Sortie du 4 juillet 2020 par gegers Glacier de Saint-Sorlin-Cabane des glaciologues (2700m) et lac Nicolas (2380m) par le col de la Croix de Fer

L’eau est un élément essentiel à la vie et cela se voit à l’importance de ce liquide dans la composition du corps humain. Chez un adulte, l’eau représente en effet 65% de la masse corporelle, soit environ 45 litres d’eau pour une personne de 70kg. Tout à coup, les deux litres d’eau que j’emporte lors de mes randonnées estivales me semblent bien légers.

De l’eau, la randonnée du jour n’en manque pas. Ce sont tout d’abord ces quelques gouilles à franchir peu après le départ du Col de la Croix de Fer, sous un ciel bas. Et puis, plus loin, les premiers névés font leur apparition. Le secteur a été bien arrosé au printemps, et la neige s’accroche. Il faudra à plusieurs reprises traverser des secteurs enneigés pour rejoindre le Col des Tufs, avant de redescendre sur le Refuge de l’Etendard, encore fermé. Juste à côté, le Lac Bramant, domestiqué par l’homme, crache ses eaux dans un cataracte assourdissant. La fonte n’est pas encore totalement achevée, et le reflet des cimes du Grand Sauvage dans le lac donne à la scène une ambiance savoureuse.

Le Lac Blanc est lui aussi plein à ras bord, et son contournement se fait plus aisément par la rive droite, la gauche étant encore encombrée de nombreux névés. A partir du Lac Tournant, le chemin devient intégralement en neige. A 9h, la neige est suffisamment molle pour permettre un cheminement aisé (attention aux trous néanmoins), mais un départ matinal, avant que le soleil ne vienne lécher ces belles pentes, peut nécessiter l’usage des crampons.

J’arrive au pied du glacier alors que les nuages, nombreux, commencent à s’élever et à envahir le secteur. Le glacier, encore bien en neige, commence à peine à se déliter à son pied, et les lacs de plus en plus importants qui le bordent chaque année commencent tout juste à se former. Je laisse un compagnon de randonnée rencontré plus tôt le matin poursuivre jusqu’à la Cime de la Valette. Pour ma part, je me satisferai d’un promontoire offrant une vue magnifique sur l’ensemble du secteur, même si les lointains sont bien ennuagés. J’observerai un moment les alpinistes redescendant du sommet avant, moi-même, de prendre le chemin du retour. Un secteur que je n’avais pas visité depuis plusieurs années, et qui en ce début d’été conserve des airs printaniers !