Sortie du 19 octobre 2022 par BA42 Colleigne de haut en bas

Après une belle balade dans le Pilat la veille, je change de massif, la météo annonçant du beau temps sur toute la région avec arrivée d’un voile nuageux après 15h00.

Départ à 9h40 des Jasseries de Garnier dans les monts du Forez.
Pas de chance, le voile nuageux est déjà arrivé et les couleurs seront un peu ternes.

J’ai l’intention de faire le circuit Colleigne de bas en haut en sens antihoraire, à l’inverse du balisage, si les chasseurs ne sont pas là. Mais ils y sont, je vois les 4x4 garés au loin et j’entends soudain de nombreux coups de feu. C’est sans doute jour de chasse aux pigeons et ces pauvres volatiles sont en train de passer un sale quart d’heure...

Je prends donc le sens horaire, c’est plus sûr...

Arrivé au carrefour de Pradoux, je me dirige vers la Croix du Fossat pour remonter par le bord du plateau qui surplombe la vallée éponyme.

Sur le haut, la sente traverse un pâturage désert, le troupeau de Salers a été démontagné.

À la cote 1506, je poursuit par la piste pastorale. J’arrive à la cote 1586, là ou débute le sentier de descente sur Colleigne. Comme d’habitude depuis deux ou trois ans une clôture électrique haute 1 mètre barre le sentier.

En ce qui me concerne, je passe habituellement un peu plus loin en utilisant le passe-clôture. Mais, surprise, il n’y est plus. Et on fait quoi ?

C’est manifestement un pas pour exclure les randonneurs car cette clôture n’empêche pas de "rentrer", elle empêche de "sortir".

Depuis quelques années le sommet de Pierre-sur-Haute est dévolu aux moutons, les martagons ont disparu, que va-t-il se passer quand il y aura des patous ?

Déjà que à 10 km au sud-est de PSH, à la Petite Pierre Bazanne, un nouveau propriétaire accueillerait les randonneurs avec un fusil...

Triste époque. Pas étonnant que la guerre revienne...

Pierre-sur-Haute un peu avant 12h30 et pause casse-croûte à l’abri du vent. je suis surpris par l’abondante présence du Rougequeue noir. Peut-être une pause sur un couloir migratoire.

Descente vers 13h00, je piétine la clôture électrique là où un piquet est déjà cassé.

À Colleigne, l’état du ciel s’améliore un peu et le voile nuageux devient moins épais. Dans la hêtraie j’ai même droit à quelques rayons de soleil qui font resplendir les arbres, même si c’est environ dix jours trop tard car de nombreux individus sont déjà dégarnis.

À 14h00, je franchis la Ligne de tir... mais les chasseurs sont partis...

Un peu au dessus-de Garnier, alors qu’un épais voile nuageux s’apprête à masquer le soleil, je regarde vers l’est, vers le crêt des Courtines. Quand il est visible, le mont Blanc apparait au-dessus de ce crêt. Et, oui, il y est, trop discret pour pour mon APN, mais pas pour les yeux de celles ou ceux qui savent où le chercher.

Fin de rando à 14h50. Environ 5h00 de marche pour 19 km parcourus.

21/10/2022

De retour, j’ai écrit à FFRandonnée qui a balisé ce circuit.

Voici la réponse de M. Bernard Duris :

Bonjour Monsieur,
Nous connaissons bien le problème de ce passage pour y être passés en groupe il y a quelques jours.
Nous avons constaté la quasi impossibilité de poursuivre notre rando en direction des jasseries de Colleigne, même sans courant...
Nous avions un accord de passage verbal avec l’ancien propriétaire et tout s’est bien passé pendant plusieurs décennies. Actuellement, c’est le neveu qui a repris les pâturages et l’entente cordiale ne semble plus de mise.
Connaissant la personne en question, nous aimerions avoir un contact normal mais c’est presque impossible. Nous essayons de ne pas avoir un affrontement direct parce que dans ce cas nous pouvons tout perdre : cette personne étant également propriétaire de toute la partie sommitale des Monts du Forez depuis le col du Béal jusqu’à Pradoux, GR3 inclus !
L’enjeu est donc de taille et nous ne pouvons avancer qu’avec des pincettes.
Le pire c’est que le GR3, depuis les Deux Boules jusqu’à la Grande Pierre Bazanne est presque en totalité en privé. L’exemple risque de faire tache, ce qui pourrait interrompre le GR3 sur 18km.
Le cas n’est donc pas simple à résoudre sans y laisser des plumes mais nous sommes bien conscients des difficultés rencontrées par les randonneurs dans ce secteur. La solution serait de supprimer ce PR, mais si on lâche ici, il n’y a pas de raison que ça s’arrête et le GR3 pourrait bien passer à la trappe.
Convenez que rien n’est simple dans ce coin mais tant que les choses peuvent perdurer en l’état, même avec beaucoup de difficultés, ce sera toujours mieux que de ne plus avoir de passage sur toutes les Hautes Chaumes.
En vous remerciant pour votre contribution, je vous prie d’agréer, Monsieur, mes sincères salutations de randonneur.
Bernard Duris.