Sortie du 1er novembre 2022 par Pascal Refuge de la Pra (2109m) et Lac Longet (2027m) par la Cascade de l’Oursière

Le lendemain du passage d’une perturbation, c’est souvent à quitte ou double : Soit on se balade dans de magnifiques éclaircies d’air pur et lumineux nettoyé par la pluie de la veille entre les nuées qui donnent du caractère au décor, soit on se retrouve sans aucune visibilité à l’intérieur de ces mêmes nuées qui persistent à vouloir s’accrocher aux montagnes alors qu’ailleurs en vallée il fait beau...

En tout cas, si on n’essaie rien, on a rien. Il faut juste se persuader d’y aller même si à l’heure du départ, le ciel est complètement bouché... Donc, départ vers 12h30 des Seiglières pour une petite balade en direction de la cascade de l’Oursière puis du refuge de la Pra en espérant que les nuages se montrent coopératifs... La forêt automnale est encore bien humide. On passe devant la cascade de "la Nounoursière" puis celle de l’Oursière (la première étant celle où beaucoup de touristes s’arrêtent, pensant être arrivés à la seconde). La montée se fait agréablement, malgré le terrain assez glissant.

Après un bon bain de caillasses facilité par le sentier, on débouche enfin sur le plateau de la Pra, au relief complexe parsemé de bosses. Aujourd’hui, on va se contenter d’une boucle pour faire la tournée des lacs, regrettant de ne pas avoir pu partir plus tôt pour avoir le temps de monter plus haut vers les sommets dont beaucoup semblent surmonter les nuées encombrant le plateau.

On va commencer par le lac Merlat, où des rhododendrons fleuris viendront égayer l’ambiance sans cela assez grise malgré quelques trouées de bleu. Puis on poursuivra vers le refuge de la Pra, pour se diriger ensuite vers une sympathique bosse dominant le lac Claret qui sera déclarée sommet du jour. Les éclaircies reviennent au gré des trouées des nuages, l’ambiance s’illumine, les couleurs sont superbes...

Descente vers le lac Claret alors que les nuées reviennent à la charge. Le lac Longet, à moitié vide, fait triste mine dans le brouillard... Puis on quitte le sentier pour se frayer un chemin vers le lac Bernard. Cette fois, les nuées s’écartent plus franchement, inondant le décor de la lumière chaude du soleil vespéral... Puis on entame tranquillement la descente vers le torrent pour rejoindre le sentier dans des couleurs absolument sublimes, avec un dernier petit baroud d’honneur des nuées juste parfait pour mettre de l’ambiance avant de se pousser pour de bon...

On redescend tranquillement dans la caillasse vers l’Oursière face au coucher du soleil, se préparant à l’austère descente du sentier en forêt à la nuit tombante, redoublant d’attention sur les cailloux, les racines et la boue rendus traîtreusement glissants par l’humidité ambiante... Fin de la balade à la frontale vers 19h.