Sortie du 13 juin 2024 par Pascal Dents de Lanfon (1824m)

Une double rando totalement improvisée, avec tout d'abord l'ascension du point culminant des Dents de Lanfon qu'on s'était promis de grimper, auquel on ajoutera la Pointe de Talamarche, un spot tranquille pour profiter de la lumière du soir.

Itinéraire, carte // Fiche topo

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Conditions météo

Beau, malgré une petite couche de cumulus accrochant les sommets, se dissipant progressivement au cours de l’après-midi. Un peu frais pour la saison. Arrivée de voiles nuageux en soirée.

Récit de la sortie

13h sur le parking du haut de du chemin de Villard-Dessus. Quelques émotions fortes pour en arriver là, car, trompé par l’ancienne carte IGN qui y indiquait le parking, on avait négligé les voitures garées au parking du bas et poursuivi en voiture cette piste forestière qui se faisait de plus en plus raide et de plus en plus douteuse... Mais pas envie de faire une longue marche-arrière scabreuse alors que le parking n’est qu’à une centaine de mètres, on a poursuivi, ce qui aura valu quelques sueurs froides, notamment au niveau d’une rigole à eau un peu trop creusée, qui aura mis à l’épreuve les talents de démarrage en côte.

Enfin, nous y voilà pour cette petite rando totalement improvisée, car initialement prévue pour se dérouler sur l’Etale, qui de visu s’était révélée un peu trop enneigée et accrochée par les nuages.

Bon, c’est parti sur la longue et raide piste forestière. Rapidement, on finit par tomber sur l’intersection marquée d’un cairn, non indiquée sur la carte. Un raccourci vers les Dents de Lanfon qui éviterait le détour par l’Aulp Riant Dessous ? Bon, pourquoi pas, c’est la seule destination logique de ce côté. On s’y lance donc, ce sont les joies de l’exploration.

Un bon choix en fin de compte, car au lieu de la raide piste forestière, on se retrouve sur un sentier en lacets, étroit mais bien tracé, plutôt agréable... On sort rapidement de la forêt sous la falaise des Dents, rejoignant la sente provenant de Riant Dessous.

Après quelques gradins humides mais sans difficultés, on "découvre" donc cet abominable couloir de caillasses terreuses qui fait l’essentiel de la montée vers le plateau supérieur. Puis on se dirige vers la dent nord, Ce sommet est un peu décevant, car la vue est un peu masquée par les arbres, le point le plus intéressant se situant sur un promontoire qu’une profonde faille infranchissable sépare du reste de la montagne.

On rebrousse rapidement chemin pour aller s’attaquer à la dent centrale. On découvre ainsi les trois ressauts à franchir. Le premier, bien prisu mais patiné, le second, moins prisu et vertical sur le bas avec quelques pas difficiles, et le troisième, plus facile. Puis c’est le petit lapiaz sommital abominablement tourmenté, où on ne manquera pas de perdre la trace. A vouloir trop suivre les traces montantes, on se retrouve au-dessus du vide de la face ouest, à franchir un éperon "plein gaz" avant de traverser quelques crevasses à coup de désescalades et d’escalades, pour finalement retomber sur la sente. Mais finalement, le sommet est là, ou plutôt son antécime, le vrai sommet étant juste un peu plus loin, derrière une petite forêt à traverser. Ce sommet est finalement beaucoup plus large et boisé qu’il ne laisse paraître vu d’en bas.

Une grande pause au sommet, à contempler le lac d’Annecy du haut de l’immense falaise ouest, et aussi le reste des Dents côté sud, où se déroule la l’itinéraire de la traversée, entreprise beaucoup plus spectaculaire et engagée. Et, côté est, la Pointe de Talamarche, prochaine destination si le temps le permet, pour aller y terminer la journée... D’ailleurs, le versant ouest de cette montagne montre un joli petit sangle sous la barre rocheuse sommitale, cette petite bande d’herbe coincée entre les falaises, vision habituelle des habitués du massif de la Chartreuse... Et si on profitait du détour pour aller l’explorer ?

17h, on attaque la descente de la dent centrale, cette fois sans égarer la bonne trace à travers le lapiaz. Puis on trouve un contournement du deuxième ressaut, finalement évident par une faiblesse évidente de la barre rocheuse, c’est étonnant que celui-ci ne soit pas mieux signalé. Puis, plus bas, un raide ressaut à grimper, bien raide mais facile, attire l’attention : peut-être une possibilité de poursuivre vers la dent nord par les crêtes ? On ne résiste pas à la tentation d’aller voir... Effectivement, après un raide dévers un peu "sanglier" on aboutit sur l’avant-dernière bosse de la crête, offrant une belle vue sur la dent nord entaillée de sa profonde crevasse. Et pour en descendre, on doit désescalader un ressaut en franchissant un improbable bloc coincé sur une fissure abominablement profonde, facile mais impressionnant. Puis finalement, on rejoint la sente de la dent nord, par où on était passé auparavant.

Inutile d’y remonter, on poursuit la descente. Retour dans l’abominable couloir de caillasse terreuse, qu’on descendra prudemment pour éviter de faire rouler la caillasse, il y a peut-être des gens en bas. Et aussi, ne pas oublier de sortir du couloir par la sente à travers les raides gradins...

18h30, on rejoint l’Aulp Riant Dessous après une longue traversée horizontale sous les Dents, maintenant à l’ombre. Retour au soleil pour remonter le chemin vers l’Aulp Riant Dessus, dans une belle lumière jaunie éclairant la verdure fleurie...

On attaque la montée de la crête sud de la Pointe de Talamarche alors que la vue s’ouvre vers le sud et l’est sur la Tournette et le massif des Aravis. Puis il est temps de quitter le sentier et revenir en versant ouest pour attaquer le sangle...

Le début du sangle se franchit sans difficultés. Puis on aboutit à la grosse inconnue du parcours, ce raide entonnoir qu’il faut traverser. Mais impossible d’y descendre, on est au-dessus d’un ressaut trop raide et scabreux. On envisage de rebrousser chemin...

Heureusement, un peu plus bas, une sente à chamois incite à descendre... Puis on trouve finalement une sente confortable traversant vers l’entonnoir au-dessous du ressaut. Ça passe, il n’y a plus qu’à remonter en face une rampe herbeuse bien raide mais sans réelles difficultés.

Derrière, le sangle se poursuit, bien large et débonnaire, typique des sangles faciles de Chartreuse. Quelques anciennes traces facilitent le parcours. Puis on aboutit au dernier cirque, face au Crêt des Tervelles. La pente y est plus raide, mais encore une fois, des sentes facilitent la traversée. On sort du sangle à ce niveau.

Sur le versant est, l’ombre a maintenant bien gagné les vallées. Un court aller-retour au Crêt des Tervelles pour la vue... Devant, la Dent du Cruet offre une silhouette esthétique, mais il est maintenant bien trop tard pour y aller. On retourne vers la Pointe de Talamarche en longeant la crête, pour une dernière pause, à contempler au loin les massifs alpins dominés par le Mont Blanc, maintenant bien dégagé des ses nuages. Quelques voiles nuageux tamisent maintenant le soleil et estompent les couleurs du couchant...

20h30, on attaque tranquillement la descente... On plonge définitivement dans l’ombre dans le vallon de l’Aulp Riant Dessous, puis on aborde la longuette et raide piste forestière, alors que la nuit tombe lentement... Fin de la balade vers 22h.

. Randonnée réalisée le 13 juin

. Dernière modification : 26 juin 2024 (Avertissements et Droits d'auteur)

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