Sortie du 2 août 2022 par ViveLaMontagne67 Refuge du Soreiller (2719m)

Dans le début de la montée, entre la Route de la Bérarde et la Combe du Ruisseau d’Amont, la vue en contre-jour vers le sud-est, en direction de la Grande Aiguille de la Bérarde était superbe, avec la verdure et les épilobes sublimées par la lumière.

Ensuite l’étroite Combe du Ruisseau d’Amont nous a enchanté par son ambiance avec ses falaises rapprochées impressionnantes et une petite cascade, tout en continuant à nous offrir entre ses falaises la vue sur la Grande Aiguille de la Bérarde et la Pointe du Vallon des Étages.

Et puis est arrivé le moment tant attendu : l’apparition de l’Aiguille Dibona. C’est quand on a traversé la passerelle que cet instant magique et inoubliable se produit. On a beau l’avoir déjà vu en photo avant, quand on la voit apparaître en vrai, c’est autre chose et c’est un grand moment d’émotion. C’est vraiment un aiguillon impressionnant et invraisemblable.

Jusqu’à ce qu’on rejoigne le Cirque du Soreiller, on la voit trôner derrière un beau premier plan verdoyant, agrémenté d’une belle cascade.

Quand on atteint le Cirque du Soreiller, bien que le refuge soit visible très tôt, l’ascension est très très longue. De plus, l’univers est de plus en plus minéral. J’ai trouvé cette partie interminable et d’autant plus dure que j’avais très mal au dos, même quand je m’arrêtais et que je posais le sac à dos. Heureusement, quand on se retournait, la vue arrière vers l’autre côté de la Vallée du Vénéon était de plus en plus large et la vue sur le Vallon des Étages était de plus en plus belle. La vue en contrebas sur le haut de la Combe d’Amont était très sympa aussi.

Nous avons évidemment choisi de pique-niquer une fois arrivés au Refuge du Soreiller, entre 14h30 et 15h. Nous nous sommes mis un peu à l’écart de la foule et nous avons eu la chance d’assister au ballet incessant d’une hermine qui cherchait de la nourriture. Elle était trop mignonne mais aussi bien trop vive pour que je réussisse à la prendre en photo. 😉 Elle a égayé notre pique-nique et a gonflé un peu plus la quantité de bonheur ressentie tout au long de cette journée.

Avant de redescendre en cette chaude journée, nous avons consommé un excellent jus de fruit artisanal local au Refuge du Soreiller (d’après la couleur sur les photos, je crois qu’il était à la framboise).

Puis nous avons entamé la redescente par le même chemin. Et là je dois avouer que je suis admiratif devant les alpinistes qui font l’aller-retour au refuge ainsi que l’ascension des 400m de la face sud de la Dibona dans la même journée. Et on en a croisé un certain nombre. Non seulement, l’aller-retour au refuge est encore plus fatigant pour eux à cause du poids du matériel d’alpinisme. Mais en plus les 400m d’ascension doivent bien leur titiller les mollets. Bravo ! Respect ! Chapeau bas !

Nous avons eu plaisir à retrouver un environnement de moins en moins minéral et de plus en plus verdoyant. Et à partir de 16h30, la lumière a commencé à devenir moins écrasante et les couleurs ont commencé à devenir plus belles et plus chaudes. Nous avons donc eu grand plaisir à revoir la rive opposée de la Vallée du Vénéon, et notamment la Grande Aiguille de la Bérarde sous cette nouvelle lumière et ces nouvelles couleurs. Et j’ai d’ailleurs remarqué de belles teintes rougeoyantes sur la Grande Aiguille de la Bérarde, que je n’avais pas soupçonnées à la montée quand elle était en contre-jour.

Quand nous avons regagné le haut de la Combe d’Amont vers 17h30, elle était déjà presque complètement plongée dans l’ombre, ce qui nous a offert de beaux contrastes de lumières avec les sommets devant et derrière (principalement la Grande Aiguille de la Bérarde et l’Aiguille Dibona). Ce fut encore un beau cadeau inattendu.

Est alors arrivé le moment inverse par rapport à la montée, celui de dire au revoir à l’Aiguille Dibona. Et nous avons eu la chance qu’elle se présente sous un très bel éclairage à ce moment-là. La belle vue sur l’Aiguille de la Bérarde a grandement facilité cet instant.

Quand nous sommes ressortis de la Combe d’Amont, nous avons encore été comblés par deux cadeaux supplémentaires. Tout d’abord la belle vue vers le Dôme de Neige des Écrins vers l’EST, qui était très compliquée le matin car en plein contre-jour. Et surtout, la vue à l’ouest en contre-jour sur la Vallée du Vénéon, avec une ambiance lumineuse magique que j’ai adorée. La végétation était encore plus sublimée que le matin par la lumière de plus en plus rasante, car nous étions plus proche du coucher de soleil que le matin nous l’étions du lever de soleil.

Voilà. C’est l’une des plus belles journées qu’il nous ait été donné de vivre et je suis très heureux d’avoir pu la vivre en compagnie de ma femme. C’était génial de pouvoir vivre tous ces beaux moments ensemble et de pouvoir partager nos émotions en temps réel. Quand on raconte ce qu’on a vécu le soir, ce n’est pas pareil.

MERCI aux différents auteurs d’AltitudeRando qui ont publié des topos et des sorties dans ce secteur et qui m’ont donné envie de faire cette rando. Je leur suis très reconnaissant. 🙏

La Rando en chiffres

• Participants : 2 personnes (ma femme et moi)
• Distance : environ 10,5km
• Dénivelé : environ 1150m cumulés
• Altitude au départ : 1605m (parking au sud-est du hameau des Étages)
• Altitude point bas : 1594m (à l’endroit où on quitte la Route de la Bérarde, à la sortie du hameau des Étages)
• Altitude point haut : 2719m (Refuge du Soreiller)
• Durée de ce jour : 10h35 pauses comprises (de 08h45 à 19h20), avec de nombreuses pauses pour contempler le paysage devant et derrière et pour reposer mon dos.