Sortie du 3 mars 2023 par Sylvain Vieux Chaillol (3163m) avec des skis de rando

Lors de ma sortie au Mourre Froid une dizaine de jours plus tôt, j’avais pas mal hésité entre celui-ci et le Vieux Chaillol, et puis l’envie de pimenter un peu l’ascension par le versant Nord m’avait fait opter pour le premier. Je revins le soir même à Montpellier comblé par cette superbe course !

Mais l’envie de retourner au Vieux Chaillol que je connaissais déjà en été mais pas en hiver, me tenait à cœur depuis la publication de Rabah avec ses superbes photos de la mer de nuages prises du sommet !

Me revoici donc un peu plus d’une semaine plus tard dans les Écrins !

Arrivé la veille dans le Champsaur, c’est après un bivouac bien glacial que je démarre tranquillement ma randonnée à six heures du matin de Chaillol 1600 dans un froid mordant.

Peu de neige au départ, du coup j’opte pour le sentier d’été plutôt que de couper par les cascades. J’ai la chance d’assister à un superbe lever de jour au-dessus de la mer de nuages recouvrant encore la vallée.

L’enneigement devient continu au-dessus de 2000m. J’enfile les crampons en passant le col de la Pisse, le regel ayant bien fait son travail, les raquettes resteront sur mon sac jusqu’au sommet.

Du col l’objectif me semble attenant et j’arrive rapidement à proximité de la Cabane des Parisiens. De celle-ci la longue pente sommitale me parait finalement interminable... Environ trois cents mètres sous la cime je suis rattrapé par un skieur, seule personne que je verrai de la journée !

Encore quelques mètres et la récompense d’un panorama immense me fait oublier tous les efforts. Les géants des Écrins sont si proches qu’il semble qu’on pourrait les toucher !

Vers le Dévoluy les nuages coulent et débordent du col du Noyer, et la grande barrière du Vercors paraît flotter sur une immensité cotonneuse !

Je savoure ce paysage exceptionnel en étant seul au sommet pendant plus d’une heure avant d’entamer la longue redescente jusqu’à Chaillol 1600.

De retour à la voiture, je me mets en quête d’un nouveau lieu de bivouac avant de partir le lendemain dans le Dévoluy, où je serai rejoint par Mika pour une superbe course à la Tête de Sommarel.