Sortie du 23 mai 2023 Tête du Lauzon (2278m) et Tête de Vallon Pierra (2516m) par le vallon de Charnier

Magnifique ascension de deux beaux sommets du massif du Dévoluy, adaptée à merveille à un mois de mai pluvieux dans les Alpes du Sud.

Itinéraire, carte // Fiche topo

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Conditions météo

Beau en matinée, mais brouillard partiel sur les crêtes.

Récit de la sortie

Ascension bien adaptée à un mois de mai pluvieux, où la neige est encore bien présente à partir de 2400 mètres sur les faces sud, cette course composée des objectifs : têtes du Lauzon et de Vallon Pierra, fût un choix judicieux.

Aujourd’hui, la matinée est ensoleillée mais comme tous les jours depuis plus d’une semaine, la pluie devrait tomber en milieu ou fin d’après-midi sur les Alpes du sud et notamment sur le splendide massif du Dévoluy.

Le cheminement du vallon de Charnier est toujours aussi beau, et en ce moment, il est verdoyant grâce aux précipitations abondantes de ces dernières semaines.

Le parcours en crête permettant d’accéder à nos deux objectifs du jour, fût magnifique, même si l’immensité de ce vallon suspendu au-dessus du col de Charnier nous aura impressionné.

Personnellement, je ne m’habituerai jamais à tant de beauté mais surtout et tant d’immensité, sans aucune appréhension... et je pense que monter en altitude en montagne produira toujours le même effet sur moi, s’apparentant clairement à de la peur.

Mais celle-ci ne m’a jamais (ou très rarement) empêché de remplir les nombreux objectifs "sommets" que je me fixe, pour mon plus grand bonheur, depuis presque 13 années, maintenant.

Faut croire que j’aime la défier... (la peur) même si parfois, je dois me forcer à la combattre, afin de ne pas faire volte-face devant tous ces impressionnants sommets montagneux.

L’ascension de cette tête de Vallon Pierra m’aura donc, encore procuré ces sensations ou émotions, mais également celles jouissives d’atteindre l’objectif "sommet" fixé, et celle extrêmement agréable de partager ces moments avec deux amies.

Viidéo

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 23 mai 2023

Dernière modification : 24 mai 2023

Avis et commentaires

Salut Cyril, c’est toujours une belle sortie cette Tête de Vallon Pierra !
Légende de la photo n° 33 : le vallon de la Jarjatte n’a qu’un nom. Le vallon du Fleyrard se situe au-dessus de la cabane homonyme, encerclé par la Tête des Vautes, le Rocher Rond et la crête du Penas.

Agarock,
Quelques compléments...
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J’ai eu la chance de commencer la montagne parce que mes parents en faisaient, et qu’ils m’ont emmené. Dans ce contexte, de jeunesse et de sécurité, je n’ai jamais eu peur.
Plus tard, autour des 25 ans, j’ai pratiqué la haute-montagne, et l’escalade en falaises. C’étaient des choses difficiles, voire très difficiles. Mais là encore je n’avais pas peur. Sauf une fois sous un orage dans les Dolomites.
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Vers l’âge de 40 ans, au boulot, en montant sur une échelle métallique, un "truc a claqué" dans le crâne. Je ne sais pas ce que c’était, mais j’ai été instantanément pris de vertiges, à en être immobilisé sur l’échelle...
A cette époque je ne pratiquais plus la montagne. Mais, 10 ans plus tard, quand j’ai voulu reprendre la randonnée, et notamment les randonnées du vertige, j’ai eu beaucoup de mal à retrouver l’aisance que j’avais connue. Et c’est là que la peur a commencé...
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Je ne pouvais plus m’approcher du bord d’une falaise. C’était une sensation percutante, vraiment. Et il m’a fallu plusieurs années pour retrouver une certaine facilité. Aujourd’hui, 15 ans plus tard, cela va à peu près.
Mais avec l’âge, et les sorties en solitaire, d’autres contraintes sont arrivées, qui font que mes envies, mes projets sont à chaque fois une petite lutte intérieure. Je m’en tire en faisant une grosse préparation avant de partir, tant sur l’aspect matériel que sur l’aspect physique ou mental.
Et après une sortie exigeante, il me faut plusieurs jours de repos, de récupération, pour pouvoir recommencer. Le jour "J", je dois sentir que toutes les bonnes conditions sont remplies. Si ce n’est pas le cas, je repousse le départ.
Et je maintiens ce que j’écrivais en juillet 2007, dans le texte référencé ci-dessus : "la peur est mon meilleur ange-gardien".
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A+

Merci François ! je me sens un peu moins seul grâce à toi... car j’ai souvent l’impression, sûrement fausse, d’être entouré de randonneurs qui ne ressentent pas toujours cette peur face au vide, ou face à un objectif impressionnant. Il est également possible qu’elle soit moins présente chez les autres, notamment s’ils sont familier avec la montagne depuis bien plus longtemps que moi, je n’en sais trop rien en fait... Pour ma part elle arrive toujours très vite, et encore plus quand je suis en mode "solo", là, c’est même avant de débuter ma randonnée... mais ma motivation combat cette peur et me permet de passer au dessus, sans l’occulter. Cette motivation provient des côtés positifs d’une ascension que je m’efforce de mettre en avant de cette peur qui m’assaille, et qui m’envahit de doutes.
Ces côtés positifs sont les vues splendides que je vais sûrement être amené à admirer, le sentiment d’accomplissement d’atteindre (sûrement...) un but que je me suis fixé, le magnifique cheminement ou itinéraire que je vais emprunter dont je vais me délecter, et l’effort physique et sportif que je vais réaliser, et qui me rendra sûrement fier et en confiance par rapport à mon potentiel physique.

Bonjour Agarock,
J’aime bien cet aparté à propos de ta peur en montagne.
C’est tout à fait vrai qu’elle existe, la peur, et en particulier lorsque l’on se fixe un objectif qui tangente les limites de ce que l’on peut faire, de ce que l’on sait faire.
Je la connais bien.
Nous avons fait quelques rencontres, au fil du temps...
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Voici ce que j’en écrivais, après une balade sur les crêtes de la Grande Roche Saint Michel, au-dessus de Grenoble :
"...Instantanément je recule pour me sortir de ce risque, aussi improbable, en fait, que la sensation m’est irrépressible. La peur ! La peur !
Cette peur, que je traîne avec moi, partout où je vais, non que je l’aime, mais parce qu’elle me suit. Cette peur qui gâche parfois tant les choses. Cette peur que je respecte surtout, parce qu’elle est mon meilleur ange gardien, et qu’elle m’indique jusqu’où mes mouvements sont possibles, et à partir d’où il faut les arrêter."
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