Sortie du 27 juin 2023 par Dyn’s Pic Central de Vallon Clos (2762m) par le Col des Chevrettes

Depuis que j’étais passé au col des Chevrettes l’année dernière à la même époque, j’avais en tête de revenir explorer cette rampe semblant donner accès à l’arête du Pic Central de Vallon Clos. C’était sans compter que Rabah a publié son joli topo entre-temps. Le passage est confirmé, et c’est dans mes cordes !

Je me casse dans le Valgau quelques jours. J’ai en tête de bivouaquer près du refuge de Vallonpierre, de faire un coucher de soleil du Pic Gazonné en fin de journée, puis, le lendemain matin, d’enchaîner le Pic Central.
J’aurais juré d’avoir lu quelque part que la route du Gioberney était rouverte il y a une semaine ou deux, suite aux éboulements qui l’ont condamné. Surprise après la Chapelle, la route est encore barrée ! Que faire ? Changement de plan ?
Il est 16h, je suis en avance, c’est parti pour la rallonge !

Il me faudra 4h pour rejoindre Vallonpierre... À 20h du soir, l’arrivée est magique avec le soleil qui décline derrière le piton de l’Occanière dans l’axe du refuge. Il est trop tard pour rejoindre le Pic Gazonné, et de toute manière les géants sont bâchés, une autre fois pour le coucher de soleil...
Je me délaisse de mon barda sur une table de la terrasse, commande une bière pression pour me rafraîchir le gosier. Un peu de monde au refuge, la salle intérieure est comble et pas mal de tentes à proximité. Le campement est installé plus haut derrière une butte m’offrant une solitude toute relative. En tout cas, je n’ai personne dans le viseur !

Réveil à 6h, remballage des affaires. Après un bon café au refuge encore presque endormi, je me lance vers l’ascension du Pic Central.
D’abord le vallon sauvage d’accès au col des Chevrettes. Ici le décor est spectaculaire avec cette palette de couleurs ! C’est toujours une grande joie de retrouver ce coin...
L’approche est rapidement enquillée. La rampe est là et se grimpe bien. Je prend pied sur l’échine sommitale avec le panorama qui s’offre généreusement sur le profond Valgaudemar. Cerise sur le gâteau, une mer de nuages cotonneuse recouvre le fond de vallée...

L’arête, d’abord large, s’effile avant l’ultime tirée jusqu’au point culminant. Sans être véritablement vertigineuse, elle est aérienne et requiert de l’attention.
Longue pause au sommet tout en jouissant de la quiétude des lieux. Je tente d’apercevoir le petit lac caché dans les contreforts du Pic nord-est que Michel a si merveilleusement mis en lumière... En vain...

Retour au refuge pour la mousse en guise d’apéritif avant l’assiette du jour. C’est bon, c’est beau, on y resterait la journée ! Mais, faut bien redescendre ! Surtout avec ce long retour qui m’attend...