Sortie du 5 mars 2023 par gegers Lac de Belledonne (2169m) par le Bois de Coteyssard, le Pas du Bessey et le Chalet du Rif Premier

Cet hiver particulier nous permet, bien que l’ambiance ne soit pas réjouissante, d’envisager des sorties auxquelles je n’aurais pas forcément songé en conditions disons, habituelles, même si elles le sont de moins en moins. Direction donc Allemont pour rejoindre par Coteyssard le discret et joli Lac de Belledonne.

Au-dessus de La Traverse, la route de Coteyssard est entièrement vierge de neige, et l’accès au parking d’été est possible, à condition de louvoyer entre quelques rochers de taille plus ou moins importante qui jonchent la chaussée. Je décide pour ma part de stationner peu avant la stèle des Granges. Je prends avec moi crampons et raquettes, ne sachant pas trop à quoi m’attendre en altitude, et je m’embarque d’un pas décidé en direction de la cabane du Chazeau. Le sous-bois est paisible, baigné dans la chaude lumière du matin, et seules quelques plaques de neige gelée brisent la monotonie durant cette montée tranquille.

Je trouve la neige à la cabane. Portante, elle ne nécessite pas l’usage des raquettes, et je progresse ainsi rapidement, en traversée sous la Barre des Ecus, en direction du Pas du Bessey. Je choisi d’évoluer dans les jolies combes situées au pied de la barre précitée plutôt que d’emprunter le sentier d’été, afin de profiter de la saveur sauvage de ces lieux, et d’évoluer parmi les nombreuses traces d’animaux.

Au pas du Bessey, le dernier tiers du parcours se révèle enfin. En dévers, et sur une neige encore en partie gelée, j’entame la traversée en direction du Lac de Belledonne, sous les impressionnantes pentes du Grand Charnier. Les crampons se font ici très utiles, plusieurs secteurs en neige dure pouvant s’avérer problématiques, même si une glissade n’entraînerait pas forcément ici de conséquences fâcheuses. Je débouche finalement, dans une solitude agréable et un silence sépulcral, au-dessus du Lac de Belledonne, emprisonné sous une couche de glace.

Je reste près d’une heure à savourer la paix des lieux, évaluant également l’idée de poursuivre jusqu’au Chalet du Rif Premier. Mais l’état de la neige, devenue soupe en deux heures à peine, ne m’invite pas à poursuivre plus loin l’effort. Je préfère entamer le chemin du retour, prenant le temps d’admirer le secteur des 7 Laux, le Rissiou, les Grandes Rousses, sous leur maigre couche de neige. Retour au parking après une belle randonnée de 8 heures, lors de laquelle je n’aurais croisé que deux personnes montant en ski au Grand Charnier.