Sortie du 8 février 2024 par BA42 Gorges de la Loire - Circuit "Les chemins des bords de Loire" (PR 7)

Seulement deux petites heures de soleil annoncées pour ce jeudi, entre la perturbation de la veille et celles des jours à venir.

Le voile nuageux commence à devenir moins épais en toute fin de matinée et je prends la route pour Saint-Just-sur-Loire, distant de 14 kilomètres, une toute petite empreinte carbone...
Dans la descente sur la Fouillouse, mon sac à dos roule du siège avec un bruit intrigant. Je m’arrête, vérifie que mon APN est toujours dans le sac et cherche vainement l’origine de ce bruit.

Départ du parking vers 12 h 20. Je longe la Loire sous un très pâle soleil. Quelques mouettes, quelques canards et une belle présence du Grand cormoran. Proche de l’extinction, moins de 1000 individus en 1970, il a été inscrit sur la liste des oiseaux protégés. Les effectifs étant stabilisés, c’est maintenant la guerre entre protecteurs de l’environnement et pêcheurs et pisciculteurs. Le bougre dévore 1 kg de poisson par jour... Et comme d’habitude en France, le statut de protection est soumis à dérogations.

Aavant le hameau d’Asnières, une femme entre deux âges, en tenue petite, mais décente, est assise dans la Loire qui ne doit pas être très chaude malgré la douceur des températures. Après le hameau, un sentier va rejoindre le tracé de l’Ancienne voie ferrée jusqu’au barrage de Grangent où je compte casser la croûte. Un écureuil file devant moi, grimpe à toute vitesse dans un arbre et se réfugie dans son nid. J’attends un petit moment, mais je suis moins patient que lui...

Une belle éclaircie se présente et je décide monter jusqu’à Essalois.

En traversant le barrage, des oiseaux posés sur une vanne fuient d’un vol rapide. Ce sont des Hirondelles de rochers. À la belle saison, quel plaisir de voir évoluer ces virtuoses de la voltige et leur vol incessant. Il m’est arrive de casser la croûte et de voir des oiseaux passer en rase-motte à moins de deux mètres de moi. À environ 100 km/h !
Retour précoce de migration ? Ce jour, elles ne volent pas continuellement, les insectes volants sont encore rares, ce doit être la disette.

Arrivée à Essalois sous le soleil un peu après 14 h. Une montée courte et raide qui mérite une petite rasade de Clairette du robinet.

Je cherche un abri au vent de sud, m’assois, pose mon sac et... pas de bidon ! Le bruit dans ma voiture... Il faudra que je pense à mieux regarder sous les sièges au retour...
La situation n’est pas désespérée, j’ai une grosse orange...

Pendant ma pause, un nouveau voile nuageux arrive.

J’entame la descente un peu après 14 h 30, retraverse le barrage sans revoir les Hirondelles qui doivent s’économiser en cette période d’insectes maigres.

Compte tenu du temps et de mes réserves en eau, je rentre par l’ancienne voie ferrée, au plus court.

Retour à Saint-Rambert à 16 h après une balade de 12 km.

Je retrouve mon bidon sous le siège passager. Pour lui montrer mon mécontentement, j’attendrai d’être de retour à la maison pour me désaltérer. Et pas avec son eau !