Sortie du 4 juin 2024 par Dyn’s Mont Saint-Honorat (2520m) par la Pinée (Daluis)

Ascension en coup de vent du Mont Saint-Honorat !

Itinéraire, carte // Fiche topo

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Conditions météo

Journée à risque d’orages annoncés dès 10h la veille, dès midi à 5h du matin, qui révèlera un beau créneau plus long que prévu !

Récit de la sortie

Avant de partir quelques jours entre les gorges de Daluis et du Cians, je ne savais quoi faire de cette journée du mardi avec des risques d’orages dès 10h. J’ai d’abord pensé à la Tête de Pibossan. Le lundi, lors de ma boucle au Dôme de Barrot, je n’ai pas manqué d’apercevoir le Mont Saint-Honorat quasiment déneigé. Un peu plus de 1000 mètres de dénivelé fera parfaitement l’affaire pour une ascension éclair ! Départ 5h, sommet 7h, trente minutes de pause, retour voiture 9h, le tour est joué !

Réveil 4h30, je m’empresse de m’habiller, fait chauffer le café, mange un morceau. Je vérifie la météo. C’est l’avantage du téléphone connecté ! Je ne l’ai que depuis deux ans, avant j’allais consulter les bulletins affichés dans les offices de tourisme ou dans les refuges, la veille pour le lendemain. Bref, je gagne deux heures de plus, les premiers risques d’orages sont annoncés pour midi !

5h10, je décolle dans la pénombre d’une aube tout juste naissante. Pas besoin de frontale. Je file droit vers les Collets sans avoir envisagé de me trouver au bon endroit pour la sortie du soleil... Purée ! Il serait bête de s’en passer ! D’autant plus qu’une vaste mer de nuages recouvre les vallées.... Mais, je ne suis pas placé idéalement, la crête à main droite me cache une bonne partie de l’horizon qui commence petit à petit à s’enflammer. Il faut faire au plus court pour se dégager la vue ! En continuant sur l’itinéraire balisé, j’ai peur d’être juste... Je quitte le sentier et change de cap pour tenter de dépasser la crête.

Après un premier versant enquillé pour l’atteindre, mauvaise surprise, celle-ci en cachait une deuxième. Et ainsi de suite, flanc après flanc, il y a toujours une fichue crête qui me prive de l’endroit où le soleil va se pointer. Je ne perds pas espoir, débouche sur un agréable replat entre Pra Balou et la Colle, la ligne d’horizon s’élargit. La persévérance à payer, je vais m’offrir ce lever de soleil ! Que c’est bon d’être là, de jouir du cycle de la vie, des premiers rayons, de cette lumière qui nous est vitale après l’obscurité de la nuit. Certaines religions ont préféré inventer des dieux imaginaires alors que l’on peut vénérer ce qui existe vraiment : les éléments ! Le soleil débarque... Feu ! Que la lumière soit !

Après un court moment à contempler le spectacle du nouveau jour, je me remets en marche vers la crête de Corpatas. Le Mont Saint-Honorat est maintenant dans le viseur. Il semble me plonger dans le doute avec ce va-et-vient de brumes le chapotant de temps à autre... Va-t-il m’offrir le panorama de son sommet ?
7h40, je débouche à la première antécime. Je découvre avec surprise le chaos de blocs de grès auquel je ne m’attendais pas... Il me faudra une vingtaine de minutes de plus pour atteindre le sommet dans ce labyrinthe rocheux... Louvoyer les névés durs comme du béton, jouer le funambule de bloc en bloc, se retrouver au sommet de l’ultime antécime, devoir presque rebrousser chemin, engager de la désescalade pour ne pas faire demi-tour et gravir le final tel un véritable tas de cailloux !

8h00, sommet. Les cumulus bourgeonnent gentiment. Pas l’ombre d’un cumulonimbus en développement. Je passe trois quart d’heure à regarder le monde de mon perchoir. Instant hors du temps... Il y a cette citation de Rébuffat que j’aime beaucoup : « Ce que tu vis au sommet te change profondément, et te devient indispensable. » Je m’y retrouve parfaitement.

J’entame la descente tranquillement, le temps reste stable dans la troposphère. Le retour se fera par la crête de Corpatas au soleil, l’autre, permettant de faire la boucle est à l’ombre, en proie avec les nuages, pas de quoi se réchauffer la carcasse !
Après la cabane de Daluis et le passage de la vire, je découvre le cheminement balisé jusqu’aux Collets où j’avais brusquement changé de direction ce matin. Je flâne dans la belle prairie, capture des pins solitaires contrastant avec les jeux de brumes...
10h30, retour à la Pinée sous un ciel bleu ! Voilà une opération grandement menée !

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 4 juin

Dernière modification : 8 juin 2024

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Avis et commentaires

Coucou Michel !
Le littoral avec la mer ou la Jarjatte avec ces montagnes... ça se discute haha !

Je ne suis pas le seul fada à partir très tôt !
Belle mer de nuage qui compense la malchance de ne pas vivre à proximité du littoral 🙂
Vénérons ce qui existe, notre soleil !
« Dans mon église, il n’y a pas de voûte entre moi et le ciel. » Juju

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