Sortie du 21 septembre 2022 par Vero. Glacier de Saint-Sorlin-Cabane des glaciologues (2700m) et lac Nicolas (2380m) par le col de la Croix de Fer

Je me suis basée sur le mini trek proposé par Vincent, à ceci près que je l’ai fait à l’envers : 1er jour, montée au glacier, retour et nuit au refuge. 2^e jour, ascension de l’Aiguille Rousse, redescente au col de la Croix de Fer et retour à la maison, les vacances sont finies.

Dans ma grande méconnaissance des lieux, alors que je commence à monter depuis le parking, je croise un autre randonneur sur le sentier et je demande bêtement :

• c’est quoi cette grande montagne enneigée qu’on voit tout là bas au fond ?
• C’est le Mont Blanc, bien sûr !

Le Mont Blanc !!! C’est que je n’ai pas l’habitude : je viens des Alpes du Sud, et depuis les sommets autour de chez moi, on ne le voit pas.

Impression générale d’une rando facile, qui demande peu d’efforts.
Je m’approche jusqu’à toucher la glace. Archie, lui, s’y vautre sans retenue et fait de la luge sur le dos.

Très belles flâneries au pied du glacier et sur les moraines, parmi les lacs de fonte et les roches moutonnées. Je continue à monter vers le côté du Grand Sauvage, à la découverte des innombrables petits lacs. C’est beau, impressionnant (et un peu triste aussi : ce glacier qui recule et disparait). La pente des Arènes m’attire, elle donne une impression de facilité et j’ai grande envie de la gravir, pour "voir ce qu’il y a derrière", mais vu la façon dont j’ai organisé ma sortie, je n’ai pas le temps si je veux être de retour au refuge à l’heure du repas. (Comme quoi, j’aurais probablement mieux fait de suivre le programme dans le sens proposé). Je redescends donc doucement en vagabondant parmi les rochers du Genépi. Côté nord ouest, une superbe mer de nuages s’est formée sur le massif de l’Argentière et commence à déferler.

Pour la nuit au refuge, comme Archie n’est pas admis à l’intérieur, je lui fabrique un couchage sur mesure dans l’entrée avec le sac à dos, ma veste et la couverture de survie, Je crois bien qu’il a récolté des caresses de tous les hôtes du refuge ce soir là.

Le lendemain, avant de rentrer, nous faisons l’ascension de l’Aiguille Rousse par une sente qui part depuis le col nord des lacs. Juste avant le sommet, par sécurité, on peut mettre un peu les mains. Au sommet, rencontre d’une harde de chamois qui détalent devant nous et long moment de contemplation devant le paysage sublime.

Puis retour via le lac Guichard, jusqu’au parking et puis à la maison.
L’endroit me donne envie de revenir et une prochaine fois, pour pouvoir flâner tout à loisir, avec mon matériel de bivouac que je planterai près d’un lac.