Sortie du 9 août 2022 par valverco Rocher de Séguret et Sommet de Pierre Blanche en traversée (2121m)

Participant : Seul

Sur un coup de tête la veille de la sortie, donc le lundi, je décide de revenir sur cette traversée du Sommet de Pierre Blanche. Bon d’accord c’est la dixième fois aujourd’hui, je l’ai réalisée 3 fois accompagné, et c’est la septième fois en solitaire. La première fois j’avais effectué le tour, accompagné de la frangine et le fiston pas de photos de cette époque.

Avec cette chaleur, mes nuits sont tourmentées, pas trop envie de me lever trop tôt. 7h00 je fonce à Sassenage pour m’arrêter dans la boulangerie qui prépare des bons casse-croûte au choix, aujourd’hui un jambon/beurre/fromage fera l’affaire. J’essaye de prendre l’autoroute du sud, mais avec les travaux interminables, une déviation m’envoie je ne sais où, si bien que je perds un temps fou avec tous ces feux tricolores. 8h35, un couple que je renseigne se prépare sur le parking, c’est la seule voiture garée.

8h45 enfin prêt, les pompes enfilées, les bâtons réglés, je remonte la petite route en direction du hameau des Petits Deux sans y pénétrer. Là, à hauteur d’une maison, la balise des Petits Deux altitude 1217m marque le départ du chemin. Presque de suite, la vue se porte sur le Grand Veymont, le Sommet de Pierre Blanche et Roche Rousse. Puis c’est l’entrée en forêt.

Mon sentier passe rapidement une clairière, offrant une vue sur la Grande Moucherolle et Grande Sœur Agathe, il longe bientôt le Ravin de Farnaud, je devine là-haut le passage du sentier pour le retour. Il sort alors du sous-bois, sous Côte Joubert, avec le Rocher de Séguret en arrière-plan. Exposée plein sud, la montée de Côte Joubert en lacets, entame déjà les forces, je monte à un rythme tranquille surtout que la chaleur se fait déjà ressentir. Au bout de sa crête, je me pose à l’ombre de quelques pins, voilà qu’une jeune randonneuse déboule derrière moi que je n’avais pas vu venir. De suite après un bonjour aussi rapide qu’elle, elle fonce faire la traversée sous Séguret, elle s’arrête pour contempler 7 bouquetins à l’ombre des rochers, et commence la montée du Pas de Berrièves. Je lui emboîte le pas, à distance bien sûr pour ne pas la gêner, nous croisons un jeune couple descendant, elle, n’est pas très rassurée, elle se fait guider par le jeune conjoint.

Arrivé devant la Croix de Lorraine, je remarque un gars descendant vers la Cabane de la Jasse du Play. Je zieute vers Rocheherbe au nord, personne, mais où est donc passé la jeune femme ? En cinq minutes elle doit déjà être sur le Sommet de Malaval. J’enquille la trace vers le sud, et remarque de suite ce voile de fumée stagnant au-dessus du plateau. En regardant bien le voile, il arrive de la Montagne de Glandasse. Je poursuis sur ma trace évitant ainsi les deux sommets du Rocher de Séguret points IGN 2051m. Je remonte alors vers le point IGN 2016m large col sans nom, puis enchaine les sommets, tantôt sur la crête tantôt sous, c’est au gré des envies. Plus je file au sud, de plus en plus le voile de fumée est imposant et se fait sentir dans les narines.

J’aperçois du monde dans la descente du Grand Veymont, je gagne le Pas de la Ville où je renseignerai un jeune couple de Normandie venu en vacance au camping de la Chapelle-en-Vercors, eux pour la balade sont partis de la Coche. Je dévale le sentier, et gagne la balise Sous le Pas de la Ville altitude 1710m point IGN 1721m, et là j’hésite, soit je rentre par Gresse et Serre Monet, comme ça je m’arrêterai pour la mousse, soit j’effectue la traversée par le Balcon Est. Je choisis la traversée, deuxième solution, je boirai la mousse à la maison.

C’est sous une chaleur torride que je traverse le Ravin de Combe Longue, que je passe au-dessus des Téléskis de Pierre Blanche et de Pré Levé, la chaleur étouffante se fait encore plus ressentir en grimpant les quelques lacets après avoir traversé le Ravin du Clot du Roux. Je croiserai un couple dans la partie périlleuse au-dessus du Ravin de Farnaud, puis c’est la montée finale vers Côte Joubert, il est 14h10, il serait peut être temps de s’alimenter. Je me pose sous les pins du matin, pour casser la croûte. 14h50, l’entrée en sous-bois est presque rafraîchissante, j’ai bien sûr repris le chemin inverse.

15h30 je retrouve le parking sur la petite route du Col des Deux, la voiture du couple n’est plus là, le soleil est encore haut. Je rentre sur Grenoble déguster ma mousse, seul à l’ombre sur ma terrasse.