Sortie du 25 novembre 2023 Vieux Chaillol (3163m) avec des skis de rando

Alors que nous faisons route vers le Dévoluy, la nebbia débordant du plateau de Bure n’est pas des plus engageante, tandis que les Écrins baignent dans la lumière matinale.

Concertation et changement de plan, on ne va pas aller s’enfermer dans le brouillard alors que le temps est radieux sur le Vieux Chaillol ! D’autant plus que ce dernier nous faisait déjà de l’œil de l’autoroute conduisant à Gap. Ce sera la neuvième fois pour Rabah, la troisième pour moi et une première pour Mika !

Au départ de la station de Chaillol, la température est de -6°, mais l’absence de vent rend le départ de la balade plutôt confortable. Nous prenons au plus court par l’itinéraire de ski de randonnée, la pente est soutenue mais la prise de dénivelé rapide, et arrivons au col de la Pisse sans même nous en rendre compte !

La neige ainsi qu’une légère brise font maintenant leur apparition, l’ambiance devient un peu plus hivernale. Le regel nocturne est excellent et les raquettes sont inutiles. Nous avons tout le plaisir d’observer le secteur de Molines et le magnifique Pic de Colle Blanche, dont Rabah nous vend la beauté de son itinéraire.

Passée la cabane des Parisiens, la déclivité devient un peu plus prononcée, et la neige béton nécessite l’usage des crampons. Enfin !

Plutôt que de remonter le grand entonnoir sous le sommet nous préférons nous diriger vers la belle croupe sud-ouest, cette dernière est plus intéressante car plus raide mais surtout plus panoramique. Avec juste un peu d’imagination on se croirait presque sur l’Arête des Bosses au Mont-Blanc !

Le final est bien soutenu et avoisine les 40°, pas de difficulté particulière, mais mieux vaut effectuer un cramponnage propre en longeant l’abîme du versant nord-ouest. Nous sommes heureux car c’est notre première course "hivernale" tous les trois ensemble, les blagues vont bon train et les éclats de rires cumulés à l’altitude rendent le souffle un peu court...

À l’approche du sommet, nous sommes saisis et transis par un fort vent glacial, la température ressenti est de -17°. Impossible de s’attarder plus de cinq minutes... Après quelques photos du somptueux panorama et de la nouvelle croix sommitale, réalisées au prix d’un sévère onglet pour moi, nous fuyons cet enfer afin de trouver un endroit abriter pour le pique-nique.

La descente dans une neige à peine ramollie est une formalité, et nous arrivons à la voiture ravis de cette superbe journée en montagne. Vivement la prochaine !