Sortie du 20 avril 2023 par magriz Montagne de l’Archier et le Fourchat (1571m) au départ de Rosans

Ayant déjà parcouru les crêtes du Raton l’été 2021 et traversé la montagne de Maraysse il y a un an tout pile, je me disais que ce serait sympa de faire le morceau manquant !

Je me mets cet hiver en quête d’informations sur la faisabilité de la crête en entier, et je tombe sur le topo de Berlingo et la sortie de Dyn’s, avec les commentaires qui ne m’aident guère !
Bon, ce sera le défi à relever pour ces vacances d’avril...

Dans le cas où nous ne pourrions vraiment pas passer cette falaise (et dans ce cas devoir faire un gros demi-tour), j’opte pour faire la rando dans l’autre sens, nous laissant une échappatoire possible avec la piste qui redescend vers l’Essaillon.

C’est parti à 7h15, du col de l’Archimbaou (piste carrossable). La météo est incertaine et des pluies possibles dans l’après-midi, autant partir tôt !
Nous suivons la piste jusqu’à croiser le sentier qui monte de Rosans (point 1020m). Nous montons au Serre du Suquet. Les balises ont l’air d’avoir été grattées sur les arbres... Petite hésitation, mais il faut suivre la ligne de crête. On redescend donc de l’autre côté du Serre et retrouvons un sentier bien marqué.
Nous passons une zone déforestée que l’ONF est en train de reboiser avec ... des pins noirs.
Nous arrivons sur la crête nord-ouest, une table de pique-nique nous invite à nous asseoir. Non, trop froid, et que 8h40... Nous poursuivons donc la montée (raide par endroit), pour enfin arriver sur la crête avec vue, et avec vent ! Un chamois se retrouve nez à nez avec nous !

Nous atteignons le Fourchat à 9h40. Magnifique vue ! Mais nous ne nous éternisons pas car le vent froid souffle toujours.

Nous commençons maintenant cette longue et belle crête herbeuse !
Quelques vautours passent à grande vitesse au-dessus de nous. Quelques jolies fleurs. Et beaucoup de photos, je traîne ! (grosse déception en rentrant, je les trouve moches...).

Et nous voici enfin au pied de la "barre-qui-pose-question" : et là, plus on s’approche plus on est content ! (10h50).
La falaise, qui semble insurmontable de loin, se découpe en fait en deux petites barres rocheuses :
La barre (qui se voit de loin et paraît infranchissable) se découpe en deux barres plus petites :

• la 1re barre se passe sans souci, le passage est évident.
• on remonte ensuite l’inter-strate vers la gauche.
• la seconde barre se franchit aisément en mettant les mains. [portage du chien éventuellement, la notre s’est prise pour un chamois et a sauté le ressaut de plus de 1m sans aide !].
  (voir photo avec flèches indicatrices).

En haut, petite pause grignotte. Des chamois franchissent la crête au loin. Le soleil joue toujours à cache-cache, le plus souvent caché d’ailleurs...

Pour nous, c’est ensuite que nous avons eu les difficultés  :

• de vieux fils en fer rouillés abandonnés qui traînent au sol. Il faut ouvrir l’œil pour ne pas trébucher... (il y en a presque tout le long jusqu’au col des Pins, mais pas en continu).
• une deuxième barre rocheuse quelques minutes plus loin : désescalade possible (notre choix), ou contournable en descendant un peu.
• la fin de la crête qui s’embroussaille, sans sente vraiment marquée, où il faut chercher son passage. M’enfin rien de bien compliqué.

Cette dernière partie nous a pris du temps ! Nous atteignons le col des Pins à 12h.
Trop froid, gros nuage noir au-dessus de la tête, nous descendons par le GR. Descente bien désagréable : droit dans la pente (ou presque) et que du cailloutis et cailloux instables. Nous sommes soulagés de croiser le sentier horizontal qui nous repose les jambes. L’Aire du Col nous invite à la pause pique-nique.

Attention, à l’Aire du col, le balisage du GR fait un peu n’importe quoi...

Nous reprenons notre route en suivant la piste jusqu’à l’Essaillon, pour rejoindre finalement le col de l’Archimbaou. Nous trouverons un magnifique rostre de bélemnite !

Une superbe rando !

• Temps 6h40, avec moultes petites pauses (non chiffrées) et pause midi (40min).
• Je recommande ce sens là : Serre du Suquet —> Fourchat —> montée barre rocheuse —> col des Pins —> Aire du Col —> Essaillon.
• le départ du col de l’Archimbaou permet d’éviter la longue piste Aire du Col —> Rosans (ou inversement selon sens de la rando).
• difficulté potentielle supplémentaire : si les moutons sont dans le parc (entre l’Archier et la "barre-qui-pose-question") et qu’il est électrifié, cela peut poser soucis avec la végétation (nous avons franchi plusieurs fois les fils pour éviter de passer dans les broussailles).