Sortie du 19 août 2023 par Peyuko Aiguille de Morges (2986m)

Début d’une grosse vague de chaleur annoncée. Avec Romain, on décolle donc tôt mais même à 6h, la température à 1500m est déjà très (trop !) douce. Heureusement, grâce aux hautes cimes environnantes, nous restons un bon moment à l’ombre et la progression est plutôt agréable.

À noter que le nouveau tracé du sentier ajoute bien 100m de dénivelé A-R car il contourne l’éboulement par le haut avant de redescendre dans un pierrier pour remonter à nouveau.

Le topo de Michel nous permet d’atteindre facilement la petite bergerie et son "sentier des moutons" qui conduit au Val Haut.

Les photos c’est une chose mais voir cette Aiguille de près, c’en est une autre ! Elle est à la fois esthétique dans sa forme et ses couleurs, avec un parterre encore vert et des tons rouges, blancs, jaunes et noirs sur son relief.

Parvenus au collet 2796, quelle récompense déjà ! Il y a d’abord les ocres du Cros des Chevrettes et puis la masse du Sirac, qui, à contre-jour, ne révèle pas toute sa beauté mais se pare de mystère. Et que dire de l’Olan, des Rouies, des Bans, de la Barre des Écrins... ces géants qui conservent encore un peu de glace mais pour combien de temps ?

Le rocher sur le final est plutôt bon et nous restons volontairement sur l’arête ouest pour mettre un peu les mains.

Au sommet, c’est évidemment grandiose. La vue par rapport au collet s’est élargie et le regard porte également au sud, avec la désertique crête des Pales, le Pic de Parières et ses satellites.

On choisit de redescendre par l’arête sud, flanquée d’à-pics impressionnants jusqu’à buter sur le piton rocheux noir qui fait office d’antécime.

Mais avant de revenir dans le verdoyant Val Haut, le Montagnon m’appelle, je ne vais sûrement pas revenir ici de si tôt, autant en profiter ! Romain préfèrera de son côté poursuivre la descente tranquillement.

Ces quelques efforts supplémentaires me permettent d’observer le petit lac de Vallonpierre, lové au pied de l’imposant Sirac. Si la descente à venir n’était pas si longue, je ferai bien un détour par-là mais "qui veut voyager loin ménage sa monture" et surtout, je ne vais pas abandonner Romain !

Sur le chemin du retour à la bergerie, le soleil resplendit à présent et donc, ça chauffe. En contrepartie, ce terrain délité révèle sa palette de couleurs chatoyantes et de nombreuses sources nous permettent de nous rafraichir.

À la bergerie, nous descendons plein sud, vers le Mourre de Clausis et par un cheminement en lacets entre des barres rocheuses, (repéré le matin grâce à un chamois), nous récupérons le sentier à hauteur du point 2046.

Une première journée dans le Champsaur qui annonce la suite : du merveilleux plein les yeux sous une chaleur coriace.