Sortie du 7 août 2023 par ViveLaMontagne67 Roche Jaille (2689m) et Col de Montfiot (2656m), boucle par les lacs du Lou, de Pierre Blanche et de Montfiot. Départ les Bruyères

Variations par rapport au topo

L’itinéraire que j’ai suivi en ce jour se trouve en position 1 de l’album photos (tracé à main levée sur VisuGPX, sur fond de carte OpenTopoMap).

Mon itinéraire est globalement assez proche de celui du topo, avec quasiment la même boucle au départ du Lac du Lou. La principale différence est le parking de départ et la jonction aller-retour entre le parking et le Lac du Lou. En effet, je suis parti du parking de la Chasse (1885m) au lieu du parking du plan d’eau des Bruyères (1764m), pour avoir un peu moins de dénivelé.

Normalement, j’aurais dû retrouver l’itinéraire du topo à l’extrémité nord du Lac du Lou. Mais je l’ai rejoint un peu plus tard, au moment où le sentier croise le Torrent du Lou. Entre le Refuge du Lou et le Torrent du Lou, l’itinéraire du topo fait passer par le sentier balcon qui surplombe légèrement le Lac du Lou sur son versant nord-ouest. Au lieu de ça, j’ai pris le sentier qui passe au bord du Lac du Lou jusqu’à l’endroit où le Torrent du Lou vient le rejoindre. Puis j’ai longé un peu le Torrent du Lou avant de rejoindre l’itinéraire du topo. Ce petit détour le long du Torrent du Lou était très mignon et m’a gratifié d’une belle petite cascade.

Pour finir, j’ai fait deux petits suppléments, d’abord en tournant un peu autour du Petit Lac de Montfiot, puis surtout en faisant un tour quasi-complet du Grand Lac de Montfiot.

Mon itinéraire peut se résumer aux étapes ci-dessous :

• Parking de la Chasse
• Lac du Lou
• Premier Lac de Pierre Blanche (2304m)
• Col de Pierre Blanche
• Parcours de crête en montagnes russes (en passant par Roche Jaille, le Col de la Grande Colombe et divers petits sommets sans nom)
• Col de Montfiot
• Petit Lac de Montfiot
• Grand Lac de Montfiot
• Lac du Lou
• Parking de la Chasse

La Rando en chiffres

• Participants : 1 personne (moi seul)
• Distance : >= 16,0km
• Dénivelé : >= 970m cumulés
• Altitude au départ : 1885m (Parking de la Chasse)
• Altitude point bas : 1870m (Traversée du Doron)
• Altitude point haut : 2729m (Sur la crête)
• Durée de ce jour : 8h10 pauses comprises (de 08h20 à 16h30), avec de nombreuses pauses pour me reposer et contempler/immortaliser la beauté des décors.

Les faits marquants de ma sortie du lundi 07/08/2023

La veille, je me réjouissais de pouvoir enfin randonner à nouveau, après une pause de 3 jours consécutifs (les 4, 5 et 6 août) sans randonner (ma pause la plus longue de mon séjour de trois semaines aux Ménuires) en raison des conditions météo (pluies et manque de soleil).

Divine surprise au réveil en ouvrant les rideaux de notre location aux Ménuires : il y avait de la neige fraîche qui était tombée la nuit au-dessus de 2300m, sur les crêtes allant de la Pointe de la Masse au sommet du Teurre. 😊 Depuis notre location, je ne voyais pas les crêtes que j’allais arpenter et contempler pendant la rando mais elles étaient juste à côté, au sud-sud-ouest de la Pointe de la Masse et à des altitudes plus élevées que le Teurre, donc elles avaient sans doute aussi été saupoudrées. C’était d’autant plus une surprise que les prévisions météo de la veille ne m’avaient pas laissé entrevoir un tel cadeau.

L’autre surprise c’est que le vent de nord était annoncé un peu plus fort que prévu la veille et que les températures ressenties annoncées pour la journée étaient aussi un peu plus froides que prévu. La veille, ma femme avait prévu de faire la randonnée avec moi. Son sac était presque prêt et ses sandwiches étaient préparés et au frigo. Il ne lui restait plus qu’à mettre ses sandwiches dans son sac au petit matin. Mais quand je lui ai fait part des conditions de froid annoncées plus désagréables que prévu, elle a préféré renoncer à aller admirer le décor fraîchement blanchi avec moi, pour ne pas endurer le froid et risquer de se refroidir. Tout l’inverse de moi. Je n’ai pas hésité un seul instant à aller admirer le spectacle de près, quitte à avoir froid. J’étais tout excité à l’idée de voir le mariage de la neige fraîche et de la verdure sous le soleil. J’avais déjà eu cette chance le 15/07/2016 et je me réjouissais de revivre un tel spectacle.

Au fur et à mesure que je me préparais, je regardais régulièrement la crête par la fenêtre du salon de notre location. Et je voyais la neige fondre progressivement sur le versant oriental de la crête, sous l’effet des premiers rayons de soleil. Mais je me rassurais en pensant que pour la montée au Col de Pierre Blanche, j’allais admirer des faces nord (notamment celle du Mont du Chat) et même les faces nord-ouest des sommets situés au fond du Vallon du Revers. J’avais donc bon espoir de pouvoir admirer des flancs de montagne encore blanchis avant que ça ne fonde.

Une fois arrivé au parking de la Chasse, j’ai tout de suite été rassuré, en voyant Roche Jaille et la crête de Lachemonde encore bien enneigés.

Ensuite, j’ai essayé de hâter un peu le pas et peu avant d’arriver au Lac du Lou, j’ai eu le plaisir de découvrir la face nord du Mont du Chat encore bien blanchie. Désormais, j’étais d’ores et déjà satisfait et tout ce que je pourrais admirer en plus serait du bonus. Et des bonus, il y en a eu quelques-uns. 😊

Premiers bonus en remontant les derniers mètres du Torrent du Lou avant qu’il ne rejoigne le Lac du Lou. L’endroit était vraiment très mignon. Ce n’était pas aussi spectaculaire que des gorges mais ça faisait quand même vaguement penser à des gorges creusées dans de la verdure. Ma femme aurait adoré. C’est à cet endroit que la lune a commencé à se montrer de façon intermittente, entre deux nuages poussés par le vent. Et puis cerise sur le gâteau, le sentier m’a amené à traverser une superbe mini-cascade. J’étais comblé par cette petite entorse à l’itinéraire du topo. 😊

Un peu plus loin, j’ai eu un coup de cœur pour la face ouest bien blanchie d’un sommet avec une belle allure pyramidale, au fond du Vallon du Revers. C’est le sommet sur la gauche de la photo de présentation que j’ai choisie pour cette rando. Sur la carte IGN, c’est le sommet coté 2982m qui est situé environ 1km au nord-ouest de la Cime de Caron.

Encore un peu plus loin, dans la montée finale au premier Lac de Pierre Blanche, j’ai eu droit à un autre très beau cadeau en assistant au coucher de la lune derrière une jolie crête verdoyante et découpée.

Et pour finir, j’ai encore eu la chance de commencer à voir le Mont Blanc se dévoiler, sans un seul nuage qui s’interpose entre lui et moi. Cela n’a pas duré très longtemps mais juste assez pour que je puisse l’admirer un peu. Après, un ruban de nuages n’a pas tardé à s’installer entre lui et moi, pour ne plus s’en aller de toute la rando.

Un peu avant d’arriver au Col de Pierre Blanche, le vent s’est mis à devenir bien plus fort et désagréable. La polaire que j’avais depuis le départ ne suffisait plus à masquer le froid. J’ai donc enfilé par-dessus mon coupe-vent, avec la capuche serrée par-dessus mon bob pour que celui-ci ne s’envole pas. Je n’ai enlevé le coupe-vent que beaucoup plus tard, dans la descente entre le Grand Lac de Montfiot et le Lac du Lou. Quant à la polaire, je ne l’ai enlevée que très peu de temps avant de revenir au hameau de la Chasse.

Lors du parcours de crête entre le Col de Pierre Blanche et le Col de Montfiot, j’ai eu l’excellente surprise de constater que la crête était vraiment très large et jamais aérienne. Je crois qu’il y a juste eu un court endroit avec un sentier étroit et en dévers, côté mauriennais.

Comme le vent venait du nord-nord-est, quand le sentier passait plutôt côté mauriennais de la crête (vers l’ouest), je ne sentais presque pas le vent. Et quand il passait plutôt côté Belleville (vers l’est), je sentais beaucoup plus le vent. Là où le vent a soufflé le plus fort et a été le plus dur a été supporter, ce fut tout autour du Col de Montfiot. Mes yeux ont pas mal pleuré par là. Ce fut un mauvais moment à passer sur le coup mais comme je n’ai pas pris froid, cela n’a pas eu de conséquences sur la fin de mon séjour puisque j’ai pu randonner les 4 derniers jours qui ont suivi.

Pendant que j’étais sur la crête, je devinais l’emplacement de Péclet-Polset mais il y avait toujours des nuages autour et au-dessus. Au fur et à mesure que le vent chassait les nuages, ils étaient instantanément remplacés par d’autres. Car au fur et à mesure que les températures montaient sous l’effet du soleil, l’isotherme 0°C gagnait petit à petit en altitude, jusqu’à atteindre le sommet de Péclet-Polset dans l’après-midi. Et puis au fur et à mesure, le soleil montait et tournait, en gagnant progressivement les faces sud puis les faces ouest qu’il n’avait pas encore touchées avant. Du coup l’évaporation de la neige qui avait commencé dès le matin sur les faces EST et les pentes les plus basses s’est poursuivie jusque dans l’après-midi.

Quand je suis arrivé vers le Col de Montfiot, j’ai enfin pu commencer à admirer Péclet-Polset quasiment sans nuage et ça a duré jusqu’à ce que je redescende jusqu’au Lac du Lou. Et c’est très bien tombé comme ça car en effectuant cette belle boucle, c’est dans ce secteur autour des Lacs de Montfiot que Péclet-Polset attire le plus le regard.

Quand je suis revenu au Refuge du Lou, il y faisait encore frais, mais il y avait beaucoup de monde. Alors que le matin, je n’y avais vu qu’un seul randonneur. Sur la piste pour revenir au parking de la Chasse, j’ai croisé beaucoup de monde aussi. Au hameau de la Chasse qui était désert le matin, il y avait également un monde fou. Et le parking de la Chasse était plein à craquer, avec des voitures qui arrivaient encore et qui se garaient au bord de la route. Tous ces gens avaient fait le même choix que ma femme, c’est à dire d’attendre qu’il fasse moins froid pour sortir. Mais du coup, ils n’ont que peu profité (voire pas du tout) de la vue très éphémère sur les crêtes qui étaient exceptionnellement blanches le matin.