Sortie du 11 août 2022 par ViveLaMontagne67 Refuge de Temple Écrins (2410m) et retour en boucle
Cette randonnée se fait dans un cadre grandiose, comprenant des sommets de plus de 3000m à foison, et même quelques sommets de plus de 4000m. Parmi ces sommets, j'ai trouvé particulièrement photogéniques la Tête du Rouget, la Tête du Chéret, Les Bans et l'Ailefroide. Certes, la montée finale au Refuge de Temple Écrins est bien raide (pente moyenne de plus de 20% sur 2 km) mais elle se fait en grande partie en forêt, ce qui atténue un peu la chaleur, tout en nous offrant de magnifiques points de vue entre les arbres. Et puis la vue au Refuge mérite amplement de faire ces efforts. En ce qui me concerne ce jour-là, j'étais bien diminué par le COVID. Mais ça m'a bien aidé de voir tant de beauté pour me dépasser et aller au bout. Et puis j'ai renoncé au retour en boucle pour écourter un peu.
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Journée chaude et globalement très ensoleillée, malgré des cumulus de plus en plus nombreux au fil de la journée. Mais du moment que je peux voir le soleil briller presque tout le temps, les conditions sont excellentes pour moi.
Récit de la sortie
Variations par rapport au topo
J’ai suivi le topo à l’exception du retour en boucle par la rive gauche du Vénéon (à partir de la passerelle permettant d’aller dans le Vallon du Chardon).
Initialement, j’avais pourtant prévu de faire ce retour en boucle, car la vue sur l’Ailefroide me semblait encore plus belle depuis le sentier balcon sur la rive gauche du Vénéon.
Mais avec le COVID et la chaleur, j’étais trop fatigué et j’avais trop mal au dos. Alors je ne me voyais pas faire du dénivelé positif supplémentaire.
Et en plus, comme le sentier balcon de la rive gauche est beaucoup moins emprunté que le sentier de la rive droite, j’avais peur que l’un des 3 ruisseaux traversés par le sentier balcon de la rive gauche ne soit pas équipé d’une passerelle en bon état. Et je ne voulais pas prendre le risque de devoir faire demi-tour au cas où je n’arriverais pas à franchir un des ruisseaux.
Donc j’ai joué la sécurité en revenant par le même chemin qu’à l’aller où tout s’était très bien passé le matin.
La Rando en chiffres
- Participants : 1 personne (moi seul)
- Distance : 13,3km
- Dénivelé : environ 705m cumulés
- Altitude au départ : 1705m (Parking de la Bérarde)
- Altitude point bas : 1705m (Parking de la Bérarde)
- Altitude point haut : 2410m (Refuge de Temple Écrins)
- Durée de ce jour : 8h20 pauses comprises (de 08h50 à 17h10), avec de nombreuses pauses pour me reposer et savourer les décors offerts à mes yeux.
Les faits marquants de ma sortie du jeudi 11/08/2022
Ma femme a commencé à avoir des premiers symptômes du COVID le samedi 6 août 2022. Cette journée fut donc sa dernière rando de notre séjour aux Deux Alpes, exactement 2 semaines après notre arrivée. Car le dimanche elle commençait déjà à être fiévreuse, courbatue et très fatiguée.
Puis ce fut mon tour de ressentir les premiers symptômes du COVID 2 jours plus tard, le lundi 8 août au réveil. Mais chaque année, je me réjouis tellement tous les jours de notre futur séjour estival dans les Alpes, que j’ai continué à randonner tous les jours jusqu’au dernier jour de notre séjour, le vendredi 12 août 2022. Le lundi, ça allait encore. Mais les 4 jours suivants furent les plus durs, surtout le mercredi et le jour de cette sortie, le jeudi 11 août 2022. Pour tenir le coup, en complément du paracétamol (pas très efficace contre les courbatures) je prenais de l’ibuprofène (même s’ils recommandaient de l’éviter avec le COVID). Ainsi qu’une bonne dose de vitamine C et de magnésium le matin. Sans oublier de la boisson énergisante en journée, quand les réserves d’énergie étaient épuisées.
Au début de cette rando, mon regard était surtout attiré vers l’arrière, par la Tête de la Marsare (avant qu’elle ne disparaisse) et la Tête du Rouget.
Et puis assez rapidement, c’est la Tête du Chéret qui s’est mise à accaparer mon regard à l’avant.
Aux alentours du Refuge du Carrelet, mon regard a pu se poser vers la droite sur le Vallon du Chardon et son glacier.
Puis est arrivée la bifurcation où on prend à gauche le sentier qui monte au Refuge de Temple Écrins, en laissant le sentier qui continue à longer le Vénéon pour mener au Refuge de la Pilatte. Pour illustrer la rupture que marque cette intersection, voici une comparaison sur la distance et la dénivelée parcourues avant et après ce point :
- Avant cette bifurcation, on parcourt une distance d’environ 4,5km pour 250m de D+, ce qui fait une pente moyenne très douce d’environ 6%.
- Après cette bifurcation, on parcourt une distance d’environ 2km pour 450m de D+, ce qui fait une pente moyenne 3 à 4 fois plus élevée de plus de 20%. D’ailleurs le panneau indique que le refuge est à 1h30 alors qu’il n’y a que 2km à parcourir (en ce qui me concerne, il m’aura fallu 2 heures et compte tenu des circonstances, c’est déjà bien).
Mais alors que le plus dur allait seulement commencer, j’étais déjà fatigué, à cause du COVID et de la chaleur. Et avec toutes les photos que je prenais les bras levés, j’avais déjà bien mal au dos. Alors avant d’entamer cette montée au refuge, j’ai fait une bonne pause d’une quinzaine de minutes et j’ai ouvert une canette de 25cl de boisson énergisante qui donne des ailes (si vous voyez ce que je veux dire, sans citer de marque).
Pendant les 400 premiers mètres, jusque vers la passerelle qui enjambe le ruisseau sans nom du Vallon de la Pilatte, la pente est encore raisonnable mais après elle se raidit sérieusement, et cela malgré des lacets bienvenus.
Heureusement, la vue est somptueuse dans cette montée et cela bien que le sentier se situe en forêt pendant la plus grande partie (quasiment jusqu’à l’altitude de 2300m, sachant que le refuge est perché à 2410m).
Notamment, c’est dans cette montée que l’on voit apparaître le Glacier de la Pilatte dominé par le sommet des Bans. Et au bout d’un moment le Mont Gioberney et le Glacier du Says viennent compléter le tableau. Pendant toute la montée en lacets en forêt, j’ai admiré ces deux glaciers et ces deux sommets, ainsi que le lit du Vénéon en contrebas qui remonte jusqu’à leurs pieds.
Pendant cette montée, la boisson énergisante m’a sans doute donné un surcroît de peps et de motivation, tout comme la vue grandiose d’ailleurs. Mais ça n’a pas masqué le mal de dos qui a sans doute été un des pires que j’ai pu avoir à ce jour. Entre la pente bien raide, le sac à dos trop lourd, la chaleur, les courbatures et les nombreuses photos prises les bras levés, c’était un calvaire. Je m’arrêtais presque tous les 2 virages en posant le sac à dos, du côté où l’on pouvait voir Les Bans dominant le fond de la Vallée du Vénéon. Et j’ai pris comme ça plein de photos des Bans au fur et mesure de la montée. Et puis vers midi, j’ai fini par prendre de l’ibuprofène. C’était largement plus de 4 heures après le paracétamol que j’avais pris le matin. Mais j’avais essayé de retarder sa prise le plus longtemps possible, dans l’espoir que ses effets puissent durer jusque vers la fin de la rando.
Quand je suis sorti de la forêt j’ai été ému en commençant à voir tous ces sommets si prestigieux de plus de 3500m : le Clocher des Écrins, le Dôme de Neige des Écrins, le Fifre, le Pic Coolidge. Et quelle émotion de savoir que même si elle était cachée par le Pic Lory, la Barre des Écrins se trouvait là tout près, à peine à 3km à vol d’oiseau. Quel privilège de pouvoir se trouver là, si près de tous ces géants. 😊
Et puis globalement, le plan incliné sur lequel se trouve le Refuge de Temple Écrins offre une magnifique vue à 360°.
Cette situation prestigieuse et cette vue panoramique constituent des récompenses de premier choix pour les efforts fournis à la montée.
Je suis arrivé au refuge vers 13h20. Je suis allé pique-niquer à proximité sur le plan incliné, mais à l’écart du monde. En mangeant, j’ai pu voir une marmotte. Ce fut ma seule rencontre du jour avec la faune sauvage. Mais dans un endroit aussi fréquenté, par une belle journée d’août, c’est déjà une chance.
Pendant une demi-heure (de 13h45 à 14h15), je me suis allongé dans l’herbe, chose que je fais rarement. Je ne sais plus si j’ai réussi à m’endormir un peu mais j’imagine que cela a dû aider à atténuer un peu mon mal de dos.
Après la corvée de crème solaire, j’ai entamé la descente vers 14h30.
En approchant du Refuge du Carrelet, j’ai pu apprécier la vue sur l’Ailefroide alors qu’à l’aller ce n’était pas évident à cause du contre-jour très marqué.
Une fois de retour à la passerelle qui permet d’accéder au Vallon du Chardon, j’ai renoncé à effectuer le retour en boucle par la rive gauche pour les raisons déjà évoquées plus haut. Et même comme ça, en descente douce jusqu’à la Bérarde, pas moyen de me soustraire à mon mal de dos.
Mon état physique du jour ne m’a pas permis de profiter de ce parcours dans des conditions optimales. Mais même en étant diminué et un peu souffrant, j’ai bien pu mesurer combien le cadre était grandiose et j’ai bien pu apprécier de me trouver là pour en profiter.
MERCI à Nadine pour cette excellente idée de parcours qui vaut vraiment la peine d’être suivi. 😊
Photos
Auteur : ViveLaMontagne67
Avis et commentaires
Merci beaucoup Nadine ! 🙏😉
Quand on est passionné et quand on voit tant de beauté et qu’on ne peut la pas voir le reste de l’année, ça aide à se surpasser.
Et puis je n’ai pas été très gravement atteint non plus. Sans doute parce que je l’avais déjà eu 1 mois plus tôt (un variant différent j’imagine).
Ce sont les 2 seules fois où j’ai eu le COVID (en juillet et en août 2022).
Et bien, tu as été bien courageux de faire cette rando aussi mal en point ! Je sais bien que quand on aime on ne compte pas....mais quand même !
Belles photos en plus !
Au plaisir....
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