Sortie du 27 mai 2022 par Peyuko Bec de l’Aigle (2815m) en traversée du lac de Courrouit au vallon de Font Crèse

Le départ du sentier est discret mais très bien décrit dans le topo.
Plus haut, au sortir des mélèzes, l’embranchement vers le lac de Courrouit également.

Globalement, même si elle n’est pas toujours bien visible, la sente est bien cairnée jusqu’au lac. L’ascension jusqu’à celui-ci est soutenue mais régulière et sans aucune difficulté technique. Je l’atteins sans forcer en un peu plus d’1h30.

Plus de neige à cette saison mais le reflet de la Tête de Fer et du Germas est effectivement d’une grande beauté. Un peu plus haut, vers Font Ravelle, dans un terrain pierreux qui est plutôt celui de prédilection des chamois ou des bouquetins, j’ai la surprise de voir quatre jeunes cerfs-biches. Une belle rencontre, très inattendue.

A partir de là, j’étais prévenu, ça monte raide dans le Pas du Chaïs ! Je tire le plus possible vers la gauche du pierrier afin de trouver au plus vite des dalles et des croupes herbeuses, plus agréables que les caillasses. Au pas du Vallon de Bernard, un jeune bouquetin m’observe et doit penser "quelle drôle de bête !".

En se retournant, belle vue sur l’imposante Tête de Moïse et le petit lac de Courrouit, qui semble écrasé sous la Crête des Chamois. Encore quelques efforts et le sommet offre un superbe 360°, même sous un ciel voilé : Tête de Fer, Lac des Sagnes, Haut Verdon, Barcelonette et Vallée de l’Ubaye, Tête de Siguret, Font Sancte, Chambeyron, Viso...

Deux chamois passent à proximité de la Baisse de Bréquillon pendant que je fais une petite pause bien méritée. Il faut ensuite descendre dans le pierrier pour rejoindre le Vallon de Font Crèse et comme la veille, sous le Caire Brun, la neige est malheureusement trop molle pour me faciliter les choses.

La suite est bien plus tranquille et j’ai encore la chance d’observer une petite famille de chamois avant de descendre dans le Vallon des Vaches.

Arrivé au pré des Fumeys, la sente pour rejoindre le point de départ de l’itinéraire n’est pas du tout indiquée mais après avoir traversé le Ravin de Font Crèse (avant que la pente du torrent ne s’incline vraiment) on tombe facilement dessus. En tous cas, sans le topo (merci Arnaud !), je n’aurais jamais soupçonné l’existence de ce sentier.

Cette descente dans les mélèzes en pente douce est très agréable. Toutefois, il y a le Ravin du Courrouit à traverser et, au printemps, entre le courant et le niveau d’eau, ce n’est pas complètement sans danger. Le plus facile pour moi a été d’enlever les chaussures et ainsi de me rafraichir les pieds !

Dernière surprise magique de la journée, après ce passage de torrent, un chevreuil m’a guetté un moment d’un l’œil (littéralement puisque l’autre était caché derrière un tronc) avant de s’évanouir dans la forêt.