet 77, j’avais 16a, mes débuts en "haute montagne", le dernier il y a 5a je crois... Quand je compare mes photos... Comment dire... Ceci dit avec le bon enneigement de cette année Sylvain a eu des conditions sûrement proches de celles que nous avons connues dans un monde antérieur. Et quoi qu’il en soit ça reste absolument magnifique à l’image des photos de Sylvain👍, magique🤩 !

Salut Galipette, merci !
Mi août 80... Waouh, effectivement le glacier doit avoir sacrément reculé... Ce devait être magique à l’époque ! Déjà qu’aujourd’hui c’est encore superbe !
Bien content de t’avoir replonger dans de lointains souvenirs !
A+

Souvenir souvenir ! voilà qui me ramène à mi-août 80 ! une superbe ascension, mais aujourd’hui le glacier a malheureusement bien changé et fait peine...
Merci pour ces belles photos et cette séquence "nostalgie"

Merci Nadine !

Superbes photos de la vue au sommet !
Merci pour le partage....

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